Année : 1977
Pays : USA
Catégorie(s) : Espionage, Policier, Super-héros
Genre : Wondy et les fils de ses ex.
Acheter la série : Amazon.



LA SÉRIE


La première saison de Wonder Woman avait beau avoir été un succès, la chaîne ABC continuait d'hésiter à en faire une série régulière (au point de n'avoir produit que 14 épisodes sur une période de 2 ans, pilote compris) au point que les producteurs, lassés, finirent par vendre la série à la concurrence, à savoir CBS qui décida de transposer l'intrigue et les personnages dans le monde moderne, afin de limiter les frais en évitant une coûteuse reconstitution des années 40. Avec cette saison 2, Wonder Woman et Steve Trevor changent donc à la fois de chaîne et d'époque.


Reste à expliquer comment ces deux-là peuvent être toujours aussi fringants avec 35 ans de plus au compteur.

Pour Wondy, c'est facile: on savait déjà qu'en tant qu'Amazone, elle ne vieillissait pas et était en fait âgée de plus de 2000 ans (cette nouvelle saison précise même qu'elle en a 2527).


Elle n'en paraît pourtant pas plus de 2526. (Réplique authentique)

Quant à Steve Trevor, on utilise simplement l'astuce consistant à dire qu'il est mort entre-temps mais a eu un fils qui lui ressemble comme deux gouttes d'élixir de jouvence, porte le même prénom et pousse la ressemblance jusqu'à rencontrer l'amazone dans les mêmes circonstances que son père.


La ressemblance est effectivement frappante.

En effet, alors qu'il escorte un groupe de savants atomistes, l'avion qui les transporte est victime d'une tentative de détournement et échoue sur Paradise Island. C'est l'occasion pour la princesse Diana d'apprendre que la situation du monde extérieur ne s'est pas vraiment améliorée depuis la fin de la guerre et que le monde a de nouveau besoin de Wonder Woman pour le protéger des terroristes, aspirants dictateurs et autres savants fous qui le menacent.


Il est donc temps pour elle de reprendre du service.


Pour l'occasion, sa mère lui offre ...


... un nouveau costume.


Ainsi qu'un peu d'argent de poche.


Sa tiare comporte désormais un rubis qui lui permet de contacter sa mère via un miroir.


Ceci est un répondeur. Je ne suis pas là pour le moment.


Batman n'a plus le monopole du téléphone rouge.

Ce nouveau costume, nettement plus sexy, n'est pas le seul changement dans sa garde-robe puisqu'elle commencera à porter dans cette nouvelle saison deux tenues auxiliaires: une pour la plongée et une pour la moto.


Une rumeur prétend que les auteurs avaient d'abord envisagé une version bikini de son costume mais ont dû renoncer car elle ne tenait pas bien en place.


On va faire semblant de ne pas remarquer que les scènes sous-marines ont été tournées dans une piscine.


Born to be wild.


Quand on sait pas faire un wheeling, on essaie pas de faire son cacou!


Casque obligatoire.


Ceinture obligatoire.

Pour sa nouvelle identité secrète, Wondy ne se foule pas trop et réutilise le nom de Diana Prince pour rejoindre Steve au sein de l'I.A.D.C. (Inter-Agency Defense Command), une agence de contre-espionnage. Années 70 obligent, elle ne se contente plus d'un poste de simple secrétaire et l'accompagne désormais dans ses missions.


Ah bon? Votre père avait une secrétaire qui s'appelait aussi Diana Prince? Quelle coïncidence!


Naufragé sur une île avec Lynda Carter, il y a quand même de sacrés veinards!


Ils reprendront l'habit militaire le temps d'un épisode.


Cheese!

Il semble assez évident que cette nouvelle saison cherche à reproduire la formule d'une autre héroïne télévisée de l'époque, The Bionic Woman (Super Jaimie), allant jusqu'à ajouter des bruitages quand Wonder Woman utilise ses pouvoirs. Sans compter que dans les deux cas, l'actrice principale est doublée par la cascadeuse Kitty O'Neil.


Profites-en, je ne serais pas toujours là pour te dépanner quand tu oublies ton cric.


