Année : 1994
Catégorie(s) : Sentai.
Thème(s) : Ninjas, Méchas animaliers, Yôkais.
Genre : Yôkai Busters

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LA SÉRIE


Les ninjas comptent parmi les éléments de la culture japonaise les plus connus dans le monde. Pourtant, alors qu'il n'était pas rare d'en croiser dans les Sentais, il faudra attendre 1994 et la 18eme série de la franchise pour voir apparaître une équipe entièrement basée sur eux, Kakuranger, (Ninja Captor de 1976 pourrait être aussi considéré comme un Sentai ninja mais il ne fait pas partie de la franchise) et confrontée à un autre célèbre élément du folklore nippon, les Yôkais.


Tout le monde est là? Alors, je commence ...




PARTIE 1 - Chasseurs de Yôkais (Épisodes 1-11)


Le terme Yokai regroupe tous les monstres et créatures surnaturelles des légendes japonaises, qu'il s'agisse de fantômes, d'objets prenant vie, d'animaux anthropomorphes ou de créatures fantastiques. La série part du principe qu'ils existent réellement et se livrèrent à une guerre permanente contre les humains, jusqu'à ce que la plupart d'entre eux soient emprisonnés durant la période Sengoku (1336-1573) par une alliance de cinq ninjas qui entreront dans la légende: Tsuruhime Ôhôri, Sasuke Sarutobi, Saizô Kirigakure, Seikai-Nyûdô Miyoshi et Jiraiya.


Comment ils peuvent savoir nos noms alors qu'on portait des masques?

Mais certains Yôkais échappèrent à l'emprisonnement. C'est le cas de Kappa qui, 400 ans plus tard, dupe Sasuke et Saizô, descendants des ninjas homonymes, pour qu'ils délivrent ses congénères, désormais à nouveau libres de tourmenter les humains.


Ils sont de retour pour nous jouer de mauvais tours.

Après s'être fait enguirlander par la ninjette Tsuruhime, 24eme du nom, les deux nigauds sont contactés par leurs ancêtres qui leur remettent des Doronchangers leur permettant de se transformer en Kakurangers. Le temps pour le trio de trouver et recruter les descendants des deux autres ninjas et ils partent traquer les Yôkais qu'ils ont libérés, parcourant le pays à bord de Nekomaru, un van vivant doté de la personnalité d'un chat, très probablement inspiré du Chat Bus de Mon voisin Totoro et qui leur sert également de crêperie ambulante car même les ninjas doivent gagner leur croûte.


On aurait dit un félin qui volait.


Autre point commun avec L'Homme Puma: un combat contre un hélicoptère.


Il a les crocs.


Nekomaru se met à l'énergie verte.

On notera cependant que, contrairement aux méchants de Sentai habituels, les Yôkais ne sont au départ pas intéressés par la conquête du monde et préfèrent jouer de mauvais tours aux humains. Et si certains sont réellement dangereux, comme Bakeneko qui enlève des enfants pour alimenter (au sens propre) son restaurant (Mieux vaut ne pas penser au nombre qui a fini en civet avant qu'elle soit démasquée par les Kakurangers. Même chose pour Yamanba qui a un modus operandi similaire), d'autres son ambivalents: Rokurokubi est traumatisée par la mort de son fils, Oboroguruma aurait pu mener une vie honnête de chauffeur de taxi s'il n'avait été poussé à bout par le sans-gêne de ses clients et si Konaki Jijii vole les âmes de ses victimes pour les placer dans sa collection de poupées, c'est pour se constituer une famille afin de ne plus être seul.


Au secours ! Un vilain Yôkai m'enlève!


Rokurokubi emmanchée d'un long cou.


Un chauffeur de taxi qui a du chien.


Tel un ténia, Gakitsuki s'installe dans l'estomac de ses victimes et les affame pour se nourrir à leur place.

Certains sont d'ailleurs de modernisations intéressantes des créatures légendaires dont ils s'inspire. Ainsi, le Nurikabe des légendes prend l'aspect d'un mur qui barre le chemin des voyageurs et s'étend à l'infini s'ils essaient de le contourner, tandis que celui de la série emprisonne ses victimes dans un labyrinthe pour parier avec ses congénères sur celui qui trouvera la sortie en premier.


On devrait peut-être rajouter un Minotaure pour pimenter la partie?


Y a qu'à demander!

Mais parlons un peu de nos héros, à commencer par les deux plus intéressants, Sasuke (Ninja Red) et Jiraiya (Ninja Black). En tant que ranger rouge, le premier est particulièrement mis en valeur et a même droit à plusieurs épisodes dans lesquels il doit délivrer seul ses camarades capturés par l'ennemi. Le nom de son ancêtre, Sasuke Sarutobi, signifiant "Singe volant", il prend souvent des poses simiesques au combat.


La démultiplication est sa spécialité, avec grattage de fesses en option.

Quant à Jiraiya, contrairement aux autres Kakurangers, il est né et a grandi aux États-Unis et est donc peu familier avec la culture japonaise, mettant même plusieurs épisodes à en maîtriser la langue. Il est celui qui a le droit aux meilleurs scènes de combat en civil, son interprète, Kane Kosugi, étant le digne fils de Shô Kosugi, célèbre pour ses rôles de ninjas dans les films de la Cannon. On notera d'ailleurs un parallèle intéressant entre son personnage et son père qui avait lui-aussi connu des difficultés lors de son installation aux States.


Fight!

