Année :
2008
Genre: Le colis Chronopost qui voulait conquérir le monde.
Durée: 1h14 + 1h05

Avec:
Ayaka Tsuji
(Shinobu Suwa / Soul Guardian White)
Maya Hatakeyama
(Amane Kahi / Soul Guardian Pink)

Télécharger la première partie :
Télécharger la deuxième partie :
S'abonner à ZEN PICTURES pour visionner le film (20-25 €/mois) :

Quand la diabolique souveraine du Royaume des Morts menace la paix de notre belle planète et que pour la contrer, notre dieu protecteur doit transmettre ses pouvoirs à deux guerrières humaines, qui va-t-il choisir d'après vous? Deux championnes d'arts martiaux? Deux policières intrépides? Deux soldates d'élite surentrainées? ... Ou deux gamines de cours élémentaire? Contre toute attente, c'est sur ces dernières qu'il jette son dévolu, les transformant en SOUL GUARDIAN.




Et donc, quelque chose me dit qu'on est mal barrés. Mais commençons par le commencement. L'histoire débute avec Hiwa (disque solaire), le dieu protecteur de la Terre, poursuivi par les soldats du Royaume des Morts dans une caverne; mais il parvient à leur échapper en se scindant en deux individus distincts.



C'est un vieux truc, mais ça marche à tous les coups.


Plus tard, alors que la jeune écolière Shinobu Suwa prie dans un temple, le sol se met à trembler et une des deux moitiés d'Hiwa lui apparaît (Ah, ces dieux, ils ne peuvent s'empêcher d'en faire des tonnes quand ils s'agit d'apparaitre devant les mortels). Le dieu lui explique rapidement la situation avant de lui remettre un magatama (pendentif en forme de virgule) et de repartir comme il est venu.



Un vieillard qui offre un cadeau à une gamine de 10 ans, il y en a qui vont trouver ça louche.


Fais gaffe: tu as une supervilaine dans l'œil.


Shinobu n'a pas le temps de réfléchir à ce qui vient de se passer que le scénariste, décidé à ne pas perdre de temps, lance contre elle les soldats du Royaume des Morts et notre héroïne utilise son médaillon pour se transformer en Soul Guardian.



Une chose est sûre: ce n'est pas dans la henshin séquence qu'est passé le gros du budget.


Grâce à ses nouveaux pouvoirs, Shinobu ne fait qu'une bouchée des soldats mais a plus de difficultés contre leur commandante Oboro. Heureusement, elle est rapidement rejointe par une deuxième Soul Guardian qui lui prête main forte, obligeant Oboro à battre en retraite. Sitôt ce combat terminé, Shinobu découvre que son alliée n'est autre que sa camarade de classe Amane Kahi. Je suppose que c'est la deuxième moitié d'Hiwa qui lui a donné ses pouvoirs. (Je dis "je suppose" car entre mes lacunes en japonais et le fait que de nombreuses répliques soient couvertes par les musiques d'ambiance, les dialogues ne sont pas toujours très compréhensibles)



On pourrait s'étonner que Shinobu ne la reconnaisse pas immédiatement.


Mais c'est parce qu'Amane emploie la technique de camouflage dite "de Clark Kent".


Nos deux justicières en culotte courte vont donc devoir concilier leurs études et la lutte contre le Royaume des Morts dirigé par Gekka (lueur lunaire) ... dont on ne saura jamais à quoi elle ressemble vraiment car cette souveraine à la voix masculine est emprisonnée dans une boîte minuscule posée sur un trône.



Vous avouerez que dans ces conditions, le côté "menace pour le monde" du personnage échappe quelque peu au spectateur.


Ses soldats: des morts-vivants en cosplay de Jason Voorhees.


Argh! Je meurs empalé sur des sabres en plastique!


Gekka est secondée par ses trois générales, les Yôkis (démonnes): Oboro (Flou), Yumihari (Bander un arc) et Gebbaku (Esprit de la lune). Toutes trois possèdent des costumes élaborés mais assez kitsch, du fait du peu de moyens financiers dont ZEN PICTURES disposait à l'époque (on en est encore aux débuts de la firme).



Inside the actor's studio avec Oboro.


