Dennô keisatsu Cybercop = Police cerveau électronique Cybercop

Année :
1988
Studio(s) : Toho
Créateur(s) : Shimamura Kazuo (嶋村 一夫), Nagayama Katsumi (永山 勝美)
Genre(s) : Super-policier
Sous-genre : Qui a volé le budget?
Thème(s) : Futur proche, Ordinateurs, Planètes, Police, Voyage temporel.

Acheter la série : Amazon, Cdjapan, Yesasia, Zenmarket.
Intermédiaires : Buyee, Celga.

Introduction :

Fin 1988, la Toho avait envie de revenir aux séries tokusatsu après une interruption de près d'une décennie. Fidèle à ses habitudes, le studio allait s'inspirer des franchises populaires de l'époque pour, paradoxalement, engendrer une série précurseuse à plus d'un titre.


Tenue correcte exigée.

Partie 1 - Jupiter (Épisodes 1-13)

Dans le futur proche (à l'époque) de 1999, Tokyo City connaît une hausse de la criminalité face à laquelle la police ordinaire est dépassée, d'où la création d'une unité spéciale, la ZAC (Zero-section Action Constable, ou Section-zéro des agents d'action), dont font partie les Cybercops, quatre agents spéciaux dont trois peuvent revêtir des armures sophistiquées appelées Bit Suits.


Les policiers de la ZAC en uniforme …


… et en armure.

En outre, ils peuvent, grâce à des distributeurs dissimulés un peu partout en ville, se faire livrer des Black Chambers, mallettes contenant des armes en kit se fixant à leur avant-bras, les Cyber Arms (Le nom joue sur les deux sens du mot anglais "arm": arme et bras), et d'autres plus massives appelées Cyber Weapons. À noter que les auteurs avaient d'abord souhaité que, dans le cas des deuxièmes, les valises se déplient pour devenir les armes. Cette idée non-retenue sera finalement utilisée dans Kamen Rider Agito plus de 10 ans plus tard.


Il leur suffit d'insérer leurs cartes et de taper les codes correspondants …


… pour se faire livrer plus vite qu'avec Chronopost.


Un seul souci: la notice d'assemblage n'est pas jointe.

Akira Hôjo, alias Mars, est le leader du quatuor et le plus fort de l'équipe dont il est le spécialiste en armes à feu. Son sérieux et son professionnalisme cachent un passé tragique: alors qu'il était enfant, son père s'est suicidé à cause de son travail et le jeune garçon avait piraté par vengeance la compagnie de son employeur pour le conduire à la ruine.


Say hello to my little friend …


… and his big brother!

Ryoichi Môri, alias Saturn, est le spécialiste en équipement de détection, ainsi qu'un dragueur invétéré et l'aîné d'une famille nombreuse.


C'est un détective, alors il détecte.


Quand sa fratrie lui rend visite, c'est la nuit blanche assurée pour ses collègues.


Mais ils sont vengés le lendemain.


Il aide une délinquante à se réinsérer en la faisant engager dans un salon de coiffure.


Ça tourne mal.

Osami Saiyonji, alias Mercury, est le benjamin de l'équipe (Il appelle d'ailleurs ses collègues "senpai") dont il est le membre le plus rapide. Il a rejoint la police suite à la mort en service de son frère aîné, également policier, malgré la désapprobation de sa mère possessive.


C'est au niveau des effets spéciaux censés figurer sa vitesse que ça pêche.


Il a une poupée fétiche.


Ils infiltrent une école de police réservée aux femmes.


Ça tourne mal.

Enfin, la tsundere Tomoko Uesugi, alias Venus (Bien que ce soit son nom de code officiel, elle n'est jamais appelé ainsi dans la série), est l'élément féminin de l'équipe et la seule à ne pas posséder de Bit Suit pour des questions de budget, aussi bien dans la diégèse que dans le monde réel (Le manque de moyens est d'ailleurs un problème récurent de la série, comme nous le verrons par la suite).


L'armure utilisée par Mercury avait d'ailleurs été au départ imaginée pour être la sienne, d'où son aspect androgyne.


Elle a dit qu'elle aura une armure et elle en aura une!


Elle sait se montrer badass en quelques occasions.


Mais beaucoup moins la plupart du temps.

