FICHE TECHNIQUE |
Année :
1993
Catégorie(s) : Kyodai hero, Tsuburaya. Thème(s) : Dragons robots, Héros collège/lycée, Informatique, Jeux vidéos, Kaijûs, Nouvelles technologies, Poings missiles, Véhicules fouisseurs. Genre : Code Tokyo Acheter la série : Amazon, Cdjapan, Yesasia, Yahoo Auctions. Intermédiaires pour acheter sur Yahoo Auctions : Buyee, Celga, Zenmarket. |
SÉRIE |
En 1982 sortait Tron, un film de SF reposant sur une idée de départ aussi simple qu'originale: et si un monde parallèle existait dans nos ordinateurs? S'il aura fallu attendre 2011 pour qu'une suite sorte en salle, l'idée d'un monde à l'intérieur des ordinateurs aura entretemps donné naissance à d'autres fictions comme la franchise Matrix ou le dessin animé Code Lyoko, tandis qu'au Japon sortait la série Gridman, sorte de chaînon manquant entre Code Lyoko, qui ne sera créé que 10 ans après, et Ultraman, dont la franchise était alors plus ou moins en jachère.
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BILAN |
Concept = 5 / 5 A la fois proche cousin d'Ultraman et précurseur de Code Lyoko, Gridman mêle habilement sitcom et tokusatsu tout en ayant l'idée astucieuse de transposer les codes du Kyodai Hero dans un univers informatique.
Scénario (Intrigue globale) = 2 / 5 Hormis la transformation de Takeshi d'ennemi en allié, Gridman n'a pas vraiment d'intrigue fil rouge qui aurait instauré une continuité dans la série, les seuls changements étant les différentes armes et mechas introduits au fil des épisodes. C'est d'autant plus dommage qu'on croise souvent de très bons personnages qui n'apparaissent que dans un seul épisode alors qu'ils auraient pu faire de bons personnages réguliers dont l'arrivée aurait apporté une nouvelle dynamique à la série, sans parler de pistes qui auraient pu être développés dans d'autres épisodes mais sont aussitôt oubliées, comme l'existence d'habitants du Computer World qui n'est évoquée que dans un seul épisode.
Scénario (Épisodes) ≈ 4,1 / 5 Malgré un schéma immuable, les épisodes sont très agréables à regarder grâce à leur humour et au double suspense apporté par la nécessité pour Gridman de vaincre son adversaire et de sauver les personnes mises en danger dans le monde réel avant que Junk ne tombe en panne. (Voir la section Épisodes pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)
Héros = 2 / 5 Sympathiques mais stéréotypés et dépourvus d'arcs narratifs: un héros au cœur pur (Naoto Shô / Gridman), une love interest surdouée à la limite de la Mary Sue (Yuka Inoue) et un faire-valoir gaffeur, glouton et dragueur (Ippei Baba).
Costume(s) = 4,5 / 5 Le costume de Gridman est une réussite. En revanche, je ne vois pas l'intérêt de doter Naoto d'un costume spécial qu'il ne porte que très brièvement lors de la séquence de transformation.
Arme(s) = 4 / 5 Gridman bénéficie d'une série d'armes aux designs réussis et mémorables, avec même des concepts astucieux comme la Plasma Blade rangée dans le Barrier Shield, ou la transformation de la Gridman Sword en Thunder Axe.
Morpheur(s) = 2 / 5 L'Accepter a un design élaboré mais kitsch et son mécanisme destiné à être décliné en jouet est minimaliste (deux ailettes qui se déplient quand on l'actionne).
Séquence(s) de transformation = 1,5 / 5 Malheureusement gâchée par des effets spéciaux datés et un passage involontairement comique où Gridman et Naoto tournoient dans les airs avant de fusionner. Naoto ayant besoin d'être devant Junk pour se transformer, certains épisodes utilisent astucieusement cette contrainte pour créer du suspense en le plaçant dans des situations où il ne peut pas rejoindre l'ordinateur.