Wonder Woman joue les monte-en-l'air tête en bas.


Les coffres forts et les faibles femmes, c'est plus ce que c'était.


En même temps, les coffre-forts en aluminium, c'est de la gnognotte.

Celà n'empêche pas le pilote et les premiers épisodes de la saison 2 de jouer la carte de la continuité avec la précédente dont elle reprend d'ailleurs le générique en forme de cases de BD et les récitatifs.


Pendant ce temps, à Vera Cruz ...


Merci pour cette précision.

Ce souci de la continuité se retrouve même dans les scenarii. Ainsi, dès l'épisode 1, Wonder Woman est confrontée à des Nazis réfugiés dans un pays fictif d'Amérique du Sud où ils tentent de recréer Hitler par clonage.


Les savants fous font les fous.


Et Hitler fait le clone.


Regardez, dans le ciel! C'est un oiseau, c'est un avion ...


C'est Wonder Woman accrochée à un hélico!


Elle aurait fait fureur à Tian'anmen en 1989.

Dans le 2, elle a affaire à un Japonais doté de pouvoirs télékinétiques qui la croit à tort responsable de la mort de son frère dans les années 40. L'épisode est d'ailleurs l'occasion d'évoquer l'attitude peu glorieuse des États-Unis envers leurs citoyens d'origine japonaise et les tristement célèbres camps d'internement de cette époque troublée.


L'anecdote du sabre familial récupéré par un GI est probablement inspiré du cas réel d'un sabre inestimable, le Honjô-Masamune, récupéré par un sergent américain durant l'occupation du Japon et jamais retrouvé.


Une petite incohérence: dans le flashback se déroulant durant la guerre, Wondy porte son nouveau costume.

Enfin, dans le double épisode 9-10, elle retrouve l'extra-terrestre Andros ... ou plutôt son fils qui porte le même nom. Je soupçonne d'ailleurs fort ce lien de parenté d'être un ajout de dernière minute des scénaristes pour expliquer le changement d'acteur (Ça ne semble pourtant pas les gêner pour la mère de Wondy qui en est à sa troisième interprète). Ils vont d'ailleurs jusqu'à préciser qu'il avait déjà rencontré Wonder Woman en 1943 pour justifier le fait qu'ils se connaissent. Et autant les auteurs avaient eu la bonne idée d'éviter toute tension romantique entre Diana et Steve Jr, conscients que ce serait dérangeant de la faire tomber amoureuse du fils de son ancien béguin, autant ils tombent ici à pied joint dans le piège en rendant Wondy aussi enamourée d'Andros Jr qu'elle l'était de son père.


Hmmm ... Ce problème demande effectivement méditation.


Si vous me cherchez, mon corps astral est dans une autre galaxie.

Néanmoins, la saison 2 allait rapidement couper les ponts avec la précédente et dès l'épisode 8, le générique est remplacé par un banal montage d'extraits de la série tandis que les récitatifs sont abandonnés, de même que les références à Paradise Island et aux origines amazones de Wondy. Pire: certains épisodes contredisent complètement la saison 1 et le début de la 2 en affirmant que Diana Prince travaillait déjà pour l'I.A.D.C. il y a 2 ans et même qu'elle utilisait déjà l'identité de Wonder Woman à l'époque de Napoléon et de Cagliostro!


You've created a time paradox!


D'oh!

D'ailleurs, puisqu'on parle de sa double identité, dès l'épisode 7, Diana Prince change de look, troquant son chignon contre une queue de cheval et portant de moins en moins souvent ses lunettes.


Parce que fuck l'identité secrète!


Ce qui ne l'empêche pas de tester d'autres déguisements à l'occasion.


Et alors? Moi-aussi, je peux me déguiser.


Et mon ex aussi. Par exemple, là, elle se fait passer pour April O'Neil.


Tandis que lui est déguisé en ... Hein? C'est pas un déguisement? C'était encore légal en 1977, ce genre de stéréotype?


And I would have gotten away with it too, if it weren't for you meddling amazon.