Elle est jouée par Mika Chiba, une chanteuse très populaire à l'époque et qui interprète d'ailleurs la chanson du générique de fin où on assiste à un concert des membres de l'équipe. Car en plus de leurs activités policières, les Cybercops sont membres d'un groupe à succès appelé ZACS (La double vie la plus transparente depuis celle des propriétaires du café Cat's Eye). Leur toute première apparition les montre d'ailleurs interrompant un concert pour aller déjouer une attaque de banque. Une idée assez curieuse (C'est comme si les Beatles étaient aussi des agents d'élite de la police londonienne) et qui sera très peu exploitée: c'est tout juste si on les voit de temps en temps répéter ou acheter de nouveaux instruments avant que cette activité annexe soit complètement oubliée.


La série n'aura même pas pu rentabiliser l'achat des instruments.

Ils sont épaulés par le capitaine Hisayoshi Oda, que Mars voit comme un père de substitution car il l'avait aidé à revenir dans le droit chemin après avoir été appréhendé pour ses activités de hackeur, par sa seconde Mizue Shimazu et par deux opérateurs: le personnage fonction Daisuke Yazawa et la comic relief Miho Asakura. Si les pitreries de cette dernière peuvent (très rarement) arracher quelques sourires, il lui arrive aussi de complètement saboter la tension émotionnelle d'une scène, notamment quand elle pleure de manière ridiculement exagérée alors qu'un des membres de l'équipe semble avoir trouvé la mort.


Aussi excessive dans la peine …


… que dans la joie.


D'oh!


Une sortie discrète s'impose.

Déjà bien occupée avec les pilleurs de banque et autres preneurs d'otages, la ZAC est rapidement confrontée à une menace bien plus dangereuse avec Death Trap, une organisation terroriste dont l'objectif est de remplacer l'humanité par des machines. Dirigée par l'ordinateur Führer et son second, le Baron Kageyama, elle se compose de trois scientifiques: le physicien Einstain (Déformation d'Eistein), la biologiste Durwin (Déformation de Darwin) et le psychologue Ployd (Déformation de l'écriture japonaise de Freud).


Le soleil des Télétubbies a pris un méchant coup de vieux.


Difficile de prendre la menace au sérieux quand les méchants de service ressemblent à des Trekkies ayant raté leurs cosplays de Klingons.


Il faut croire que la totalité du budget maquillage est passé dans les yeux artificiels de leurs sbires, les Workmen.

Chacun des trois dirige sa propre armée de monstres de la semaine robotiques: les Ominos pour Einstain, les Harkos pour Durwin et les Garogas pour Ployd. Et ceux-ci nous apportent une nouvelle preuve du faible budget de la série puisque les deux premières catégories sont constituées de deux modèles uniques portants des armes différentes, tandis que la troisième se compose d'assemblages aussi aléatoires qu'informes de mécanos, quand ce ne sont pas des figurines d'arthropodes achetées au magasin de jouet le plus proche.


Ceci-dit, le design et les armes modulables des Ominos et des Harkos les font ressembler à des miroirs négatifs des Cybercops.


Les Garogas, en revanche, ne ressemblent à rien.


Vers la fin de la série, Ployd fera des efforts avec quelques robots humanoïdes mais qui continuent de sentir la misère.

Lors de leur première confrontation avec l'organisation, les Cybercops reçoivent l'aide du mystérieus Shinya Takeda, alias Jupiter, un amnésique possédant une Bit Suit qui, en plus d'être bien plus sophistiquée que les leurs, se transforme sous l'effet de la colère en une version encore plus puissante qui lui permet de battre ses ennemis presque instantanément. Il est rapidement intégré à l'équipe et forme tout aussi rapidement avec Tomoko un tandem reposant sur la formule classique du couple qui se dispute tout le temps mais dont on sait qu'ils vont finir ensemble. On notera d'ailleurs que Miho Asakura semble parfois en pincer aussi pour lui, mais ce potentiel triangle amoureux sera vite oublié par les scénaristes.


Gag classique du casse-pied qui les interrompt en débarquant à la dernière seconde dans 3, 2, 1 …


Zéro!


Merci, connard!


Cette fois, c'est la bonne.


Coucou!


Je te l'avais dit, qu'on aurait dû verrouiller la porte.