Elle dévore l'âme de la jeune Rena qu'elle prend pour une des Soul Guardians.


Pour affronter les Soul Guardians qui veulent récupérer l'âme de leur amie, Oboro utilise l'épée que lui a remise Gekka.


Argh! Je n'apprécie pas l'ironie de la situation!


Yumihari, adepte du lavage de cerveau à base de vers introduits dans l'oreille (un earworm, donc).


Shinobu en fait les frais. (Ou alors, elle n'est vraiment pas du matin.)


Gebbaku, adepte du fouet...


...et du bondage végétal.


Toutes trois affronteront à tour de rôle les Soul Guardians et toutes trois périront victimes de leur hilarante attaque finale. Pourquoi hilarante? Pour trois raisons:



1°) L'attaque en question s'accompagne d'un bruit d'hélicoptère.


2°) On a l'impression que les Soul Guardians font avaler de force une sphère d'énergie à leur adversaire. (Allez, une cuillérée pour maman)


3°) Ladite adversaire change plusieurs fois de couleur avant d'exploser.


Et donc, après avoir supprimé ses trois générales, les Soul Guardians se rendent au quartier général de Gekka pour affronter la méchante en chef. Et là, vous vous demandez certainement ce que pourrait bien donner un affrontement entre deux superhéroïnes juvéniles et un colis Chronopost? Et bien, vous n'aurez pas la réponse, puisque Gekka se téléporte en lieu sûr avant de faire s'effondrer son repaire souterrain sur nos héroïnes. Heureusement, elles sont sauvées in extremis par Hiwa.



Une autre chose est sûre: ce n'est pas non plus dans le repaire des méchants qu'est passé le gros du budget.


Est-ce la fin pour les Soul Guardians?


Non, car comme je l'avais déjà fait remarquer dans mon article sur DREAM KNIGHTS, l'avantage de compter un dieu parmi ses relations, c'est qu'on peut toujours compter sur un deus-ex-machina pour se sortir d'une situation désespérée.


Les forces de Gekka ayant été défaites, Hiwa récupère ses médaillons et nos deux héroïnes peuvent désormais reprendre une vie d'écolières lambdas. Mais pas pour très longtemps, car les Soul Guardians reviendront à deux reprises: une première fois dans une pièce de théâtre racontant une version alternative du film, puis dans une suite sortie deux ans plus tard, où Shinobu reprenait du service et devait faire équipe avec une nouvelle partenaire.



C'est pratique: le pendentif fait aussi beeper.


Cruel dilemme: sauver le monde ou passer un examen très important?


Avec le recul, j'aurais peut-être mieux fait de choisir l'examen.


Mais ce sera le sujet d'un prochain article. Pour l'instant, que pouvons-nous dire de leurs premières aventures? Et bien, qu'elles sont plutôt sympathiques à suivre malgré un manque de moyens flagrant au niveau des costumes (qui restent cependant de bonne facture) et des effets spéciaux. La jeunesse et le manque d'expérience des deux actrices principales ne les empêche pas d'être des comédiennes et des combattantes tout à fait honnêtes. D'ailleurs, le scénario tient compte de leur jeunesse et les fait se comporter comme le feraient deux superhéroïnes de cet âge: avec candeur, enthousiasme et innocence. Shinobu apporte même quelques touches d'humour et même d'autoparodie quand elle improvise une "henshin pose" (la chorégraphie qu'utilisent les superhéros japonais pour se transformer) ou se rend compte en plein combat qu'elle n'a pas encore réfléchi à son nom de code.



La récréation est terminée...


Tout le monde en classe.


Troisième incursion de ZEN PICTURES dans le genre U15 héroïnes après DREAM KNIGHTS et WIN MIRAGE, SOUL GUARDIAN constitue un spectacle distrayant opposant deux jeunes superhéroïnes aussi candides que dynamiques à un trio de supervilaines adultes (une métaphore du conflit de générations?) dans un savoureux mélange d'action et d'humour (parfois volontaire, parfois moins), même si on regrettera l'absence d'un combat final contre la méchante principale.



Cool! On parle de nous dans les journaux!

Toku-Actrice(s) :