Même l'I.A.D.C. subit des changements radicaux. Ainsi, le mystérieux leader qui, tel Charlie Townsend, apparaissait sous forme de voix off pour confier des missions à Steve et Diana est rapidement oublié et leur supérieur Joe Atkinson disparaît après seulement 8 épisodes tandis que Steve est promu directeur de l'organisation.


Cette fois, on est sûr qu'elle ne cache pas son costume sous ses vêtements.


Une soubrette qui se transforme en princesse? Cet épisode est un plagiat de Cendrillon!


À votre avis, comment Diana Prince va-t-elle se sortir de ce mauvais pas?


Facile ...


C'était une chaise tournante!

Inversement, de nouveaux personnages viennent rejoindre l'organisation, comme la secrétaire Eve à partir de l'épisode 12. Elle est d'ailleurs à l'origine d'une théorie du complot de certains fans qui pensent qu'elle a été créée pour servir d'intermédiaire entre Steve et Diana dont les acteurs ne pouvaient plus se sentir, ce qui expliquerait également la promotion de Steve qui cesse donc d'accompagner Diana dans ses missions alors qu'il était très actif dans les premiers épisodes (dans ce cas, il semble plutôt que l'objectif était de mieux mettre en valeur Diana en la faisant agir en solo). Néanmoins, cette théorie, d'ailleurs démentie par Lynda Carter qui assure ne pas se souvenir d'une quelconque mésentente avec son partenaire, ne tient pas la route car s'il y a effectivement de nombreuses scènes de Steve avec Eve qui étaient clairement prévues pour Diana, on continue de voir Diana en compagnie de Steve alors qu'elle n'interagit jamais avec Eve (la seule exception est une scène où Eve est déguisée et jouée par une autre actrice). En fait, pour avoir une autre théorie plus vraisemblable, il suffit de lire une interview de Saundra Sharp, l'interprète d'Eve, où elle évoque le fait que Lynda Carter était souvent absente à cause de problèmes personnels. Sachant cela, il est donc probable que son personnage ait été créé pour remplacer Diana quand Lynda n'était pas disponible.


Ce qui fait donc de Saundra Sharp la doublure officieuse de Lynda Carter.

Cela expliquerait également pourquoi on voit de plus en plus souvent la cascadeuse Kitty O'Neil porter le costume de Wonder Woman pour des actions aussi simples que courir dans un couloir, réenrouler son lasso ou se promener sur une plage. (Ceci-dit, si la substitution saute aux yeux à l'ère du numérique et des téléviseurs qui couvrent la moitié d'un mur, elle se remarquait peu avec la qualité d'image de l'époque)


C'est particulièrement flagrant dans l'épisode 20 où on alterne entre des plans de Lynda Carter dans un décor de studio ...


... et d'autres de Kitty O'Neil dans un décor réel.


Pour la petite histoire, la cascadeuse (qui nous a quittés en novembre 2018) était tellement connue à l'époque qu'elle avait eu droit à une poupée à son effigie.


À propos, avez-vous déjà vu un immeuble se faire doubler?


Maintenant, oui.


Il faut dire aussi que la cascade était particulièrement difficile.

Un autre "personnage" régulier à rejoindre la série en cours de route est l'ordinateur de l'I.A.D.C., I.R.A.C. (Information Retrieval Associative Computer) ou Ira pour les intimes. Certes, il avait eu droit à une brève apparition dans le pilote mais ce n'est qu'à partir de l'épisode 10 qu'il revient dans la série pour devenir un personnage récurrent, ayant développé entre-temps une personnalité sarcastique et pince-sans-rire qui pousse souvent ses utilisateurs à maudire ses programmeurs.


I.R.A.C. étant une intelligence artificielle et Wonder Woman un personnage de DC comics, cela fait de lui l'I.A. DC de l'I.A.D.C.


Son écran a tendance à changer d'aspect d'un épisode à l'autre.

Enfin, il y a Rover, l'ordinateur mobile de l'I.A.D.C. chargé de s'acquitter de tâches aussi cruciales que livrer le courrier ou servir le café. Ce personnage mascotte s'exprime selon les circonstances par des "bi-bips!" empruntés à Bip Bip, ou par une voix synthétique virtuellement incompréhensible (imaginez la voix de Donald Duck en VO passée au syntétiseur), au point que non seulement la VF avait renoncé à traduire ses répliques mais que même en VO, ils n'ont pas réussi à toutes les sous-titrer.