Viennent ensuite les deux comedy reliefs de l'équipe, Seikai (Ninja Yellow) et Saizô (Ninja Blue), deux gugusses interchangeables, bien que la gloutonnerie et la tendance à tomber amoureux de toutes les filles qu'il rencontre permettent à Seikai de se distinguer.


Un peu de tenue, Saizô.


Tu manges trop, Seikai.


C'est parce que mon corps est en pleine croissance.


Est-ce que je pourrais voir votre diplôme, docteur? Parce que j'ai comme un doute, là.


C'est à ce moment que le praticien a eu vent de l'affaire.


Mais puisque je vous dis que je suis guéri, pas la peine de m'opérer!

Et enfin, il y a la catastrophe de la série, Tsuruhime (Ninja White). Déjà, bien qu'elle soit censée être le leader de l'équipe, un spectateur qui prendrait la série en cours de route et aurait zappé cette information jurerait que ce rôle est tenu par Sasuke; mais surtout, alors qu'elle est la seule Kakuranger à avoir été formée pour être une kunoichi alors que les autres se sont retrouvés promus ninjas du jour au lendemain et qu'elle devrait donc logiquement être la plus compétente du groupe, elle passe son temps à se faire capturer via des pièges gros comme des buildings et à jouer les demoiselles en détresse, à perdre ses combats et à pleurnicher. C'est bien simple, il faudra attendre l'insurpassable (ou plutôt "insouspassable", dans son cas) Deka Gold de Dekaranger pour avoir une ranger féminine plus incompétente! Sa popularité auprès des fans qui persistent à la considérer comme une combattante badass me laisse d'ailleurs pantois. Soit on a affaire à un cas extrême d'effet Mandela, soit je suis le seul à regarder la série avec les lunettes de They live.


Combattante badass? Ma 17eme lettre de l'alphabet!


Et ne parlons pas des gags où elle se fait draguer par ses confrères masculins.


Vérifions si cette lunette à rayons X fonctionne.


Même les héros d'autres séries s'y mettent!


C'est déjà dérangeant quand on sait que le personnage n'a que 15 ans au début de la série, mais ça l'est encore plus quand on apprend que l'actrice en a 13!


Dans un épisode, un Yôkai la séduit en se faisant passer pour un prince ... incarné par une actrice androgyne mais à la voix indiscutablement féminine. Mon sens yuri carillonne!


On m'a demandée?

Comme dans toute série de sentai qui se respecte, nos héros possèdent des méchas combinables en un robot géant pour les épauler quand l'adversaire du jour se transforme en géant; mais la petite originalité de la série est que les composants dudit robot, Muteki Shôgun, ne sont pas des véhicules ou des animaux mécaniques mais d'autres robots géants, les Jûshôs. Muteki Shôgun possède d'ailleurs sa propre volonté, intervenant parfois sans avoir besoin d'être piloté et conversant même avec les Kakurangers.


Petits Jûshôs ...


... deviendront grand Muteki Shôgun.


Il prend également la forme d'un château, le Fûin Maboroshijô. Cette transformation, trop complexe à reproduire, ne sera cependant pas utilisée par les jouets.

Si les ninjas et le Yôkais sont les principaux ingrédients de la série, ce ne sont pas ses seules inspirations. Déjà, beaucoup ont remarqué des ressemblances entre les Kakurangers et les héros de La Pérégrination vers l'Ouest, un célèbre roman chinois qui inspira également Dragon Ball, mais ce groupe de jeunes parcourant le pays à bord d'un van pour enquêter sur des affaires impliquant le surnaturel a des faux airs de Mystery, Inc, l'équipe dont fait partie Scooby-Doo. Enfin, les combats sont ponctués d'onomatopées visibles à l'écran, comme dans le Batman des années 60.


Esprit d'Adam West, sort de cette série!

Car durant cette première partie, la série ne se prend pas du tout au sérieux et est très riche en humour, et ça se ressent dans deux personnages récurrents assez décalés; Sandayû Momochi, le "mentor" des Kakurangers qui est tellement peu présent qu'on en oublie constamment son existence ...


Sandayû est sur son petit nuage.


Même les héros semblent parfois se demander à quoi il sert.

... et surtout le conteur exubérant qui sert de narrateur à la série et décrit les méchants du jour sous forme d'illustrations.


Un Yôkai d'inspiration hokusaienne.


Mise en abîme et mise en boite.


Son métier n'est pas sans risques.


Je devrais peut-être prendre des vacances.


Il disparaît de la série dans sa deuxième moitié, obligeant les Yôkais à se présenter eux-mêmes.


Il revient le temps d'un épisode pour réaliser un reportage sur les Kakurangers et leurs ennemis.


Là-encore, ce n'est pas sans risques.

Si cette première partie qui introduit progressivement les héros et leurs premiers méchas ne se prend pas trop au sérieux, ça va rapidement changer avec l'arrivée de leurs premiers ennemis récurrents qui vont faire gagner les Yôkais en dangerosité.


Fini de rire, me voilà!




PARTIE 2 - Junior (Épisodes 12-22)


En effet, jusqu'à présent chaque Yôkai faisait ses coups dans son coin sans bénéficier de l'aide d'une véritable organisation, les seuls adversaires récurrents étant les Dorodoros, des soldats poltrons au visage inspiré de Ghostface et du Cri d'Edvard Munch.


Le dernier cri en matière de sbires.


Maman, on a peur!


Existent aussi en mode ninjas.


Avec ces masques, personne ne saura que c'est nous.


Pas terribles, leurs Yôkaimobiles.

Mais la donne va changer avec l'apparition d'ennemis réguliers. Le premier, le Pr Yugami, n'est guère impressionnant puisqu'il n'est qu'un banal savant fou fournissant les Yôkais en armes.


