FICHE TECHNIQUE |
Année :
1973
Catégorie(s) : Metal hero, Shôtarô Ishinomori, Toei. Genre : Robocop vintage. Acheter la série : Amazon, Cdjapan, Yesasia, Zenmarket. Intermédiaires : Buyee, Celga. |
INTRODUCTION |
Alors que son Kikaider était encore en cours de diffusion, le prolifique Shôtarô Ishinomori allait créer un autre précurseur des Metal Heroes avec le robot détective K (Prononcez "Kei"). Contrairement à son "grand frère", ce dernier ne peut pas prendre une apparence humaine et a donc un aspect robotique à plein temps, ce qui lui cause des soucis pour s'intégrer.
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PARTIE 1 – Enquêtes policières (Épisodes 1-20) |
K est donc un robot inspecteur de police dont les origines sont inconnues de ses collègues comme du spectateur. Son visage impassible ne l'empêche pas d'exprimer des émotions via la couleur de ses yeux: jaunes en temps normal, bleus quand il est triste et rouges sous l'effet de la colère. Ce dernier changement chromatique précédant généralement le moment où il retire ses vêtements civils pour affronter son adversaire du jour.
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PARTIE 2 – Power-up (Épisodes 21-26) |
Ces mystères trouvent leur résolution dans le double épisode 21-22 où Daizô, Tsuyoshi et le spectateur découvrent la vraie nature de Mother qui leur révèle la véritable identité du leader de Badô ainsi que les origines de K, tout en en profitant pour le perfectionner en le dotant d'une couleur rouge et de plusieurs lance-missiles, en plus de nouveaux accessoires qui viennent étoffer un arsenal qui était jusqu'ici assez limité (Il avait fallu attendre plusieurs épisodes pour découvrir qu'il possédait un deuxième canon sur le côté gauche).
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BILAN |
Concept = 5 / 5 En plus d'avoir un concept original, cette série cyberpunk avant l'heure traite de l'intégration et du racisme à travers les relations du héros avec ses collègues et son questionnement sur sa place au sein de l'humanité. On peut aussi y voir une parabole d'un japon traditionaliste confronté à l'essor technologique des années 70 et à un progrès à double tranchant puisqu'il offre de nouvelle méthodes d'investigations tout en ouvrant la voie à des formes de criminalité inédites.
Scénario (Intrigue globale) = 2 / 5 Privilégiant les enquêtes policières en un ou deux épisodes, cette série ne prend pas vraiment la peine de mettre en place une intrigue fil rouge et souffre d'une conclusion qui semble rushée. Les mystères sur la nature de Mother et l'identité du chef de Badô captent cependant l'attention et donnent envie d'en savoir plus.
Scénario (Épisodes) ≈ 3,7 / 5 Les épisodes reposent sur des enquêtes policières classiques mais bien ficelées où il faut à la fois vaincre le monstre de la semaine et démasquer son commanditaire. (Voir la section épisodes pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)
Héros = 5 / 5 Robot policier cherchant à s'intégrer à l'humanité, le personnage de K repose sur un concept original et se distingue des autres super-héros japonais par son absence d'identité humaine.
Costume(s) = 4 / 5 Un bon design et, malgré les limites de l'époque, on a bien plus l'impression d'être devant un corps robotique qu'avec Kikaider.
Arme(s) = 3,5 / 5 K possède un arsenal réduit mais caractéristique. Si ses armes téléscopiques cachées ont des mécanismes plausibles (Hakaijû, K Missile), le K Rocket et le Drill Cut semblent sortir de nulle part car on voit mal où il pourrait les ranger quand il ne s'en sert pas. (Sauf exception, les armes à usage unique ne sont pas notées.)
Séquence(s) de transformation ≈ 2,8 / 5 Bien que K ne possède pas d'identité humaine, les auteurs font l'effort de le doter d'une chorégraphie quand il retire ses vêtements civils pour passer à l'attaque. Il est cependant bizarre qu'il ne conserve pas sa couleur rouge quand il est en civil après son power-up. (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)
Partenaire(s) = 4,5 / 5 K forme un très bon trio avec Tsuyoshi Shinjô, le jeune policier combatif qui le considère comme un collègue et ami, et Daizô Shiba, le vétéran bourru, traditionaliste et technophobe qui lui est d'abord hostile mais apprend progressivement à l'apprécier.