Rover en pleine révision des 5.000. (Véridique!)


Eve devrait en profiter pour lui apprendre la propreté ...


Surtout s'il fait caca des bombes à retardement!

Et puisqu'on parle d'introduire de nouveaux personnages, si DC est aujourd'hui célèbre pour avoir réussi à créer un univers partagé sur petit écran avec l'Arrowverse et peut-être bientôt le Titanverse, l'idée ne date pas d'hier et dès les années 70, Wonder Woman essayait déjà de lancer ses propres spinoffs en introduisant des personnages destinés à avoir leurs propres séries, mais sans succès. On avait déjà évoqué le cas de Wonder Girl dans la saison 1, mais l'avant-dernier épisode de cette deuxième saison récidive avec Tina, une jeune fille venue d'une autre dimension et dotée d'un collier et de bracelets qui lui confèrent certains pouvoirs qu'elle doit encore apprendre à maîtriser. Sorte de version superhéroïque de la célèbre Little Orphan Annie dont l'adaptation en comédie musicale triomphait la même année sur les planches (comme elle, c'est une "orpheline" (dans le sens où elle ne peut rejoindre sa famille dans son monde d'origine) accompagnée d'un chien et adoptée par un homme très riche, ici le magnat de la presse Simon Penrose), elle était destinée à avoir ensuite sa propre série mais comme pour Wonder Girl, la tentative resta sans suite. Néanmoins, autant le personnage est sympathique (malgré le jeu de son interprète qui laisse beaucoup à désirer à cause de sa jeunesse et de son inexpérience) et aurait pu faire un bon personnage récurrent auprès de qui Wondy aurait joué un rôle de mentor, autant je ne pense pas qu'elle avait le potentiel pour soutenir une série à elle seule.


Simon Penrose et Wonder Woman deviennent en quelque sorte les parents adoptifs de Tina.


Wonder Woman apprend à Tina à utiliser ses pouvoirs.


Tu n'es pas encore prête pour ta propre série, petit scarabée.


Et un petit jogging au ralenti façon Alerte à Malibu.

Niveau adversaires, si la saison précédente délaissait les supervilains, celle-ci crée une véritable rogue gallery autour de Wonder Woman: japonais télékinésiste, star de la chanson utilisant des armes soniques pour hypnotiser ses fans ou désintégrer le métal, extraterrestres trafiquants d'esprits humains, dictateur loufoque, illusionniste cherchant un moyen de transmuter le plomb en or, fabriquant de jouets piégés et même une androïde à son image.


Wonder Woman contre Wonder Woman.


Surprise, motherfucker!


Après le Riddler dans Batman, Frank Gorshin campe un autre supervilain exubérant dans Wonder Woman.


Tiens? Je ne savais pas que la série avait eu un crossover avec Getter Robo.

Beaucoup avaient du potentiel pour devenir des ennemis récurrents et c'est donc dommage qu'ils aient tous été à usage unique, d'autant plus que certains sont particulièrement frustrants, se contentant de s'enfuir au lieu de combattre après tout un buildup préparant leur affrontement final contre l'héroïne.


Après avoir consacré tout un épisode à nous expliquer à quel point il était redoutable et dangereux, l'illusionniste Cagliostro se retrouve enfin face à Wonder Woman.


Le combat s'annonce épique!


Ah non, tiens, il se contente de partir en fumée.


Wondy elle-même en est consternée!


Bien que nettement moins menaçant, le dictateur de Prisunic Marion Mariposa lui fait exactement le même coup.


Un type qui s'enfuit à poil, ça ne doit pourtant pas passer inaperçu.

Curieusement, la saison 2 se retrouve dans la situation inverse de la précédente où les meilleurs antagonistes étaient de simples espions qui parvenaient à mettre l'héroïne en difficulté par la ruse ou en exploitant ses points faibles tandis que les ennemis plus fantaisistes faisaient tâche. Ici, c'est le contraire: les supervilains, extraterrestres et autres savants fous fonctionnent à la perfection tandis que les adversaires normaux sont sans intérêt car trop faciles à vaincre.