Le côté "menace pour l'humanité" m'échappe.

Bien plus dangereux, en revanche, en dépit de son pseudonyme ridicule, est Junior, un métaleux dont la véritable apparence est celle d'un squelette massif à motifs militaires et qui devient rapidement le chef des Yôkais. Et si certains monstres de la semaines sont ambivalents, il n'y a aucune ambiguïté avec lui: il fait le mal pour le mal avec un plaisir non-dissimulé et on le voit même en une occasion transformer un Yôkai amical en un monstre ravageant la ville avent de l'abattre froidement quand il reprend ses esprits, ce qui amène le spectateur à se demander si, parmi les Yôkais tués par nos héros, certains n'étaient pas d'autres gentils corrompus par Junior.


Because I'm bad! I'm bad! Come on! Really really bad!


Et mal élevé avec ça!


Qui l'eut cru? Il a un côté romantique.


Une fois de plus, Junior s'envole vers d'autres cieux.

Visiblement conscient du manque d'efficacité des Dorodoros au combat, Junior renforce ses troupes en transformant cinq chattes en ninjettes aux noms de fleurs, Ayame (Iris), Sakura (Cerisier), Yuri (Lis), Suiren (Nénuphar) et Ran (Orchidée). L'air de rien, ce redoutable quintet baptisé Hana no Kunoichis n'est ni plus ni moins que le premier sentai malfaisant de la franchise.


De belles plantes ...


... dont les charmes ne laissent personne de glace.


Les mêmes dans leur tenue de combat.


Qui a dit que les chats détestaient l'eau?


On aurait encore dit des félins qui volaient.


Adieu, Sasuke!


Et zut, il nous fait le coup à chaque fois!


Mon adversaire me nargue en se téléportant quand je l'attaque?


Hé bien, je vais faire pareil. Et toc!

Face à ces nouveaux ennemis, les Kakurangers bénéficient de l'aide de nouveaux méchas, les Jûshôs Fighters, des versions plus sveltes et agiles des Jûshôs mais qui ne se transforment pas.


On dirait une publicité "avant, après" pour une méthode amaigrissante.

Si l'humour est toujours présent, l'arrivée de Junior fait prendre à la série un virage plus sérieux qui va se confirmer dans la troisième partie qui verra les Kakurangers se lancer dans une vaste quête pour empêcher le retour d'un ennemi encore plus dangereux.


Allons aider les Kakurangers à nettoyer la ville de ses Yôkais!




PARTIE 3 - La quête des Chôninjûs (Épisodes 23-31)


Alors que Tsuruhime fête ses 16 ans, deux de ses amis sont transformés en pierre, un phénomène qui s'étend rapidement à tous les habitants de la zone. C'est évidemment l'œuvre de Junior (Dont on apprend au passage la véritable identité: Gashadokuro) et la première étape d'un rituel visant à délivrer son père Daimaô, le chef suprême des Yôkais.


Pas trop tôt. 2000 ans que j'attends!

Décidant brusquement de servir à quelque chose dans la série, Sandayû explique à nos héros que Daimaô fut emprisonné il y a 2000 ans par trois sages qui se transformèrent ensuite en Sanshinshôs (Les trois généraux divins). Muteki Shôgun est l'un d'eux, tout comme Tsubasamaru, un oiseau robotique nouvellement introduit, et l'unique moyen d'empêcher le retour de Daimaô est d'invoquer le troisième, Kakure Daishôgun; mais pour cela, ils doivent retrouver les cinq Rouleaux du Shinobi permettant d'invoquer ses composants, des animaux robotiques appelés Chôninjûs. Le temps leur étant compté pour valider cette quête, les Kakurangers se séparent pour partir à la recherche des rouleaux disperés à travers le pays.


Il est écrit: "Seul Kakure Daishôigun peut vaincre Daimaô."

Ce troisième arc rappelle beaucoup celui de Daisatan dans Zyuranger, d'autant plus que Maô est un autre nom de Satan au Japon; mais il s'étend sur beaucoup plus d'épisodes et est l'occasion pour les Kakurangers de vivre des aventures en solo.


Sasuke est aidé dans sa quête par une femme papillon jouée par Ptera Ranger de Zyuranger.


Elle n'est d'ailleurs pas la seule guest, puisqu'on croise aussi Dragon Ranger en samouraï ...


... White Swan de Jetman en reporter ...


... et Qilin Ranger de Dairanger, l'acteur et son frère jumeau incarnant les frères adoptifs de Tsuruhime.

Et là, je sais ce que vous pensez: "Ah, cool, maintenant que Tsuruhime doit agir en solo, elle va enfin avoir l'occasion de briller!" Que nenni! Dés le début de son épisode solo, Sandayû lui explique qu'elle est nulle et a besoin d'être escortée par des automates à l'effigie de ses camarades. Déjà, là, ça démarre mal mais vous vous dites certainement que son character arc va être de prouver ses compétences? Encore tout faux! Non seulement, elle n'arrive pas à se faire obéir de ses compagnons (car même comme leader, elle est nulle) mais elle échoue dans toutes ses actions. Les obstacles sur son chemin? Les automates se sacrifient les uns après les autres pour qu'elle puisse les franchir! L'objet de sa quête? Le monstre de la semaine le lui pique sous le nez avant de la balancer à la flotte et il est récupéré par un chien qui le ramène à la pire ninjette de l'histoire! Ledit monstre de la semaine? C'est Muteki Shôgun qui le tue! Et au final, son character arc n'aura pas été de prouver ses compétences, mais au contraire d'admettre qu'elle est nulle et ne peut rien accomplir sans aide mais que c'est pas grave. Je dirais bien qu'au moins, après ça, la pauvre aura touché le fond et ne pourra pas descendre plus bas; mais je viens de la voir passer avec une pelle.