Le problème, c'est qu'alors que la série est censé mettre en scène une équipe, la plupart des épisodes sont centrées sur le nouveau venu et la quasi-totalité des combats reposent sur la formule: "les Cybercops galèrent face au monstre de la semaine jusqu'à ce que Jupiter power-upe et le one-shote."


Jupiter en mode Zen …


… et en mode vénère.


Il est même le seul membre de l'équipe à avoir droit à son propre véhicule: le Blade Liner.

À la vue de certaines images illustrant ce dossier, vous avez sans doute déjà remarqué ce qui est le signe le plus flagrant du manque de moyens de la série: ses effets spéciaux! Les auteurs avaient en effet voulu se démarquer en utilisant une technique innovante à l'époque: les incrustations numériques. Malheureusement, si celles-ci sont aujourd'hui monnaie courante et souvent bluffantes, la série essuie les plâtres en frottant de toutes ses forces, sans même avoir le budget (La Toho préférait concentrer ses moyens sur Godzilla vs Biollante) ou la qualité d'image nécessaires (Les épisodes étaient filmés en 16 mm au lieu du 35 mm qui était alors la norme). Et si ces effets pouvaient impressionner les spectateurs de la fin des 80s par leur côté innovant, ils sont aujourd'hui complètement nanars. Heureusement, alors qu'ils sont utilisés à tort et à travers dans les premiers épisodes (même pour simplement montrer les personnages dans une pièce où les faire évoluer dans un décor extérieur), ils se feront plus rares à mesure que la série avance.


Neil Breen a appelé. Il veut qu'on lui rende ses effets spéciaux.


La location d'une vraie salle coûtait trop cher ou quoi?


Une qualité digne d'un des Superman de Christopher Reeve : le quatrième.


L'immeuble s'écroule en morceaux et les spectateurs de rire.


Quant aux effets pyrotechniques, ils font long feu.


Vous ne rêvez pas: ils ont oublié d'effacer l'ombre de la voiture en lévitation.

Malgré ses effets spéciaux calamiteux et son scénario qui se concentre sur un seul personnage alors qu'elle met en scène une équipe, la série est une précurseuse par certains aspects. Déjà, les armures des héros ont tout de prototypes de celles de la trilogie Chôseishin que la Toho lancera en 2003. Et surtout, en mélangeant des éléments des genres Sentai et Metal Hero à une pincée de Robocop, elle accouche d'un concept très proche de la trilogie Rescue Police qui ne débutera que deux ans après avec Winspector.


Enfin, du positif!

Évidemment, le principal attrait de cette première partie est le mystère autour de Jupiter, son passé et son armure. Un mystère qui sera résolu dans la suivante qui voir l'arrivée d'un nouvel antagoniste.


Un antagoniste qui se prend pour Django.

Partie 2 - Lucifer (Épisodes 14-26)

Jupiter découvre un premier indice sur son passé quand Death Trap fait s'affronter les Cybercops entre eux grâce à des hallucinations qui leur font croire qu'ils combattent en réalité des ennemis. Dans son cas, il se voit luttant dans un futur dominé par les machines, une vision qui a de quoi le perturber, surtout quand Kageyama lui affirme qu'ils viennent tous les deux de ce futur et l'accuse d'avoir aidé les machines à combattre les résistants humains.


Un lendemain qui déchante.

Une accusation reprise par le mystérieux Lucifer, un tireur d'élite également venu du futur et possédant sa propre Bit Suit. D'après lui, Jupiter est un traître qui a causé la mort de leurs compagnons d'armes avec la bombe dont l'explosion les a projetés dans le passé. Enfin … Le passé pour eux, mais le présent pour les autres personnages et le futur pour les spectateurs de l'époque. Vous suivez?


Quelqu'un a une aspirine?


Ah, traîtriiiiiiiise!

Bien qu'allié à Kageyama et voué à éliminer Jupiter, Lucifer est un adversaire ambivalent obéissant à un certain code de l'honneur: il sauve plusieurs fois la vie de son ennemi car il tient à le tuer lui-même, préfère éviter de s'en prendre à ses camarades et vient même parfois en aide à Tomoko qui en arrive à se demander dans quel camp il est.


Réglons ça par un duel!