Suspense es-tu là? Si oui, frappe trois fois.


Le suspense n'a pas pu venir. Du coup, c'est moi qui frappe.


Vous croyez que le réalisateur a donné des instructions à ce jeune acteur ... ou qu'il s'est contenté de filmer sa réaction?

Il faut dire aussi que, à en croire certaines sources, suite au succès de la série, Lynda Carter avait de plus en plus son mot à dire et insistait pour que Wonder Woman soit mise en difficulté le moins souvent possible. Par conséquent, à de très rares exceptions près, toutes les situations de capture, chloroformage, ligotage et autres pièges mortels sont désormais réservées à son alter ego Diana Prince. Le suspense en souffre énormément puisqu'à chaque fois que Diana Prince redevient Wonder Woman, on sait désormais qu'elle ne court plus aucun danger et va résoudre la situation en trois coups de cuiller à pot.


On ne vous a jamais dit que votre façon de faire du stop était un peu cavalière?


Devinette: Comment arrêter une voiture avec un pied?


Mais non! En appuyant sur le frein, évidemment!


C'est le dernier épisode et on a réussi à capturer Wonder Woman pour la première fois de toute la saison!


Ça s'arrose!


Wondy se déchaîne. (calembour © René Goscinny)


Zut! Je me suis faite eue.


Tu perds ton temps, Wonder Woman: ces parois sont faites d'un matériau indestructible.


Ah, zut! Je savais bien que j'aurais du faire le dessus dans le même matériau.

On en a une parfaite illustration avec l'épisode double The Mind Stealers From Outer Space. À en croire certaines sources, il était initialement prévu de conclure la première partie sur un cliffhanger avec Wonder Woman vaincue par le Zardor, ce qui aurait permis de bien établir la puissance et la dangerosité de ce monstre extraterrestre, donnant ainsi plus de tension au match retour de la deuxième partie. Au lieu de ça, Lynda Carter aurait mis son veto et l'épisode se terminait sur Diana Prince à la merci du monstre, ôtant ainsi tout suspense à l'affrontement final entre Wonder Woman et le Zardor, puisqu'on n'avait aucun moyen de savoir s'il était ou non plus fort qu'elle.


Le Zardor est un animal câlin et affectueux.


Deuxième round!


Cette fois, il est tombé sur plus fort que lui et dans le vide.

Pour ne rien arranger, Wonder Woman se retrouve avec des pouvoirs à géométrie variable. On la voit ainsi parfois courir à supervitesse (dans un épisode, elle parcourt 75 km en moins de 4 minutes) mais elle utilisera ensuite une moto quand elle doit se déplacer rapidement. De même, la saison 1 avait clairement établit qu'elle n'était pas invulnérable et pouvait être blessée par une simple balle mais dans certains épisodes, on la voit résister à des lasers et même bloquer avec son corps un rayon assez puissant pour déclencher des éruptions volcaniques à distance. C'est à se demander à quoi lui servent ses bracelets pare-balles!


Ça picote un peu, quand même.


Inversement, dans l'épisode 5, elle est mise en difficulté par un simple sbire malgré sa superforce.


C'est à se taper la tête contre les murs!

Et c'est sans parler des nouveaux pouvoirs que les auteurs lui inventent au gré des besoins scénaristiques.


La super-ouïe, ça passe encore.


Communiquer télépathiquement avec les animaux, ça frotte déjà un peu contre les bords.


Mais soigner par imposition des mains, ça défonce carrément la porte!


Mouais ... Pour ma défense, ça reste moins farfelu que ceux que Robert Kanigher m'inventait durant le Silver Age: respirer sous l'eau à l'aide de branchies, passer à travers le chas d'une aiguille, devenir invisible à volonté ...



BILAN


Concept = 4 / 5
Plus orientée espionnage et surpervilains, cette deuxième saison s'éloigne du comics d'origine pour reproduire la formule de The Bionic Woman mais arrive quand même à avoir sa propre identité. On regrettera quand même qu'à trop vouloir s'éloigner de la formule précédente, les auteurs en viennent à abandonner toute référence aux origines amazones de l'héroïne.