Je vous en prie, donnez-moi UN épisode où je ne suis pas la worst ninjette ever. Rien qu'un. Même un tout petit.

Si l'épisode centré sur Tsuruhime est le pire de la série, les deux sur Jiraiya sont inversement les meilleurs. Il y retrouve son mentor, Gali, dont il découvre qu'il travaille pour les Yôkais et est le véritable assassin de son père, aboutissant à un affrontement épique entre les deux, à l'issue duquel on apprendra que Gali avait commis ce meurtre pour sauver sa fille et, pris de remords, avait ensuite formé Jiraiya pour qu'il devienne assez fort pour le tuer. Cerise sur le gâteau: Gali est joué par le père de l'interprète de Jiraiya, Shô Kosugi, est leur affrontement est de loin le plus spectaculaire de la série.


Est-ce que ça compte comme un conflit de génération?


Ça va saigner!


Argh, je meurs!

La conclusion de l'arc est particulièrement mouvementée: Tsuruhime se retrouve face à son père qu'elle croyait mort mais qui sert désormais les Yôkais sous l'identité d'Hakumenrô, certains indices suggérant toutefois au spectateur qu'il joue en fait un double jeu (Même si ça apporte un peu d'épaisseur à Tsuruhime qui en a grandement besoin, ça fait double emploi avec Gali dans l'épisode précédent), Junior tue Sandayû avant d'être détruit par Kakure Daishôgun, causant la mort de Yugami et la dépétrification de ses victimes. Malheureusement, alors que les Kakurangers croient en avoir fini avec cette affaire, l'énergie vitale de Junior permet de libérer Daimaô.


Même dans la mort, Junior manifeste son côté romantique.

Continuant le virage sérieux de la série, accentué par le départ de ses deux personnages récurrents funs, Sandayû et le conteur, ce troisième arc apporte de profonds changements au statu quo avec l'arrivée de nouveaux méchas et la mort des principaux ennemis récurrents, remplacés par Hakumenrô et Daimaô qui devient le nouveau boss final de la série, faisant ainsi la transition avec la quatrième partie.


Nouveau robot ...


... et nouveau boss de fin.




PARTIE 4 - Daimaô (Épisodes 32-43)


Contrairement à son rejeton qui n'hésitait pas à aller à la rencontre des Kakurangers et même à les affronter directement, Daimaô est plutôt du genre pantouflard et ne quitte jamais sa salle de trône, préférant élaborer des stratagèmes qu'Hakumenrô s'empresse de révéler à nos héros sans qu'ils sachent que l'information vient de lui.


- Je me demande comment les Kakurangers font pour toujours être au courant de mes plans, Hakumenrô.
- Heu ... Aucune idée, seigneur Daimaô.

En plus de cet allié secret, les Kakurangers se trouvent un allié officiel en la personne de Ninjaman. Autrefois apprenti des Sanshinshô, il fut dupé par Daimaô et attaqua des humains en les prenant pour des Yôkais, ce qui lui valu d'être emprisonné pendant 1000 ans dans un vase, ne retrouvant la liberté que de nos jours.


1000 ans de prison pour une bavure, ça rigole pas!


Il était temps que je sorte, je commençais à me sentir aussi vaseux que ce calembour.

Ninjaman permet aux auteurs de renouveler le principe encore nouveau du sixième ranger. Ainsi, à la différence de ses prédécesseurs, Dragon Ranger et Kiba Ranger, Ninjaman ne possède pas de forme humaine et est donc le premier "bangai hero" (héros supplémentaire) de l'histoire du Sentai. Ce qui ne l'empêche pas de se transformer en Samuraiman sous l'effet de la colère, généralement quand ses adversaires le traitent de "blanc bec" (Le terme japonais, 青二歳 (Aonisai) qui signifie littéralement "Bleu de deux ans", fait aussi allusion à sa couleur).


Quand on le traite de bleu, il voit rouge.

L'événement principal de cette quatrième partie est un arc en 3 épisodes qui confronte les Kakurangers à Daradara, une création de Daimaô capable d'aspirer leurs pouvoirs pour les capturer avec comme deuxième effet Kiss Cool le fait que chaque coup qu'il reçoit est également ressenti par eux, plaçant les Sanshinshôs dans une situation délicate car ils ne peuvent l'empêcher de détruire la ville sans tuer les Kakurangers.


On va pas se mentir, on est mal.


Très mal.

La situation sera finalement résolu par Sasuke qui a échappé à la capture et à qui Hakumenrô a révélé le point faible de Daradara et l'emplacement du quartier général de Daimaô, obligeant ce dernier à le détruire tandis que les Kakurangers retrouvent leurs pouvoirs et triomphent de sa création.


Daimaô en profite pour se trouver un nouveau QG nettement plus classe que le manoir qu'il occupait jusqu'ici.


Hakumenrô est changé en statue pour sa trahison, une punition qui lui donne un intérêt décoratif.