Finalement, un combat contre Death Trap permet à Jupiter de retrouver la mémoire, lui faisant comprendre qu'en réalité, Lucifer l'avait surpris alors qu'il tentait de neutraliser une bombe placée par le véritable traître, le futur Baron Kageyama. Suite à cette révélation, Lucifer devient un allié occasionnel des Cybercops, continuant d'agir en solo tout en venant les aider quand ils sont en difficulté. Néanmoins, si Jupiter et Tomoko n'ont aucun mal à accepter son changement de camp, cette dernière le considérant même comme un membre officieux de l'équipe, Mars sera plus difficile à convaincre.


Pour prouver qu'il est devenu gentil …


… il retire sa muselière.


Et tout le monde, scénaristes compris, oubliera qu'il avait abattu trois personnes lors de sa première apparition. #justicepourraoulrogeretandre

Avec ce nouveau personnage, la Toho introduit un archétype qu'on retrouvera dans ses séries ultérieures: le miroir négatif introduit en cours de route et qui combat un temps les héros avant de changer de camp pour devenir leur allié. Il préfigure même les sixièmes rangers des Sentai, puisque apparu 4 ans avant Dragon Ranger dans Zyuranger.


Prem's!

L'introduction de ce nouveau protagoniste et les révélations sur le passé futur de Kageyama et de Jupiter ne sont pas les seuls changements apportés par cette deuxième partie puisque Death Trap se dote de Cristalo, un vaisseau gigantesque capable de neutraliser le power-up de Jupiter qui, de son côté, met au point une nouvelle attaque avec l'aide d'un expert en arts martiaux interprété par Jun'ichi Haruta, venu jouer les guests.


Si t'es pas sage, c'est la fessée!


Par le pouvoir du Cristalo ancestral!

Et surtout, une tentative de Death Trap pour lancer sur le quartier général de la ZAC un missile dans lequel est emprisonnée une Tomoko décidément abonnée aux situations de demoiselle en détresse se retourne contre eux et provoque la destruction de leur base et la mort d'Einstain, les obligeant à s'installer dans un nouveau QG et à recruter un nouveau membre dans la troisième et dernière partie.


Impossible de prendre la mort d'Einstain au sérieux en le voyant se prendre un rocher sur la tête au ralenti dans le plus pur style cartoon.

Partie 3 - Luna (Épisode 27-34)

En l'occurrence, la remplaçante d'Einstain est sa sœur cadette Luna. Surnommée Beastmaster (Beastmistress serait plus correct mais les Japonais ont des difficultés avec le genre et le nombre qui sont facultatifs dans leur langue), elle se fait escorter par quatre androïdes inspirés des Shijin, les Beast Soldiers. Après une première défaite contre les Cybercops, ils seront reconstruits, peints en noir et rebaptisés Death Claws. Même si le jeu de son interprète manque de naturel, Luna est le seul membre de Death Trap à bénéficier d'un costume soigné et réussi, bien qu'un peu fanservice.


C'est qui, ton tailleur, Durwin?


Leur nouveau QG représente une nette amélioration …


… par rapport au précédent.

Bien qu'elle veuille venger la mort de son frère en éliminant les Cybercops, elle s'avère rapidement plus ambiguë que lui. Ainsi, si lors de sa première apparition, elle enlève Tomoko (qui commence à avoir l'habitude) et oblige nos héros à combattre ses Beast Soldiers pour la délivrer avant l'explosion d'une bombe à retardement, ils découvrent ensuite que ladite bombe était factice.


On ne le dirait pas à les voir, mais les Cybercops sont en train de s'entraîner pour affronter les Beast Soldiers.

Et surtout, alors qu'elle se fait passer pour une randonneuse afin d'intercepter un composant nécessaire à la finalisation d'un bouclier protecteur autour de Tokyo City, elle et Mars sympathisent et commencent à développer des sentiments l'un pour l'autre.


Il lui suffit de retirer sa coiffe à cornes pour qu'il ne la reconnaisse pas. Comme quoi, on peut être policier et pas du tout physionomiste.

La fabrication de ce bouclier sera d'ailleurs l'enjeu principal de ce dernier arc, jusqu'au double épisode final qui nous apporte des révélations de taille sur Death Trap, puisqu'on y apprend que Kageyama en est la véritable chef et que Führer est sa création … tout comme les quatre autres membres qui sont, sans le savoir, des androïdes dotés de souvenirs factices. Cette révélation pousse Durwin et Luna à se retourner contre leur leader mais elle aurait été plus poignante et efficace si le spectateur avait eu plus d'informations sur le faux passé du quatuor.