Personnages réguliers ≈ 3,6 / 5 L'entourage de nos héros se compose d'une galerie de personnages fantasques qui contribuent grandement à l'humour de la série: Sôichirô (4 / 5) et Michiko Shô (4 / 5), Hiroshi (4 / 5) et Ayako Baba (4 / 5), Yoshie Inoue (4 / 5) et les policiers gaffeurs Koganemura (4 / 5) et Amagasaki (4 / 5) ne déméritent pas. Même les deux quotas d'identification des jeunes spectateurs que sont Daichi Shô (4 / 5) et Kana Baba (4 / 5), habituellement les points faibles de ce genre de série, réussissent à être funs. On reprochera cependant la disparition inexpliquée de Hideyo Inoue (3 / 5) et le peu de personnalité de Yoshihito Inoue (1 / 5). (La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)
Personnages secondaires = 4 / 5 La série fourmille de très bons personnages secondaires, parfois hilarants, souvent mémorables, et dont beaucoup avaient le potentiel pour devenir d'excelents personnages récurrents (Unizon, Shigeru Tamiya, Kirara Haruka, Reiko Misakiyama).
Ennemi(s) récurrent(s) = 3,5 / 5 Si Kahn Digifer (2 / 5) est un méchant principal très basique au look catastrophique qui n'est sauvé que par sa voix sépulcrale et son concept original (Un conquérant vivant dans un ordinateur et transformant des virus en Kaijûs), Takeshi Todô (5 / 5) est un antagoniste ambivalent qui peut se montrer aussi bien pathétique, voire burlesque, qu'inquiétant et malsain et qui connaîtra la rédemption dans le dernier épisode.
Monstres de la semaine ≈ 3,9 / 5 Comme toujours avec Tsuburaya, on a une galerie de Kaijûs aux designs très variés et souvent très réussis (Voir la section Kaijûs pour plus de détails. Les moyennes sont arrondies aux décimales les plus proches).
Mecha(s) (Véhicule(s)) ≈ 3,6 / 5 Malgré un arsenal assez classique, les différentes Assist Weapons bénéficient de bons designs (Les moyennes sont arrondies aux décimales les plus proches).
Mecha(s) (Robot(s) et armure(s)) ≈ 4,3 / 5 Si God Zenon a un aspect kitsch assumé, Dyna Dragon, Thunder Gridman et King Gridman sont magnifiques (Les moyennes sont arrondies aux décimales les plus proches).
Décors = 5 / 5 Les auteurs se sont fait plaisir avec les décors du Computer World en créant des villes à l'aspect kitsch et coloré parfaitement assumé et des programmes ayant l'aspect de bâtiments dont les formes correspondent souvent aux fonctions.
Casting = 4 / 5 Même si on sent parfois que les jeunes acteurs de la série ont peu d'expérience (Seule Jun Hattori possède une filmographie relativement longue et elle a pris sa retraite en 1994), ils livrent une prestation plus que correcte.
Combats = 5 / 5 D'un très bon niveau avec une grande variété d'attaques de la part de Gridman.
Effets spéciaux = 2 / 5 Si les effets "en dur" fonctionnent bien, on ne peut pas en dire autant des effets numériques, assez nouveaux à l'époque, qui ont d'autant plus horriblement vieilli qu'ils n'étaient déjà pas crédibles lors de la première diffusion!
Musique = 5 / 5 戸塚 修 (Totsuka Osamu) signe une excellente partition aussi efficace dans les moments de tension que dans ceux de détente ou de comédie.
Générique(s) = 5 / 5 Accompagné de l'excellent 夢 の ヒーロー (Yume no hero) = Le héros du rêve par 坂井 紀雄 (Sakai Norio), le générique de début s'ouvre sur un extrait de l'épisode montrant le monstre de la semaine ravageant le Computer World, puis se déplace dans ce monde avant de ressortir par Junk, ce qui en fait un générique original qui nous résume en une seule séquence simple le principe de la série: les codes du Kaijû eiga transposés à l'intérieur d'un ordinateur. Celui de fin est un montage d'extraits de l'épisode accompagné de もっと 君 を 知れば (Motto kimi o shireba) = Si je te connais plus par le même 坂井 紀雄 (Sakai Norio), une chanson plus légère qui souligne le retour au calme et à l'insouciance après la victoire du héros.
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NOTE FINALE = 14,8 / 20 |