Cet arc qui change le statu quo en prétrifiant Hakumenrô et en dotant Daimaô d'un nouveau QG tout en révélant ce qu'étaient devenus Jirô et Tarô, les frères adoptifs de Tsuruhime portés disparus depuis des années, aurait été excellent si cette dernière ne faisait pas une nouvelle fois les frais de la misogynie du scénariste. Car non seulement son comportement irréfléchi est en grande partie responsable de la capture des Kakurangers, mais on a droit pour la quatrième fois au coup de Sasuke qui échappe à la capture et délivre seul ses amis alors que ça aurait eu beaucoup plus de sens si ça avait été Tsuruhime, son père et ses frères adoptifs jouant un rôle clé dans la résolution. La série en est arrivée à un point où son sexisme affecte la logique narrative!


Flûte, alors!

Ceci-dit, c'est dans cette quatrième partie qu'elle a droit à sa seule bonne histoire de toute la série avec un épisode où elle retrouve deux amies d'enfance avec lesquelles elle formait autrefois les Oshioki Sailor Sisters, un trio de justicières pastichant à la fois Sailor Moon et Shushutorian dont les membres étaient joués par les trois même actrices. Cet épisode (pas écrit par le scénariste principal de la série, ceci explique cela) est juste parfait, la montrant enfin comme une ninjette badass et efficace qui arrive même à vaincre seule le monstre de la semaine!


- Au nom du coq, on va te punir!
- Je crois qu'on a un peu trop mélangé nos influences, les copines.

Citons également un autre épisode, là-encore signé d'un autre scénariste, où elle semble une nouvelle fois se faire capturer en tombant dans un piège évident; mais c'est pour se libérer seule et révéler qu'elle avait deviné le piège et que sa capture faisait partie de son plan. Pour le détourner à ce point, je soupçonne fort le scénariste d'avoir compris que ce schéma récurrent était devenu un running gag involontaire. Comme quoi, dès qu'on confie l'écriture d'un personnage féminin à un scénariste qui n'est pas sexiste, ça va tout de suite mieux.


Pas besoin de vous faire un dessin.

Mais cette accalmie ne pouvait pas durer et l'arc final de la série va une nouvelle fois particulièrement malmener la pauvre Tsuruhime.


Même les Pères Noël ne lui font pas de cadeau!




PARTIE 5 - L'emprisonnement de Daimaô (Épisodes 44-54)


La cinquième partie débute par quelques aventures indépendantes avant d'enchaîner sur une conclusion en quatre épisodes hélas fort inégale. Déjà, la première partie est un remake d'un des premiers épisodes avec les Kakurangers qui enquêtent sur des disparitions d'enfants, font halte dans une auberge et découvrent que leurs hôtes sont des Yôkais et les responsables des kidnappings destinés à garnir leur garde-manger, la seule différence étant que les fautifs sont le frère et la sœur de Daimaô, dénommés Yamanba et Daidarabotchi.


L'air de famille ne saute pourtant pas aux yeux.

L'épisode suivant dans lequel un Hakumenrô pétrifié attaque la ville sous le contrôle de Daimaô aurait pu être bien si tous les personnages n'avaient pas laissé leurs cerveaux au vestiaire. Déjà, il suffit à Yamanba d'annoncer à la populace que Tsuruhime est la fille de leur agresseur pour que toute la ville tente de la lyncher. Ensuite, quand cette même Yamanba dit à Tsuruhime que le seul moyen d'arrêter son père est de le tuer, celle-ci ne se demande même pas si c'est une bonne idée de suivre le conseil de sa pire ennemie qui vient tout juste de monter la ville contre elle. Et enfin, les Sanshinshôs contactent les autres Kakurangers pour leur demander de l'empêcher de tuer son père au lieu de le dire directement à la principale intéressée!


Résultat: au lieu de compatir à la peine de Tsuruhime, on a envie de lui coller des baffes dans l'espoir de lui remettre les neurones en place.


Ce que fera Sasuke dans l'épisode suivant, d'ailleurs.


Les supplications de ses victimes laissent Hakumenrô de marbre.

Après avoir touché une deuxième fois le fond, la série va heureusement se rattraper dans l'épisode suivant où Tsuruhime et son père sont enfin réunis avant que les Kakurangers n'affrontent une Yamanba tirant ses pouvoirs de tout ce que l'humanité a de négatif, amenant nos héros à faire appel à ses aspects positifs pour la vaincre. Cet affrontement tant physique qu'idéologique où s'opposent le cynisme qui ne veut voir que les mauvais côtés de l'humanité et l'idéalisme qui veut croire en les bons, avec un montage montrant qu'à chaque acte de méchanceté et d'égoïsme répond un autre de bonté et d'altruisme, aurait été un parfait combat final. Mais ce n'est pas le cas et l'ultime bataille contre Daimaô dans l'épisode final fait pâle figure, d'autant plus que comme ce dernier est l'incarnation de la haine des humains et qu'on ne peut le tuer sans la libérer et ramener les Yôkais vaincus à la vie, les Kakurangers doivent se contenter de le pousser derrière une porte avant de la refermer pendant que les Sanshinshôs rendent leur forme initiale aux Hana no Kunoichis d'un coup de rayon magique, avec une telle facilité qu'on se demande pourquoi ils ne l'ont pas fait plus tôt.


Elles vont être de mauvais poil après ça.

La série se conclue donc par un arc final mitigé dont seul l'avant-dernier épisode surnage. Dommage.


Il était temps que la série se termine, il n'y a plus de budget.




FILMS & ÉPISODES SPÉCIAUX


En plus de leur série, les Kakurangers eurent droit à un film en salle et en 16/9 dans lequel ils affrontent un Yôkai réduisant des véhicules et bâtiments pour se construire une ville miniature.


Petit à petit, le Yôkai fait sa ville.


Il n'y a aucune Nancy Thompson ici. Vous avez fait un faux numéro, monsieur Krueger.