Par exemple, pourquoi attendre cette révélation pour nous montrer les faux souvenirs d'enfance de Luna avec son frère? Sa motivation étant de venger sa mort, ce ne sont pas les occasions de les placer qui manquaient!


Ployd pète les plombs.


Kageyama passe en god mode après avoir fusionné avec Führer.

Autres apparitions

Après une conclusion partiellement ouverte qui voit Jupiter et Lucifer retourner à leur époque d'origine en compagnie de Tomoko pour y poursuivre leur lutte contre les machines, la série enchaîne sur deux derniers épisodes clip show consacrés à ceux qu'ont préféré les spectateurs.


Il reste encore deux épisodes? Mais on était partis pour aller dormir, nous!

Les auteurs envisagèrent à deux reprises de donner une suite à la série, d'abord avec Cyberman (Dont certains pensent que le concept fut repris par Gridman), puis avec Metal Jack (qui deviendra une série d'animation sans lien avec Cybercop). Une raison invoquée à cette absence de suite est le manque des succès des jouets dérivés dont on peut découvrir les publicités dans les bonus des DVDs de la série, particulièrement fournis de ce côté-là puisqu'on a également droit à des making of, des dessins préparatoires, des interviews récentes des acteurs principaux, un hommage à l'interprète de Mars, Shôgo Shiotani, qui a mis fin à ses jours en 2002, et un court métrage réalisé pour une attraction en 3D.


Les reconnaissez-vous tous?

Bilan :

Concept = 4,5 / 5
Bien qu'elle puise son inspiration dans de nombreuses sources, parfois évidentes (Sentai, Metal Hero, Robocop, Terminator), parfois subtiles (Les noms de Lucifer et d'Arthur C. Ployd font référence à l'écrivain et physicien Arthur C. Clarke), Cybercop réussit à instaurer des concepts novateurs qu'on retrouvera dans des séries ultérieures: les équipes de super-policiers de la trilogie Rescue Police, les sixièmes rangers des Sentai ou les armures des Chôseishin. Même si elle est assez saugrenue, on regrettera que l'idée des héros menant une double vie de policiers et de groupe à succès soit vite abandonnée. Mieux valait ne pas l'utiliser du tout, dans ce cas.


Scénario (Intrigue globale) = 4 / 5
Le mystère autour du passé de Jupiter et de ses liens avec Lucifer et le Baron Kageyama est efficace, tout comme l'évolution du personnage de Luna. La révélation de la nature robotique des membres de Death Trap aurait toutefois gagné en efficacité si le spectateur avait eu un aperçu de leurs souvenirs factices.


Scénario (Épisodes) ≈ 3,7 / 5
À la différence d'autres séries mêlant les codes du genre policier à ceux du tokusatsu, comme Dekaranger ou Robot Keiji, les épisodes de Cybercop privilégient l'action aux enquêtes, mais n'en bénéficient pas moins d'un suspense souvent efficace. (Voir la section épisodes pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)


Héros = 3,5 / 5
La série se focalise sur les excellents Jupiter et Lucifer, le très bon Mars et sur Tomoko Uesugi, qui est hélas trop souvent cantonnée au rôle de la demoiselle en détresse. Moins mis en avant, Saturn et surtout Mercury en pâtissent, le premier bénéficiant malgré tout de traits de caractères et d'un background qui le rendent amusant et mémorable.


Costumes = 4,2 / 5
Préfigurant les armures des Chôseishin, les Bit Suits bénéficient de bons designs, particulièrement celle de Lucifer. Leur aspect faisant plus plastique que métal gêne un peu au début, mais on s'y habitue rapidement.


Arme(s) ≈ 4,2 / 5
Les Cyber Arms et Cyber Weapons, ainsi que l'arsenal de Lucifer, bénéficient d'excellents designs, aussi soignés que fonctionnels, tandis que le double gimmick des Black Chambers et de l'Arm System Joint est une excellente idée. Le seul ratage concerne le Thunder Arm, qui était ironiquement le jouet qui se vendait le mieux, sans doute parce qu'il permettait aux jeunes spectateurs de reproduire le Rolling Charger de leur héros.


