Concept = 5 / 5
Se distinguant du manga et de l'anime en racontant sa propre histoire et en introduisant des personnages et éléments inédits (Dark Mercury, Princess Sailor Moon, Sailor Luna, Mio Kuroki (Bon, d'accord, on se serait volontiers passé de cette dernière)), cette version live de
Sailor Moon arrive à avoir sa propre identité tout en ayant les qualités requises pour ravir les fans de la franchise.
Scénario (Intrigue globale) = 4 / 5
L'intrigue principale reprend les grandes lignes de celle du premier arc du manga mais c'est pour s'en éloigner au fur et à mesure pour mieux surprendre le spectateur avec certains développements qui prennent le contre-pied de ses attentes (un motif récurrent des séries scénarisées par
小林 靖子 (Kobayashi Yasuko)). Adaptation d'un shôjo manga oblige, cette version live de
Sailor Moon comporte son lot de thèmes et d'éléments "girly" (romance, amitié, soucis de popularité, soirées entre filles ...) mais traite aussi de sujets sérieux comme l'isolement, la maladie, le deuil ou le conflit de génération. Un thème récurrent est celui de la dualité, évident avec Sailor Mercury / Dark Mercury et Usagi / Serenity (et même chez Serenity elle-même dont le pouvoir que lui confère le cristal argenté de l'illusion peut aussi bien servir à détruire qu'à guérir), mais également présent chez Minako, constamment partagée entre sa nature joviale et amicale et celle stricte et sévère de Sailor Venus jusqu'à ce qu'elle apprenne à concilier les deux. On regrettera quand même le côté un peu rushé de la conclusion qui, en plus de donner une impression de précipitation, laisse tomber certaines intrigues secondaires comme le début de romance entre Ami et Néphrite.
Scénario (Episodes) = 3,9 / 5
La série a beau être légère et fun dans ses premiers épisodes, elle devient de plus en plus sombre à mesure qu'elle progresse, jusqu'à un dernier arc qui voit ses héroïnes échouer et périr avant qu'un ultime rebondissement ne nous gratifie heureusement de l'happy end d'usage. (Voir la section
épisodes pour plus de détails)
Héroïnes = 5 / 5
Les Sailor Senshi sont attachantes et parfaitement caractérisées et leurs personnalités évoluent au cours de la série à mesure qu'elles apprennent à surmonter leur isolement au contact de l'extravertie Sailor Moon. Quant à Sailor Luna, même si l'inspiration de Chibi Moon est évidente, c'est un personnage original fun et très bien trouvé.
Costume(s) = 5 / 5
D'une grande fidélité à ceux du manga d'origine, chacun possède ses propres bottes/chaussures et/ou accessoires qui le rendent unique et on a même droit à quelques costumes inédits (Princess Sailor Moon, Dark Mercury, Sailor Luna) désignés par la créatrice de Sailor Moon, Naoko Takeuchi herself.
Arme(s) = 3,5 / 5
Il faut hélas reconnaître que le
moonlight stick (3 / 5) paraît un peu kitsch en live et on sent bien que les armes inédites comme les
sailor star tambourines (2 / 5) et le
princess harp /
princess sword (3,5 / 5) ont avant tout été conçus pour être déclinés en jouets pour les spectatrices les plus jeunes, même si j'aime bien l'idée d'une harpe qui se transforme en épée, à la fois originale et reflétant bien l'ambivalence des pouvoirs de Princess Sailor Moon qu'elle peut utiliser pour guérir autant que pour détruire. Bien plus réussies sont les armes fonctionnelles telles le
moon tiara boomerang (4 / 5) que sailor Moon a certainement piqué à Wonder Woman ou le
mikazuki cutter (4 / 5) et la
venus chain (4 / 5) de Sailor Venus. Enfin, même si elles sont peu utilisées, j'aime bien le design des armes inédites que sont la
Mercury sword (4 / 5), la
Jupiter spear (4 / 5), la
Mars dagger (4,5 / 5) et la
Venus dagger (4,5 / 5). Doter Sailor Mars et Sailor Venus d'armes semblables qu'elles s'échangent est d'ailleurs une excellente idée qui traduit bien le mélange de rivalité et d'amitié qui unit ces deux personnages. Peu utilisée également,
l'épée d'eau (4 / 5) de Sailor Mercury a un joli design évoquant des vagues à la différence de la
dark sword (0,5 / 5) de Dark Mercury, beaucoup trop épurée.
Morpheur(s) = 3,5 / 5
Réalisée 10 ans après la version animée, cette adaptation live a la bonne idée de moderniser les morpheurs des Sailor Senshis, remplaçant les stylos d'origine par des bracelets (nettement plus esthétiques après transformation qu'avant, il faut bien l'avouer), des portables, un rouge-à-lèvres et un pendentif. Avec leurs couleurs roses et leurs motifs en cœur, on ne peut cependant nier qu'ils ont un aspect girly TRÈS prononcé.
Séquence(s) de transformation = 5 / 5
Comme dans l'adaptation animée, chaque Sailor Senshi possède sa propre séquence de transformation. Les auteurs ne se sont cependant pas contentés de reproduire en live celles de l'anime et ont fait preuve d'imagination pour créer des scènes inédites.
Personnages réguliers = 4,5 / 5
Mamoru Chiba (5 / 5) et
Artémis (5 / 5) sont de très bons personnages tandis qu'
Ikuko (4 / 5) et
Shingo Tsukino (4 / 5) permettent d'étoffer l'entourage d'Usagi tout en contribuant à l'humour de la série mais ils jouent rarement un rôle dans les intrigues, à la différence de
Naru Ôsaka (4,5 / 5) ou
Hina Kusaka (4 / 5), que son statut de rivale malgré elle d'Usagi n'empêche pas d'être un personnage très sympathique. Enfin,
Motoki Furuhata (5 / 5) nous vaut autant de moments humoristiques avec sa passion pour les tortues que mignons avec sa romance avec Makoto (à condition de ne pas trop penser à leur différence d'âge, évidemment).