Et la folle poursuite s'engage.


Dans la scène où les Kakurangers sont capturés ...


... Tsuruhime, fidèle à ses habitudes, est la seule à ne pas lever le petit doigt pour s'évader.

On les vit également dans un court métrage en 3D, Super Sentai World, dans lequel ils faisaient équipe avec leurs prédécesseurs, les Dairangers, les Zyurangers, les Jetmen et les Fivemen, pour affronter une armée d'envahisseurs venus d'une autre dimension. Certains s'étonnèrent d'ailleurs de la présence de Black Condor, décédé à la fin de sa série, mais après avoir vu Gokaiger, on peut supposer qu'il avait battu Rika Kawamura au poker la veille. Sa courte durée qui ne permet pas un scénario élaboré et l'absence des acteurs en civil rend ce court métrage très dispensable.


On vous met cinq équipes de Sentai dans un film de 9 minutes. Vous voudriez pas les voir en civil en plus!


D'autant qu'il faut aussi caser leurs robots.


Seule (demi-)exception: l'interprète de Dragon Ranger apparaît dans le rôle d'un civil.

Ce court métrage peut cependant être vu comme le brouillon d'une tradition qui débutera l'année suivante: le crossover annuel réunissant le Sentai de la série en cours à celui de la précédente. On commence donc avec un épisode spécial dans lequel les OhRangers demandent l'aide des Kakurangers pour affronter un Yôkai (Bizarrement pas basé sur une créature légendaire existante mais sur ... le héros d'un dessin-animé des années 50!) auquel se sont alliés leurs ennemis, l'empire Baranoia. Ce premier crossover essuie cependant les plâtres et présente quelques soucis que corrigeront les suivants: il faut attendre la moitié du métrage pour voir arriver les Kakurangers et leurs robots n'apparaissent pas.


Pour une raison inconnue, les Kakurangers font leur première apparition déguisés en cowboys.


Tout comme le supérieur des OhRangers.


Mais lui, c'est une référence à son personnage dans Zubat.


Seikai est toujours aussi glouton.


Alerte fanservice! Alerte fanservice!


Je vais t'apprendre à mater les baigneuses en douce, moi!

Mais le plus gros problème de ce crossover est son sexisme qui ne se limite plus à Tusruhime mais affecte aussi les autres personnages féminins. Le Yôkai qu'ils affrontent, Onbu Obake, sorte de Barbapapa à la langue démesurée, est en effet un obsédé sexuel attaquant toutes les jolies filles qu'il croise pour absorber leur énergie en leur léchant le visage. Et histoire d'en rajouter une couche, à un moment, OhYellow est vexée qu'il s'en prenne à OhPink au lieu d'elle. C'est comme si une femme se plaignait que sa copine se fasse violer à sa place!


Gene Simmons a appelé, il veut qu'on lui rende sa langue.


Par moments, on a vraiment l'impression d'être devant un hentai (Qui plus est illégal car deux des trois actrices sont mineures!).




BILAN


Concept = 5 / 5
Des descendants de ninjas légendaires affrontent des versions modernes de Yôkais tout en parcourant le Japon à bord d'un chat-van faisant office de crêperie ambulante. Voilà un high-concept original et alléchant pour cette série qui s'amuse à moderniser ces deux éléments du folklore japonais que sont les ninjas et les Yôkais.



Scénario (Intrigue globale) = 2,5 / 5
Introduire progressivement les héros, puis les méchants principaux et leur hiérarchie est une bonne idée et il y a de très bons arcs, comme celui de Daradara ou quand les Kakurangers se séparent pour mener des quêtes solos. L'arc final est malheureusement décevant et comme une grande partie de l'intrigue principale tourne autour du plus mauvais personnage de la série, on a une impression de potentiel sous-exploité. Il y a en outre des soucis de continuité avec Daimaô: il est censé avoir été prisonnier pendant 2000 ans mais n'est âgé que de 1200 ans et on le voit en liberté dans une scène se déroulant 1000 ans plus tôt! Des erreurs qui auraient pourtant pu être facilement évitées en changeant son âge et en le remplaçant par Nurarihyon dans cette scène. Et puisqu'on parle de Nurarihyon, pourquoi ne le revoit-on pas après sa libération alors qu'il est haut placé dans la hiérarchie des Yôkais et aurait donc logiquement dû être un adversaire récurrent? Tout ça sent quand même l'improvisation.