Morpheur = 0 / 5
De simples capsules dans une caravane. On ne peut pas dire que les créatifs se sont foulés de ce côté là.


Séquence de transformation ≈ 2,8 / 5
Si la manière dont les Cybercops obtiennent leurs Cyber Arms et Cyber Weapons est brillante d'inventivité, on sent le manque de moyens dans leurs transformations, tandis que celle de Lucifer utilise une chorégraphie inutilement compliquée. Le Cyber Boming de Jupiter sauve quelques meubles grâce au mécanisme qui permet à son armure de changer de forme.


Personnage(s) régulier(s) ≈ 2,4 / 5
Le mentor Hisayoshi Oda et sa seconde Mizue Shimazu forment un bon duo "figures paternelle et maternelle", même si le premier est nettement plus mis en avant. En revanche, Daisuke Yazawa n'est qu'un personnage fonction et Miho Asakura une comic relief qui gâche la tension dramatique de certaines scènes.


Personnages secondaires = 2,6 / 5
Il faut malheureusement reconnaître qu'il y en a peu de vraiment mémorables ou intéressants, à part les frères et sœurs de Saturn, Kôichi Tachibana, Maki Ichijô ou Lee Bai-Lung (Et encore, pour ce dernier, c'est surtout grâce à son interprète). Certains sont même de véritables têtes à claques (Arisa, Misako Saegusa, Reiko Andô).


Ennemi(s) récurrent(s) ≈ 2,1 / 5
À part Luna, ils ne sont vraiment pas gâtés niveau look et arc, alors que détailler les passés factices de Durwin, Einstain et Ployd aurait permis de les étoffer. En outre, la spécialisation de Durwin en biologie n'est jamais exploitée. Le Baron Kageyama a du charisme et une bonne histoire mais ses pouvoirs sont impersonnels, tandis que Führer sert surtout de fausse piste quant à l'identité du leader de l'organisation. Enfin, les yeux artificiels des Workmen leur donnent un aspect dérangeant mais qui n'a pas beaucoup de sens quand on voit que certains n'ont aucun mal à simuler des yeux normaux. (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)


Monstres de la semaine ≈ 2,8 / 5
Il est dommage que les Ominos et les Harkos aient tous le même aspect (Sans compter qu'il aurait été plus logique de faire des seconds des créatures organiques, en accord avec la spécialisation de Durwin en biologie), mais ça reste mieux que les catastrophiques Garogas. Quant aux Beast Soldiers, ils ont de jolis designs et de bonnes armes (surtout Tiger) mais pratiquement aucune personnalité alors que ce sont les seuls à apparaître dans plusieurs épisodes et qu'ils font partie des rares adversaires à ne pas être téléguidés! (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)


Mechas = 3,8 / 5
Des designs réussis et originaux pour le Blade Liner, l'Air Tank et les deux Demon Eggs, tandis que le ZAC Roader n'est qu'un 4x4 légèrement relooké. Enfin, malgré un aspect élaboré, Cristalo ne sert pas à grand-chose. On regrettera que certains véhicules aux designs prometteurs comme un van truffé d'armes cachées et un jet transformable en jet-pack ne purent être concrétisés faute de budget.


Base(s) ≈ 1,8 / 5
Les locaux de la ZAC sont corrects, mais le Loft empeste la misère: la police japonaise du futur manque-t-elle à ce point de moyen pour donner des quartiers aussi pauvres à ses agents d'élite? Quant à Death Trap, leur première base est une catastrophe, mais il se rattrapent largement avec la suivante. (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)


Casting = 3 / 5
Pas grand-chose à dire de ce côté. Les acteurs sont bons et effectuent eux-mêmes certains combats en civil mais aucun n'a ce petit plus qui rendrait son interprétation mémorable.


Combats = 3 / 5
Les acteurs savent se battre mais les combats en costume souffrent d'effets spéciaux ridicules et d'un schéma répétitif qui met surtout Jupiter en valeur alors que la série est censée mettre en scène une équipe.