Personnages secondaires = 3,8 / 5
Les meilleurs personnages secondaires sont ceux liés aux héroïnes, comme l'extravagant impresario de Minako, le père de Rei ou la mère d'Ami (deux personnages qui permettent d'aborder le thème des relations parents-enfants), ainsi que les voleurs prestidigitateurs et les policiers gaffeurs de l'Act 0, ces derniers permettant aux interprètes des Shitennôs de parodier leurs personnages. Les autres sont le plus souvent des victimes et/ou réceptacles des Yômas plus ou moins caractérisés.
Ennemi(s) récurrent(s) = 3,7 / 5
Queen Béryl (4 / 5) est une antagoniste principale charismatique, bien que motivée à la base par la jalousie amoureuse, et les Shitennôs sont des adversaires plus complexes et moins manichéens qu'ils n'en ont l'air, même si
Jadéite (3 / 5) fait très effacé comparé au mélancolique
Zoisite (5 / 5), au vindicatif
Kunzite (5 / 5) et à l'irascible
Néphrite (4,2 / 5) dont l'arc final est malheureusement abandonné en cours de route pour cause de fin précipitée. L'insupportable
Mio Kuroki (1 / 5) constitue la seule fausse note de la série, même si la conclusion corrige le tir en en faisant la boss finale et en la dotant d'une personnalité un peu fofolle qui la rend tout de suite plus sympathique. Quant à Queen Metalia, c'est plus une force destructrice qu'un personnage.
Monstres de la semaine = 2,7 / 5
Les Yômas sont malheureusement très inégaux. Si les premiers épisodes nous gratifient d'adversaires à l'aspect baroque souvent très réussi, on a trop souvent droit ensuite à ce que j'appelle "les Yômas à masque blanc": interchangeables, oubliables et au design peu imaginatif. (Voir la section
Yômas pour plus de détails)
Casting = 4,5 / 5
Les auteurs ont fait le pari délicat de confier les rôles principaux à des actrices débutantes et inexpérimentées et ce pari s'est avéré payant. Même si, à l'exception de Chisaki Hama (Sailor Mercury), elles sont un peu plus âgées que leurs personnages, les interprètes des Sailor Senshis les incarnent à la perfection et leurs performances sont d'autant plus dignes d'éloges que leurs personnages évoluent au cours de la série et que certaines ont deux personnalités qu'elles doivent donc jouer de façon différente. À la rigueur, on reprochera au jeu d'Ayaka Komatsu (Sailor Venus) de manquer un peu de naturel. Une preuve de l'excellente entente qui régnait entre les actrices, rendant l'amitié et la complicité de leurs personnages encore plus palpables à l'écran : elle sont restées en contact après la fin de la série et à l'heure où j'écris ces lignes, continuent de se réunir régulièrement pour fêter ensemble des événements tels que leurs anniversaire.
Combats = 1 / 5
C'est malheureusement le gros point faible de la série: les Sailor Senshis se contentent le plus souvent d'esquiver (d'un bon mètre) les attaques de leurs adversaires en enchaînant les pirouettes et autre figures de danse avant de les one-shoter avec leur attaque finale.
Base(s) = 3 / 5
Reflétant l'évolution des loisirs des adolescentes japonaises, les Sailor Senshis modernisent leur QG en remplaçant la salle d'arcade des 90s par un karaoké
(4 / 5) tandis que le palais de Queen Béryl est assez joli de l'extérieur mais réduit à des cavernes mal éclairées une fois vu de l'intérieur
(2 / 5).
Effets spéciaux = 4 / 5
D'un assez bon niveau, malgré quelques CGI flagrants, notamment certains plans de Luna et Artémis. Conscients qu'il leur serait impossible de les représenter de façon réaliste, les auteurs ont cependant eu la bonne idée de tirer avantage de cette limitation en remplaçant les chats parlants de l'œuvre originale par des peluches vivantes, rendant normal leur aspect factice.
Musique = 5 / 5
大島 ミチル (Ôshima Michiru) signe d'excellentes musiques d'ambiance aux sonorités symphoniques et l'amateur de J-pop a droit à de sympathiques chansons interprétées par Ayaka Komatsu dans le rôle de Minako Aino.
Générique(s) = 4 / 5
Interprétée par 小川 トモヨ (Ogawa Tomoyo) sous le pseudonyme de 小枝 (Sae),
キラリ☆セーラー ドリーム! (Kirari☆sailor dream!) = Étincelant☆sailor dream!, a été écrite par la créatrice de Sailor Moon, Naoko Takeuchi. Le générique introduit les héroïnes en les faisant interagir avec un petit avatar de leur alter ego dans des situations mettant en évidence leurs principales caractéristiques: l'extravertie Usagi accueille le spectateur dans sa chambre, l'intello Ami lit un livre, la miko Rei se promène dans un temple, la sportive Makoto joue au catchball et la chanteuse Minako prend un bain de foule avec ses fans. Un petit regret, quand même: qu'ils aient coupé au montage la séquence où on les voyait interagir avec d'autres passagers lors de leur trajet en métro, nous donnant là-aussi des indications sur leurs capacités et personnalités: Rei cédait sa place à une dame âgée, Makoto l'aidait avec ses bagages, Minako signait des autographes pour deux jeunes fans et Ami donnait des indications à un touriste dans sa langue.