Scénario (Intrigue globale) = 1 / 5
Les séries de l'époque ne se souciaient ni de l'ordre de diffusion, ni d'une quelconque intrigue fil rouge. On se concentrera donc surtout sur la cohérence et la continuité et si les premiers épisodes font des efforts pour lier cette saison à la précédente avec de nombreuses références aux activités de Wondy durant la Seconde Guerre mondiale, les suivants ne cesseront de contredire la continuité en insinuant que Wonder Woman était déjà active avant la saison 1 et même entre les saisons 1 et 2!



Scénario ( Épisodes) = 3,2 / 5
Les meilleurs épisodes sont ceux qui adoptent un esprit super-héroïque en confrontant Wonder Woman à des supervilains et autres savants fous qui mettent à l'épreuve ses capacités surhumaines. Inversement, les épisodes qui l'opposent à de simples voleurs/espions/terroristes/escrocs sont peu intéressants et Wonder Woman y a rarement l'occasion d'utiliser ses pouvoirs, donnant l'impression que l'intrigue aurait pu être résolue par Starsky & Hutch (D'ailleurs, maintenant que j'y pense, Lynda Carter apparaissait dans un épisode double de cette série. Tout se recoupe!). Certains épisodes abordent cependant des thèmes sérieux assez surprenant pour une série de l'époque destinée avant tout à de jeunes spectateurs, comme le terrorisme, la course à l'armement ou le traitement des citoyens américains d'origine japonaise durant la Seconde Guerre mondiale. (Voir la section Épisodes pour plus de détails. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Humour = 3 / 5
Wondy ayant parfaitement assimilé la culture américaine et les subtilités de la langue, l'humour ne vient plus de son côté "poisson hors de l'eau" mais de personnages secondaires gaffeurs (Harold Farnum), de sbires benêts (Luther) ou d'antagonistes fantasques (Orlich Hoffman, Marion Mariposa). On a même droit à un épisode entièrement humoristique avec The man who wouldn't tell.



Héroïne = 5 / 5
Aussi parfaite que dans la saison 1, Wonder Woman passe certes de plus en plus de temps sous son identité de Diana Prince mais cela permet de développer son alter ego qui était très transparent dans la première saison.



Costume = 4,5 / 5
Déjà créateur du précédent, Donfeld profite du changement d'époque pour offrir à l'amazone une version améliorée de son costume: plus échancré et donc plus pratique et fonctionnel (et plus sexy, on ne va pas se mentir), avec un aigle plus stylisé et plus esthétique sur le bustier. Le seul reproche qu'on peut lui faire est que, comme pour le précédent, la tiare fait trop factice.



Costume(s) alternatif(s) = 4 / 5
Deux tenues fonctionnelles et qui deviendront iconiques pour la plongée et la moto (Même si c'est la même avec un casque et des bottes).



Pouvoirs et points faibles = 4 / 5
Cette saison a une fâcheuse tendance à inventer de nouveaux pouvoirs à Wonder Woman au gré des besoins scénaristiques, notamment une quasi-invulnérabilité qui rend ses bracelets inutiles en plus de nuire au suspense, puisque ses adversaires en deviennent incapables de la mettre réellement en difficulté, d'autant plus que ses points faibles qui avaient été établis dans la saison précédente ne sont pratiquement jamais exploités.



Personnages réguliers = 3,1 / 5
Steve Trevor (3,5 / 5) reprend du service grâce à l'astuce du fils qui ressemble à son père et porte le même prénom mais se trouve rapidement relégué à un rôle de supérieur hiérarchique cessant de jouer un rôle actif dans les épisodes. Joe Atkinson (3 / 5) est un personnage sympathique mais il quitte la série sans avoir eu la possibilité d'être réellement exploité, à part dans l'épisode avec sa fille. Clairement créée pour remplacer Diana Prince quand Lynda Carter n'était pas disponible, Eve (1 / 5) manque de personnalité et donne une impression de double-emploi malgré deux-trois scènes et répliques sympas. Au final, les deux personnages réguliers les plus marquants de cette saison sont l'ordinateur misanthrope et sarcastique I.R.A.C. (5 / 5) dont les répliques sont souvent savoureuses, et le robot mascotte Rover (3 / 5) que les spectateurs trouveront sympa ou insupportable selon leur degré de tolérance. Deux personnages qui paraissent certes kitsch aujourd'hui mais qui confèrent un certain charme rétro à la série.



