Yakiniku Pro-wrestling
Année :
2019
Studio(s) : Television Osaka, Union Eiga. Créateur(s) : Saitô Shô Genre(s) : Culinaire, Drama, Humour, Romance, Sportif Sous-genre : Young wrestler in love Thèmes(s) : Catch, Sports de combat Série disponible sur : Amazon, Cdjapan, Yesasia, Zenmarket. Intermédiaires : Buyee, Celga. |
Série : |
Au Japon, le catch - ou puroresu, comme on l'appelle là-bas - figure en bonne place parmi les sports les plus populaires, tout comme le yakiniku dans le domaine de la restauration. Mélanger les deux pourrait cependant sembler un pari improbable, mais le drama Yakiniku Pro-wrestling relève le gant avec enthousiasme.
Fauché et sans travail, Keita Enomoto est un jour "accidentellement" bousculé par la charmante Nanase Hôjô qui, après s'être excusée, lui remet un coupon pour le restaurant Yakiniku Musôen. Ayant aussitôt le coup de foudre pour elle et ignorant qu'il s'agit de sa méthode pour faire la publicité de l'établissement, il s'y rend dans l'espoir de la revoir et découvre un endroit peu fréquenté où les rares consommateurs peuvent, moyennant un supplément, demander à un personnel déjanté de leur infliger les prises de catch de leur choix. Il va sans dire que le même sort, mais sans consentement, attend les mauvais payeurs, et c'est justement ce qui arrive à Keita qui, malgré des finances s'élevant à 500 yens (à peine 3,5 € au taux de change actuel) ne résiste pas à l'envie de commander un repas pantagruélique. Il n'a donc guère d'autre solution que de se faire engager, à la fois pour payer sa dette et tenter de séduire Nanase dont il a entretemps découvert qu'elle était la fille du propriétaire, l'ancien champion de catch Ryûji Hôjô, avec qui elle semble brouillée pour une raison que le jeune homme ignore. Croyez le ou non, mais ce concept à priori improbable repose sur un fait réel: Keiji Mutô, le catcheur légendaire qui joue le rôle de Ryûji, a effectivement ouvert son propre restaurant, le Yakiniku Dining 610, en 2015. Je doute cependant qu'on y pratique des prises de soumission à la demande. Tout comme je doute que le personnel soit aussi farfelu que celui du Musôen, à commencer par le mystérieux Mister Z, un serveur présumé télépathe qui dissimule son visage sous un masque de luchador et dont personne, pas même ses collègues, ne connaît la véritable identité.
Elle se permet même de tromper les attentes du spectateur dans sa conclusion où Keita perd de peu un combat décisif et où son accomplissement final n'est pas de conquérir le cœur de Nanase comme on s'y serait attendu (Même si ça semble en bonne voie), mais de permettre au restaurant d'enfin connaître le succès. |
Bilan : |
Concept = 4 / 5
Une comédie romantique matinée d'action dans un restaurant mêlant catch et yakiniku. On ne peut pas dire que le thème de la série manque d'originalité! Scénario (Intrigue globale) = 3,5 / 5 Alors qu'on s'attend à ce que l'enjeu principal soit que Keita arrive à séduire Nanase, la série nous surprend avec une intrigue fil rouge dont la double finalité se révèle être connaître les raisons de la brouille entre Nanase et son père et sauver le restaurant de la faillite. Scénario (Episodes) = 4 / 5 La série comporte 12 épisodes de 23 minutes et de qualité constante appelés "Combats". On peut la diviser en quatre parties: les quatre premiers sont consacrés à l'arrivée de Keita au Musôen, sa première déclaration à Nanase et le combat contre son rival Hayato Shindô; les trois suivants sont chacun centrés sur un membre du personnel dont on découvre le background (ou pas, dans le cas de Mister Z); puis deux épisodes fillers sans combats et une conclusion en trois parties dans laquelle Keita doit affronter un champion de catch pour sauver l'établissement. (Voir la section épisodes pour plus de détails) Humour = 4 / 5 Avec ses personnages loufoques, ses situations décalées et le jeu savoureux des acteurs, la série est très drôle. Héros = 4 / 5 Même si ses mimiques et réactions outrancières risquent d'agacer certains spectateurs, Keita Enomoto reste un protagoniste sympathique et le décalage entre son physique et sa poltronnerie d'un côté, et ses prouesses de combattant de l'autre fonctionne bien. Personnages réguliers = 4 / 5 Qu'ils soient loufoques (Arisu, Beppu, Mister Z) ou sérieux (Ryûji Hôjô et ses relations compliquées avec sa fille Nanase), ils fonctionnent tous parfaitement et les épisodes centrés sur eux permettent de découvrir leur background. Personnages secondaires = 3,9 / 5 La série nous offre une galerie de guests et de personnages loufoques, ce qui n'empêche pas ceux liés aux personnages récurrents d'avoir des histoires touchantes. Casting = 5 / 5 Tous les acteurs sont parfaits dans leurs rôles et savent être hilarants dans les passages comiques et touchants dans ceux sérieux. Combats = 4 / 5 Faisant appel à d'authentiques catcheurs et pugilistes, ils mélangent efficacement action spectaculaire et humour. Quant à Ryô Katô, il a beau ne pas être un combattant professionnel et se faire doubler pour les prises les plus périlleuses, il arrive à nous faire croire aux prouesses physiques de son personnage. Décors = 4 / 5 La série étant une sitcom, elle se déroule majoritairement dans un décor unique représenté par le Yakiniku Musôen, dont la décoration évoque parfaitement le double thème du catch et du yakiniku. Musique = 3 / 5 Bien que peu mémorables, les compositions de 菊池 達也 (Kikuchi Tatsuya) et カンガルー 鈴木 (Kangaroo Suzuki) sont efficaces. Génériques ≈ 3,4 / 5 Bien qu'un peu trop speedé, le générique de début remplit sa fonction en alternant scènes de catch et de grillade et présentation des principaux personnages (Le nom de l'interprète de Mister Z n'apparaît que dans les deux derniers épisodes, après avoir enfin découvert son visage). Il est accompagné de 豪快 エレヴェイション (Gôkai Elevation) = Une magnifique élévation, par 祭nine (Matsurinine), une chanson dynamique qui traite de persévérance (En accord avec le parcours du héros) tout en employant des termes et phrases qui peuvent aussi s'appliquer au yakiniku (Collant ainsi avec le thème de la série). (Paroles = 4 / 5, Musique = 4 / 5, Images = 3 / 5, Moyenne ≈ 3,7 / 5)
Le générique de fin consiste en un montage d'extraits de l'épisode et de son making of, accompagnés de Be the Change par Dire Wolf, une chanson qui encourage ceux qui se considèrent comme des ratés à prendre confiance en eux et à être eux-mêmes, un message qui s'adresse parfaitement au personnage principal. (Paroles = 4 / 5, Musique = 4 / 5, Images = 1 / 5, Moyenne = 3 / 5) (Les moyennes sont arrondies aux décimales les plus proches.)
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NOTE FINALE = 15,6 / 20 |