Scénario (Épisodes) ≈ 3,4 / 5
Malgré les incohérences soulignées plus haut et même si les épisodes centrés sur Tsuruhime sont souvent catastrophiques, le fait que la plupart des monstres de la semaine agissent en solo et ont leurs propres motivations permet des intrigues variées. (Voir la section épisodes pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Héros ≈ 3,1 / 5
Jiraiya (Ninja Black) est de loin le meilleur personnage avec un bon background et deux des meilleurs épisodes centrés sur lui. Vient ensuite Sasuke (Ninja Red), tellement sérieux, efficace et pragmatique qu'on jurerait qu'il est le vrai leader de l'équipe. Seikai (Ninja Yellow) et Saizô (Ninja Blue) jouent les comedy reliefs du groupe et sont donc interchangeables, même si le premier arrive à se distinguer par sa gloutonnerie et son côté dragueur. Membre le plus incompétent de l'équipe alors qu'elle devrait être au contraire la plus efficace de par son entraînement et son statut de leader officiel, Tsuruhime (Ninja White) est une des pires héroïnes de Sentai jamais écrite et n'échappe au zéro pointé que par son riche background qui est au centre de l'intrigue et à deux-trois épisodes où elle est correctement écrite. Enfin, Ninjaman, alias Samuraiman, alias le premier bangai hero est un sixième membre sympathique. (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Costume(s) ≈ 3,3 / 5
Même si je comprend l'idée de reproduire l'aspect d'une tenue de ninja telle qu'elle est ancrée dans la culture populaire, les costumes des Kakurangers sont beaucoup trop épurées et les Sentais d'inspiration ninja ultérieurs se distingueront par des uniformes plus élaborés et réussis. (Costume = 2 / 5, Casque = 2 / 5, TOTAL = 2 / 5) Ninjaman s'en sort beaucoup mieux avec une version robotique d'une tenue ninja traditionnelle et un casque plus détaillé (Costume = 4 / 5, Casque = 4 / 5, TOTAL = 4 / 5) et une transformation réussie en armure de samouraï quand il devient Samuraiman. (Costume = 4 / 5, Casque = 4 / 5, TOTAL = 4 / 5) (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Arme(s) ≈ 3,9 / 5
La plupart sont d'habiles réinventions d'armes traditionnelles (Katana, kunai, arc, bouclier ...) et certaines ont de bonnes transformations qui en font des deux-armes-en-une (Ninja Sword / Samurai Javelin, Laser Knife / Kakulaser). De même, les shurikens personnalisés reprenant la forme des emblèmes des Kakurangers sont une bonne idée. Parmi les armes moins réussies, citons le Blue Shot, un pistolet à eau qui n'a rien d'une arme traditionnelle, contrairement à son équivalent géant, le Rôgan Shaft. Cette remarque vaut pour la Kakuranger Ball qui n'a aucun rapport avec les ninjas et sert uniquement à rendre hommage à l'attaque finale des Gorangers. (Seules les armes principales sont notées, celles transformables ou identiques à d'autres ne sont notés qu'une seule fois et la moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Morpheur(s) = 4 / 5
Les Doronchanger jouent également la carte du traditionnel avec leur aspect inspiré des inrôs et sont nettement plus réussis que les hideux Inloaders des Justirisers.



Séquence(s) de transformation = 0,5 / 5
On est à fond dans la période où les henshin sequences des Sentais se limitaient au minimum syndical avec une vague chorégraphie et une cinématique réalisée en 2 minutes sur l'ancêtre d'After Effect.



Personnage(s) régulier(s) = 3 / 5
Le conteur (4 / 5) est un narrateur original et très fun dont on regrette l'absence pas vraiment expliquée dans la deuxième moitié de la série. D'ailleurs, si son départ était censé marquer le virage plus sérieux, il en résulte que les Yôkais brisent désormais le quatrième mur pour se présenter eux-mêmes au spectateur, d'où l'effet inverse. Yoshiteru / Hakumenrô (5 / 5), Tarô et Jirô (5 / 5) sont d'excellents personnages avec de très bons arcs. En revanche, Sandayû Momochi (0,5 / 5) est censé être le mentor des héros mais ne sert quasiment à rien avant la troisième partie et apparaît dans tellement peu d'épisodes que le spectateur oublie son existence dès qu'il n'est plus à l'écran. Quant à Bun (0,5 / 5), il est surtout là pour sembler être le maître des formes canines de Tarô et Jirô afin de préserver la surprise de leur véritable identité mais se contente le plus souvent d'être un élément du décor alors qu'en tant que gentil Yôkai allié des héros, il avait énormément de potentiel.



Personnages secondaires = 3,1 / 5
Il y a beaucoup de personnages fonctions sans personnalité et qui ne sont là que pour servir de victimes du jour, certains étant même complètement oubliés ensuite au point qu'on ignore leur sort final (On ne sait même pas si Shigeru a survécu à ses blessures!). Heureusement, certains sont plus développés et ont droit à des arcs les rendant attachants et mémorables (Reika, Maiko, Naoki, les Hanada) avec une mention spéciale pour Gali et les Oshioki Sailor Sisters qui sont excellents, tant par leur histoire que par leur casting en forme de clins d'oeil.



Ennemi(s) récurrent(s) = 3 / 5
Premier boss de la série, Junior / Gashadokuro a un superbe design et est un parfait exemple de méchant qu'on adore détester et dont la dangerosité et la perversion sont appuyées par le fait qu'on le voit tuer deux personnes. Son père Daimaô souffre malheureusement de la comparaison en se contentant de diriger les opérations à distance, là où son fils confrontait souvent en personne les Kakurangers, et son combat final se résume à se faire pousser derrière une porte. Premier Sentai malfaisant de la franchise, les Hana no Kunoichis bénéficient de costumes magnifiques, leur mélange de ruse et de techniques ninjas rivalisant avec celles des héros en font des antagonistes redoutables et même si on se doute que les actrices ont avant tout été choisies pour leur physiques, elles livrent de bonnes scènes de combat, particulièrement l'interprète de Ran qui est cascadeuse à la base et l'incarne donc également quand elle est en costume; malheureusement, elles souffrent de personnalités interchangeables et d'une absence d'armes personnalisées. Quant au Pr Yugami, il n'est qu'un personnage fonction à l'apparence banale qui se contente de fournir les Yôkais en armes et qu'on voit trop peu pour pouvoir juger la prestation de son interprète. Enfin, les Dorodoros sont des soldats funs et dotés d'armes à l'aspect original, malgré des costumes trop épurés. (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Monstres de la semaine ≈ 3,6 / 5
La plupart ont des designs très réussis, sont de bonnes réinterprétations modernes de créatures légendaires du Japon et leurs formes humaines sont souvent incarnées par des acteurs prenant un plaisir communicatif à en faire des tonnes. Le fait que beaucoup agissent en solo sans être motivés par la conquête du monde permet de leur donner des motivations et des modus operandis variés et on se surprend à avoir de la sympathie pour les plus ambivalents d'entre eux. (Voir la section Yôkais pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Mécha(s) (Véhicule(s) et robot(s) individuel(s)) ≈ 3,5 / 5
Le design évoquant des armures du Japon médiéval des Jûshôs est une bonne idée mais un peu gâché par leur aspect massif. Un défaut corrigé avec les Jûshôs Fighters dont on regrette cependant l'absence d'armes et de transformation. Rien à redire en revanche sur les Chôninjûs et Tsubasamaru. Les Sharks ont de superbes designs inspirés de requins mais sont trop peu utilisés pour qu'on puisse en profiter. Enfin, Nekomaru est un véhicule original que ses armes fantaisistes et sa personnalité féline rendent très fun. (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Mécha(s) (Robot(s)) = 4 / 5
Muteki Shôgun est très réussi avec son design évoquant à la fois une armure et un palais du Japon médiéval. En revanche, Kakure Daishôgun déçoit par son absence d'armes personnalisées (Alors que, par exemple, la queue tranchante de God Rôgan aurait pu se détacher pour devenir une épée). À noter que, comme les méchas des deux séries précédentes, son design s'inspire de celui de Golion, pour les bras dans son cas.