Personnages secondaires = 3,3 / 5
La série nous offre quelques personnages marquants comme le jeune médium Matthew Koslo, le magicien maladroit Harold Farnum, le gaffeur loufoque Alan Akroy, l'apprentie super-héroïne Tina Penrose ou Elena, la fille de Joe Atkinson devenue malgré elle la complice d'un voleur. Le reste du temps, Wonder Woman croise des alliés occasionnels (Andros, Peter Johnson, Christian Harrison) ou des victimes à protéger/sauver (Kathryn, Nadia Samara, Carlo Indrezzano) aux personnalités et backgrounds plus ou moins développés.



Antagonistes = 2,9 / 5
Cette deuxième saison développe une rogue gallery autour de Wonder Woman avec des adversaires dignes de supervilains de comics. Malheureusement, les ennemis plus conventionnels n'en paraissent que plus faibles et banaux par comparaison. (Voir la section Antagonistes pour plus de détails.. La moyenne est arrondie à la décimale la plus proche.)



Décors = 2 / 5
En matière de décors, cette saison 2 constitue une douche froide par rapport à la précédente et n'a aucune identité visuelle: le peu qu'on voit de Paradise Island ressemble à une version low cost de ce qu'elle était dans la saison 1 et les bâtiments récurrents (Siège de l'I.A.D.C., domicile de Diana Prince) sont peu mémorables à l'exception de la salle d'I.R.A.C. J'accorde quand même un bon point pour les bustes antiques qui décorent l'appartement de Diana et rappellent ses origines.



Technologie = 3 / 5
Cette fois, la série ne peut plus compter sur une ambiance rétro pour justifier le côté kitsch et/ou dépassé de sa technologie, même si ça lui donne un certain charme désuet.



Casting = 5 / 5
Lynda Carter continue d'être la parfaite incarnation de Wonder Woman.



Combats = 1 / 5
À de très rares exceptions près comme ceux l'opposant à Carl Schwartz, au Zardor et surtout à son double robotique (un des meilleurs passages de la saison!), les combats se résument le plus souvent à Wonder Woman se contentant de pousser ou de lancer des adversaires trop faibles pour lui opposer la moindre difficulté ... quand ils ne préfèrent pas fuir ou se rendre sans combattre! Sans compter que Lynda Carter se fait de plus en plus souvent remplacer par la cascadeuse Kitty O'Neil et que la substitution saute aux yeux à l'ère du numérique.



Effets spéciaux = 3 / 5
On retrouve les mêmes défauts (stock shots, cables apparents) et qualités (les tours de force de Wonder Woman et les bracelets pare-balles) que dans la saison précédente mais cette fois, les auteurs ajoutent de plus en plus d'éléments SF qui pâtissent énormément des moyens limités de l'époque (rayons multicolores, aliens aux costumes kitschissimes)



Musiques = 4 / 5
Le mythique thème principal est de Charles Fox tandis que les autres musiques sont signées Artie Kane et Robert Prince. Sans être aussi réussies que celles de la saison 1, elles sont efficaces et agréables.



Génériques = 3,4 / 5
Au début, tout va bien et les premiers épisodes reprennent la chanson (en changeant évidemment légèrement les paroles pour gommer les références à la Seconde Guerre Mondiale) et le générique animé sous forme de cases de BD de la saison 1. (5 / 5)


Mais à partir de l'épisode 8, on passe à un simple montage d'extraits de la série accompagné d'un remix sans parole de la chanson originale. (Musique = 3 / 5, Images = 0,5 / 5, Moyenne ≈ 1,8 / 5)




NOTE FINALE = 13,2 / 20