Effets spéciaux = 0,5 / 5
Certes, ils étaient novateurs à l'époque mais quand on utilise une technologie balbutiante pour ses effets spéciaux et qu'on ne s'appelle pas James Cameron ou Steven Spielberg, il faut soit y mettre les moyens, soit s'en servir avec parcimonie sous peine de sombrer dans le nanar comme le fait fièrement cette série.


Musique = 5 / 5
Les musiques de Nitta Ichirô (新田 一郎) sont excellentes.


Génériques = 3,1 / 5
Le générique de début est accompagné par 明日 へ の 叫び - サイバー ハート (Asu e no sakebi - Cyber heart) = Un cri vers demain - Cyber heart de Nishikawa Hiroshi (西川 弘志). Les images sont classiques, avec une présentation des héros, de leurs armes et de leurs véhicules.

Tell me 愛 を
Tell me 明日 を
君 だけ が 欲しい
敵わない
愛 なのか
答えてくれ only you

非常階段 裸足 の まま で
俺 は 駆け登った
激しい 雨 が 闇 を 叩くぜ
この 都会 (まち) は 迷路 さ
若さ は 何故、罪 と 罰 を
背負う の か cyber heart

Tell me 夢 へ
Tell me 明日 へ
由 へ 走り出せ
その 胸 に
火 を つけて
抱きしめてくれ only you

銀 の ロケット 跡 が つく ほど
強く に ぎりしめて
十字 を 切る ぜ 信じる こと が
俺たち の 誓い さ
たとえ 誰 が 傷つけても
離さない cyber angel

Tell me 心
Tell me 叫び
君 だけ が 欲しい
幻 じゃ
ない はず さ
答えてくれ only you

Tell me, tell me love
Tell me with your love
明日 を 追い駆けろ
Tell me, tell me love
Tell me, can't your love
抱きしめてくれ only you
Tell me ai o
Tell me asu o
Kimi dake ga hoshii
Kanawanai
Ainanoka
Kotaetekure only you

Hijô kaidan hadashi no mama de
Ore wa kakenobotta
Hageshii ame ga yami o tatakuze
Kono machi wa meiro sa
Wakasa wa naze, tsumi to batsu o
seou no ka cyber heart

Tell me yume e
Tell me asu e
Jiyû e hashiridase
Sono mune ni
Hi o tsukete
Dakishimetekure only you

Gin no rocket ato ga tsuku hodo
Tsuyoku ni girishimete
Jûji o Kiru ze shinjiru koto ga
Oretachi no chikai sa
Tatoe dare ga kizutsuketemo
Hanasanai cyber angel

Tell me kokoro
Tell me sakebi
Kimi dake ga hoshii
Maboroshi ja
Nai hazu sa
Kotaetekure only you

Tell me, tell me love
Tell me with your love
Ashita o oikakero
Tell me, tell me love
Tell me, can't your love
Dakishimetekure only you
Dis-moi l'amour
Dis-moi demain
Je ne désire que toi
Est-ce un amour
Impossible?
Réponds-moi, rien que toi

L'escalier de secours, pieds nus
Je l'ai dévalé
Une pluie violente frappe l'obscurité
Cette ville est un labyrinthe
Pourquoi la jeunesse porte sur son dos
Le crime et le châtiment, cyber heart?

Dis-moi, vers mon rêve
Dis-moi, vers demain
Vers la liberté je me met à courir
Dans cette poitrine
Allume le feu
Serre-moi fort, rien que toi

Jusqu'à laisser la marque d'une fusée d'argent
Serre-moi fort
Fais un signe de croix, y croire est
Notre serment
Peu importe qui me blesse
Je ne te lâcherais pas, cyber angel

Dis-moi, cœur
Dis-moi, cri
Je ne désire que toi
Ça ne peut pas être
Une illusion
Réponds-moi, rien que toi

Dis-moi, dis-moi, mon amour
Dis moi avec ton amour
Allons à la poursuite de demain
Dis-moi, dis-moi, mon amour
Dis-moi, ton amour ne peut-il?
Serre-moi fort, rien que toi


À partir de l'épisode 16, Lucifer apparaît dans le générique mais est le seul à ne pas avoir droit à une séquence inédite pour le montrer en civil. Assez curieusement, les images des Black Chambers se déplaçant dans un tunnel et le gros plan sur Jupiter pilotant le Blade Liner sont différents. (Paroles = 2 / 5, Musique = 4 / 5, Images = 3 / 5, Moyenne = 3 / 5)


