FICHE TECHNIQUE



Année : 1992
Pays : États-Unis
Catégorie(s) : Anthologie, Horreur, Humour, Policier, Western.
Genre : Sang pour cent.
Thème(s) : Concours de beauté, Courses automobiles, Cuisine, Élixirs de jeunesse, Fantômes, Femmes fatales, Far West, Jumeaux, Loups-Garous, Magie noire, Marionnettes, Meurtres, Modèles, Morts vivants, Psychiatrie, Rock, SDF, Slasher, Spiritisme, Tatouages, Tronçonneuses, Tueurs en série, Vampires, Whodunit.

Acheter la série : Bien qu'il existe des DVD français de ces épisodes (Amazon, Ebay), deux sont absent, les autres sont dans le désordre et il n'y a aucun bonus. On préférera donc l'édition US (Amazon, Ebay) qui est zone free, sous-titrée malgré l'absence de VF et bénéficie de quelques bonus: des commentaires audio sur l'épisode What's Cookin' et un montage des guests de la saison présenté par le Crypt-Keeper.


SÉRIE


Le Crypt-Keeper nous invite pour la quatrième fois dans son antre pour nous raconter des histoires toujours plus horrifiques. Voyons donc ces épisodes de plus près.


Pas la peine de le prendre au pied de la lettre!

Comme pour les trois saisons précédentes, les épisodes adaptent plus ou moins fidélement des récits publiés dans les célèbres anthologies d'EC comics des années 50: Tales From The Crypt (évidemment!), Vault of Horror et Haunt of Fear; mais aussi, petite nouveauté, Crime Suspenstories qui, malgré la présence dans chaque numéro d'une histoire de la Vieille Sorcière, l'hôtesse macabre de Haunt of Fear, se spécialisait dans le genre policier.


Qui est l'assassin?


Est-ce Mme Leblanc avec le poignard dans la bibliothèque?


Ou Mlle Rose avec le chandelier dans le salon?


À moins que ce ne soit Mme Pervenche avec le revolver dans le hall?


Tirez pas, on se rend!

Certains épisodes prennent d'ailleurs tellement de liberté qu'ils n'ont que le titre en commun. Ainsi, une vengeance d'outre-tombe dans le monde de la restauration devient une histoire de restaurant cannibale, tandis que l'enquête d'une femme sur son voisin qu'elle soupçonne d'avoir tué son épouse sans se douter que son propre mari est son complice et lui réserve le même sort horrible se transforme en un récit bancal d'élixir de jouvence.


Suite à la faillite du Daily Planet, Clark Kent s'est reconverti dans la restauration.


Quant à Lois Lane, elle a pris un sacré coup de vieux!


Mais rien qu'un petit morphing ne puisse arranger.

On trouve aussi deux épisodes inédits en France car ils faisaient au départ partie du projet avorté de spin-off Two Fisted Tales qui était coproduit par Studio Canal alors que la série était diffusée par M6. Bien que ce projet de série reprenait le titre d'une publication d'EC spécialisée dans les récits d'action, les deux épisodes en question ne sont pas basés sur des histoires publiées dans ce comics et sont donc 100 % originaux. Le premier, Showdown, est un western surnaturel digne des meilleurs épisodes de Twilight Zone (La Quatrième Dimension). Le second, King of the Road, met en scène un policier rattrapé par son passé de champion de course sauvage responsable d'une mort accidentelle quand un autre adepte de ce sport illégal incarné par un excellent Brad Pitt menace de tout révéler s'il refuse de se mesurer à lui.


Et au cas où ça ne suffirait pas, il prend aussi sa fille en otage.


Il a vraiment une araignée au plafond.


Gnagnagna, araignée au plafond toi-même!

Comme vous le voyez, cette quatrième saison multiplie elle-aussi les visages connus au casting et perpétue la tradition de permettre à un acteur de jouer les réalisateurs sur un des épisodes. En l'occurrence, il s'agit cette fois de Tom Hanks qui réalise le tout premier, None But the Lonely Heart.


Mimi Rogers: parce qu'elle le vaut bien.


Lassé de courir après John Connor, le T-1000 s'est reconverti en animateur radio.


Timothy Dalton a récupéré son permis de tuer.


Joe Pesci voit double.


C'est censé être une scène de meurtre sérieuse mais les yeux révulsés de Tia Carrere la rendent involontairement comique.


Meat Loafn'a jamais aussi bien porté son nom.