Base(s) = 2,5 / 5
Héros nomades, les Kakurangers n'ont pas de véritable QG. Le Fûin Maboroshijô (3 / 5) s'en rapproche mais si son aspect extérieur est réussi, son intérieur se limite à un canon à fumée et une sculpture représentant les Sanshinshôs. Première base récurrente de leurs ennemis, le Yôkai Daikyûden (1 / 5) a un aspect extérieur banal de maison hanté mais de jolis intérieurs. Inversement, la Terre Ascendante (2 / 5) et surtout le Gaikotsujô (4 / 5) ont des aspects extérieurs très réussis mais des intérieurs austères.



Casting ≈ 3,8 / 5
Digne fils de son père et combattant efficace, Kane Kosugi domine le casting mais les autres acteurs ne déméritent pas, même si Hiroshi Uchida et Shû Kawai n'ont pas grand-chose à faire avec des personnages aussi peu développés que les leurs. Et si le personnage de Tsuruhime est une catastrophe, Satomi Hirose n'est absolument pas en cause et fait de son mieux pour sauver les meubles, nous faisant regretter qu'elle n'ait pas eu droit à un personnage mieux écrit. (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Combats = 4 / 5
D'un bon niveau, avec une mention spéciale pour ceux impliquant Kane Kosugi, et bourrés d'humour grâce aux onomatopées visibles à l'écran. Premiers mechas individuels anthropomorphes, les Jûshôs et les Jûshôs Fighters, ainsi que God Sarder, ont droit à des scènes de combat variées et même à leurs propres attaques finales alors que la plupart des affrontements impliquant Muteki Shôgun et Kakure Daishôgun se contentent de recycler les mêmes séquences et se résument à: le robot arrive et one-shote le méchant du jour.



Effets spéciaux = 4 / 5
Malgré quelques incrustations qui piquent les yeux, ils sont d'un très bons niveau, surtout pour une série des 90s.



Musiques = 4 / 5
Ayant déjà travaillé sur un tokusatsu d'inspiration ninja avec Akakage, le compositeur 川村 栄二 (Kawamura Eiji) est un choix judicieux et il signe des musiques aussi efficaces dans les moments humoristiques que dans l'action pure. Même Tsuruhime a droit à un thème tellement badass que j'ai du mal à croire il n'a pas été écrit au second degré.



Générique(s) ≈ 4,3 / 5
Accompagné de シークレット カクレンジャー (Secret Kakuranger) par トゥー・チー・チェン (To Chi Chen), le générique de début s'ouvre sur les Doronchangers faisant apparaître le titre avant que les Kakurangers n'arrivent sur fond de pleine lune, puis se transforment avant d'enchaîner sur leurs présentations individuelles illustrées par des démonstrations de leurs techniques les plus personnelles, pour finir par leur départ, toujours sur fond de pleine lune. Cela donne à l'ensemble l'allure d'un spectacle sur une scène de théâtre assez raccord avec le personnage du conteur et on a droit à deux innovations au cours de la série. Ainsi, à partir de l'épisode 15, on a à chaque fois une courte scène (souvent inédite) présentant l'adversaire du jour ou un passage important de l'épisode et à partir du 37, un plan montre Ninjaman en compagnie des Sanshinshôs. (Chanson = 4 / 5, Images = 4 / 5, Moyenne = 4 / 5)


Montrant les Dorodoros et quelques Yôkais dansant sur ニンジャ! 摩天楼 キッズ (Ninja! Matenrô kids) = Ninjas! Gamins des gratte-ciels par トゥー・チー・チェン (To Chi Chen) avant que l'arrivée des Kakurangers ne les obligent à fuir, puis à disparaître dans une explosion de fumée à l'exception d'un seul qui se retrouve poursuivi jusqu'au freeze frame final, le générique de fin est un petit chef d'œuvre humoristique qui, en adoptant le point de vue des Yôkais, s'amuse à renverser les rôles et à faire passer les Kakurangers pour les méchants. (Chanson = 4 / 5, Images = 5 / 5, Moyenne = 4,5 / 5) (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)




NOTE FINALE = 13,7 / 20