La première version du générique de fin montre les Cybercops en civil et en concert tandis que Tomoko Uesugi / Mika Chiba chante シューティング スター (Shooting star) = Étoile filante. Une scène raccord avec leur double vie de policiers et de groupe à succès, même si celle-ci est peu utilisée dans la série. Quant à la chanson, même si elle est très agréable à l'oreille, ses paroles n'évoquent en rien les thèmes de la série. Brand New Tomorrow de la même interprète aurait été plus approprié. (Paroles = 2 / 5, Musique = 5 / 5, Images = 5 / 5, Moyenne = 4 / 5)

星 も 見えない 夜 に
君 は 膝 抱え
一人 震えてた lonely night
いつか 夢 見た 未来
見失った まま 涙 こぼしたね

守りたい
この 腕 の 中 で my love
守りたい
哀しみ から 永遠 に

I want to be the shooting star
君 の 願い を 叶える
流れ星 に なりたい
この 世界中 で 一番 大切な 人
それ は 君 さ

みんな 誰か 傷つけ
そして 傷ついて
大人 に なってく lonely heart
もしも 明日 が 見えず
挫け そう な 時 振り向いて 欲しい

伝えたい
熱い この 想い my love
見つめたい
いつも そば で 永遠 に

I want to be the shooting star
溢れる 夢 を 乗せてく
流れ星 に なりたい
この 世界中 で 一番 澄んだ 瞳 の
君 が 好き さ

I want to be the shooting star
君 の 願い を 叶える
流れ星 に なりたい
この 世界中 で 一番 大切な 人
それ は 君 さ
Hoshi mo mienai yoru ni
Kimi wa hizakakae
Hitori furueteta lonely night
Itsuka yume mita mirai
Miushinatta mama namida koboshita ne

Mamoritai
Kono ude no naka de my love
Mamoritai
Kanashimi kara eien ni

I want to be the shooting star
Kimi no negai o kanaeru
Nagareboshi ni naritai
Kono sekaijû de ichiban daisetsu-na hito
Sore wa kimi sa

Minna dareka kizutsuke
Soshite kizutsuite
Otona ni natteku lonely heart
Moshimo ashita ga miezu
Kujike sô na toki furimuite hoshii

Tsutaetai
Atsui kono omoi my love
Mitsumetai
Itsumo soba de eien ni

I want to be the shooting star
Afureru yume o noseteku
Nagareboshi ni naritai
Kono sekaijû de ichiban sunda hitomi no
Kimi ga suki sa

I want to be the shooting star
Kimi no negai o kanaeru
Nagareboshi ni naritai
Kono sekaijû de ichiban daisetsuna hito
Sore wa kimi sa
Par une nuit sans étoiles
Tu étais à genoux
Et tu tremblais seul, nuit solitaire
L'avenir dont tu rêvais autrefois
Tu as versé des larmes en le perdant de vue

Je veux te protéger
Dans mes bras, mon amour
Je veux te protéger
Contre le chagrin éternellement

Je veux être l'étoile filante
Je veux devenir l'étoile filante
Qui exauce ton souhait
La personne la plus importante de ce monde
C'est toi

Tout le monde blesse quelqu'un
Et le blesse encore
Quand il grandit, cœur solitaire
Si tu ne peux voir demain
Tu souhaites faire demi-tour quand tu perds courage

Je veux te dire
Ce sentiment passionné, mon amour
Je veux te regarder
Toujours proche éternellement

Je veux être l'étoile filante
Je veux devenir l'étoile filante
Qui conduit ton rêve débordant
Toi qui as les yeux les plus clairs de ce monde
Je t'aime

Je veux être l'étoile filante
Je veux devenir l'étoile filante
Qui exauce ton souhait
La personne la plus importante de ce monde
C'est toi


À partir de l'épisode 14, le concert est remplacé par des extraits mettant "en valeur" les effets spéciaux de la série, entrecoupés d'images des silhouettes des Cybercops combattant leurs ennemis devant des fonds numériques hideux. Inutile de dire qu'on perd énormément au change. (Paroles = 2 / 5, Musique = 5 / 5, Images = 0 / 5, Moyenne ≈ 2,3 / 5)

Note finale = 12 / 20
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