Et si vous trouviez déjà les saisons précédentes trop sanguinolentes à votre goût, passez immédiatement votre chemin car celle-ci se lâche encore plus sur les effets gores! À titre de preuve, il suffit de comparer la conclusion très explicite de Beauty Rest à celle du récit original qui laissait le sort final de son héroïne à l'imagination du lecteur.


Une séquence inspirée de la scène d'ouverture d'Halloween?


Cette saison connaît ses classiques!


C'est qui, son dermato, que je fasse jamais appel à lui?


Pas la peine de lui faire la peau, il s'en est chargé lui-même.


Comme légende, j'hésite entre "elles ont coupé la poire en deux" …


… et "elles couchent avec leurs chères moitiés."


Bref, une saison déconseillée aux cœurs fragiles.



BILAN


Concept = 5 / 5
Tales from the Crypt continue sur sa lancée de série anthologique compilant des histoires à chutes alternant entre les genres policiers et horrifiques inspirées plus ou moins librement de celles publiées par EC dans les années 50.



Histoires ≈ 3,6 / 5
Bien que la série continue de se focaliser sur les récits policiers et horrifiques à chute, elle s'essaie parfois à d'autres genres comme le western (Showdown), quand elle n'en mélange pas plusieurs avec brio, comme le mythe du loup-garou et le whodunit avec Werewolf Concerto. La qualité reste au rendez-vous, même si certains épisodes s'éloignant trop du récit d'origine ratent complètement leur chute (What's Cookin', Curiosity Killed). (Voir la section Épisodes pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Humour = 3 / 5
Cette saison privilégiant un ton sérieux, les épisodes humoristiques ou décalés se font rares et tombent parfois à plat (Les attitudes loufoques de certains personnages de Curiosity Killed suscitent moins le rire que la perplexité). Les séquences du Crypt-Keeper sont heureusement toujours aussi savoureuses.



Narrateur = 5 / 5
Multipliant toujours les calembours macabres et les déguisements, le Crypt-Keeper continue d'animer d'excellentes séquences d'introduction et de conclusion.



Personnages = 4,5 / 5
Jusqu'ici, même les mauvais épisodes étaient sauvés par leurs personnages réussis et mémorables mais ce n'est pas le cas avec Curiosity Killed dont les protagonistes sont aussi insupportables qu'incohérents (Certains sont choqués en découvrant que l'un d'eux a assassiné sa femme mais personne n'en reparle ensuite).



Casting = 5 / 5
La série nous offre à nouveau un casting 5 étoiles où se bousculent les invités prestigieux.



Monstres = 3 / 5
Entre un dragon cartoonesque et un loup-garou qui fait illusion de loin mais beaucoup moins de près, cette saison déçoit un peu alors que la série nous avait habitués à beaucoup mieux. Certains morts-vivants sont heureusement très réussi.



Décors = 5 / 5
La série continue de nous gâter avec ses décors soignés et variés.



Effets spéciaux = 4 / 5
Même si certains maquillages laissent à désirer et qu'on ne croit pas une seconde au dragon factice, les nombreux effets gores sont excellents.



Couvertures = 2,5 / 5
De plus en plus inégal, Mike Vosburg nous livre autant de couvertures excellentes que d'énormes ratage alternant entre l'incompréhensible et le cliché quand elles ne contredisent pas carrément l'histoire qu'elles illustrent. (Voir la section Couvertures pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Musiques = 5 / 5
Une fois de plus, chaque épisode bénéficie des partitions de compositeurs talentueux avec une mention spéciale pour les musiques particulièrement entêtantes de Maniac At Large.



Générique(s) ≈ 4,8 / 5
Accompagné de l'excellent thème de Danny Elfman, le générique de début, filmé en caméra subjective, nous guide à travers une vieille demeure abandonnée jusqu'à un passage secret menant à une crypte et à un cercueil dont un Crypt-Keeper ricanant jaillit tel un diable de sa boîte tandis qu'un liquide verdâtre coule sur l'écran pour faire apparaître le titre. (Thème = 5 / 5, Images = 5 / 5, Moyenne = 5 / 5)


Fort logiquement, le générique de fin nous fait faire le chemin inverse mais - je vais faire mon pinailleur - la caméra subjective donne l'impression qu'on quitte la maison ... à reculon. (Thème = 5 / 5, Images = 4 / 5, Moyenne = 4,5 / 5) (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)




NOTE FINALE = 16,8 / 20