Entourage civil ≈ 2,3 / 5 Nami et Yumi Shiba ont beau rarement jouer des rôles dans les épisodes, sinon comme demoiselles en détresse occasionnelles (au demeurant courageuses face au danger), elles ont de bonnes interactions avec les autres personnages et il est amusant de voir la cadette faire régulièrement la leçon à son père. On se serait en revanche bien passé de Mimihei Jigoku, un comic relief aussi énervant qu'inutile. (La moyennes est arrondie à la décimale la plus proche.)
Personnages secondaires = 2,7 / 5 À l'exception de l'excellente Saori Kirishima, la plupart des personnages non-récurrents sont des victimes du jour plus ou moins développées. Si certains commanditaires de Badô sont très basiques (Braqueurs, espions industriels, hommes d'affaires véreux, héritiers trop pressés), certains sortent du lot comme Yukio Kuroda qui veut se venger de ses complices qui l'ont trahi ou les ambivalents Ushimatsu Kamono et Tamie Imanishi.
Ennemi(s) récurrent(s) ≈ 2,8 / 5 Le leader de Badô est intéressant de par ses liens avec le héros et ses origines tragiques même si on peut trouver sa réaction disproportionnée: heureusement que tous ceux dont un proche a été assassiné ne deviennent pas des criminels voués à conquérir ou détruire le monde! Ses Espions Cyborgs souffrent quant à eux d'un design trop banal, censé évoquer l'aspect traditionnel des bandits dans l'imaginaire collectif. (Les moyennes sont arrondies à la décimale la plus proche.)
Monstres de la semaine ≈ 3,5 / 5 Souvent dotés de capacités inventives et originales, les Badô Robots bénéficient de designs mémorables et même si certains paraissent aujourd'hui désuets, cela leur donne un aspect rétrofuturiste qui contribue à leur charme. (Les moyennes sont arrondies à la décimale la plus proche.)
Mecha(s) (Véhicule(s)) = 4 / 5 Contrairement à de nombreux mechas de l'époque qui sont rapidement devenus kitsch, Joker est une voiture volante dont le design résiste bien à l'épreuve du temps.
Mecha(s) (Robot(s)) = 5 / 5 Avec son aspect de statue religieuse, Mother est une réussite visuelle.
Base(s) = 0 / 5 Badô manque d'un QG à l'aspect iconique, tout comme la police scientifique dont le bureau se résume à une pièce à la décoration plus qu'austère. La police japonaise ne manque quand même pas de moyens à ce point?
Combats = 3,5 / 5 Les scènes d'action de Jirô Yabuki sont d'un très bon niveau et les combats de K, bien que presque toujours conclus avec la même attaque, sont assez variés car il doit généralement trouver le point faible de son adversaire afin de le vaincre.
Effets spéciaux = 2 / 5 Ils souffrent des limites de l'époque et ne sont jamais crédibles mais on sent que les responsables ont fait de leur mieux pour représenter les pouvoirs des antagonistes et nous offrir quelques séquences mémorables.
Musique = 4 / 5 De très bons morceaux signés du légendaire 菊池 俊輔 (Kikuchi Shunsuke).
Générique(s) ≈ 4,3 / 5 Le générique d'intro montre Joker traverser la ville avant que K en descende, faisant apparaître le titre tandis que débute la chanson ロボット 刑事 (Robot keiji) = Robot détective par 水木 一郎 (Mizuki Ichirô), dont les paroles sont riches en vocabulaire policier. K reprend ensuite le volant de Joker pour voler (au sens propre) au secours de son équipier Shinjô aux prises avec des Espions Cyborgs de Badô. Une fois arrivé, K le protège de son corps pare-balle avant de retirer ses vêtements et d'affronter les criminels qu'il achève avec son arme de prédilection. Un générique très réussi qui nous présente le héros et ses capacités ainsi qu'un des personnages récurrents. (Chanson = 4 / 5, Images = 5 / 5, Moyenne = 4,5 / 5)
Le générique de fin se déroule clairement après une journée de travail puisqu'il montre K raccompagnant Shinjô et Daizô chez ce dernier où ils sont accueillies par ses filles. K repart ensuite seul au volant de Joker et on termine sur un avertissement nous rappelant que cette série est un fiction (Qui l'eut cru?). Là-encore, un très bon générique achevant de nous présenter l'entourage civil du héros tout en illustrant son isolement. Si durant les quatre premiers épisodes, il est accompagné de la même chanson que pour celui de début, elle est ensuite remplacée par 進め! ロボット 刑事 (Susume! Robot keiji) = En avant, robot détective! du même interprète et dont les paroles jouent sur la répétition des couleurs rouge, bleu et blanc. (Chanson = 3 / 5, Images = 5 / 5, Moyenne = 4 / 5) (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)
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NOTE FINALE = 13,6 / 20 |