Année :
2005
Genre: Zen sur scène.
Durée: 1h41

Avec:
Ayaka Tsuji
(Shinobu Suwa / Soul Guardian White)
Maya Hatakeyama
(Amane Kahi / Soul Guardian Pink)

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A la même époque où ZEN PICTURES sortait les aventures en deux parties des Soul Guardians, le duo de superhéroïnes prépubères était également à l'affiche d'un spectacle de théâtre racontant une version alternative de leur histoire et un DVD de la représentation fut édité. Le rideau se lève donc sur un nouvel épisode de SOUL GUARDIAN.




La pièce débute de la même façon que le film, avec une scène montrant Hiwa, le dieu protecteur de la Terre, en train d'affronter les soldats de la maléfique Gekka. Les effets spéciaux d'une pièce de théâtre étant plus limités que ceux d'un film, il n'échappe pas à ces adversaires en se dédoublant mais en les éblouissant à l'aide d'un projecteur.



Hiwa a drôlement rajeuni depuis la dernière fois.


Changement de décor et nous faisons connaissance avec nos deux héroïnes, Shinobu et Amane, toujours incarnées par Ayaka Tsuji et Maya Hatakeyama. Pour l'heure, elles sont encore inconscientes de leur destinée de futures sauveuses de l'humanité et mènent l'existence normale de fillettes de leur âge. On les voit ainsi jouer à BIOMAN avec des masques, puis répéter la chorégraphie de la chanson de SOUL GUARDIAN (Parfaitement, les Soul Guardians n'existent pas encore dans la continuité de la pièce mais leur chanson est déjà sur le marché), et enfin s'installer pour pique-niquer. C'est à ce moment que Hiwa fait brusquement irruption, blessé et poursuivi par les soldats de Gekka. Impressionné par le courage des deux jeunes filles qui refusent de fuir face à ces adversaires, Hiwa leur remet les médaillons qui vont leur permettre de se transformer en Soul Guardians.



Comme quoi, ZEN PICTURES pourrait mettre encore moins de moyens dans leurs films.


Le masque qui reste accroché à une couette de Shinobu n'était pas prévu, mais les deux actrices poursuivent malgré tout leur scène sans se démonter.


Et on est une nouvelle fois confronté aux limites d'un spectacle de théâtre puisque Shinobu et Amane ne peuvent évidemment pas se transformer aussi rapidement que dans la version film. Il faut cependant reconnaître que la pièce gère assez bien cette contrainte, l'utilisant même pour alimenter un running gag dans lequel les Soul Guardians s'efforcent de ne pas être vues en costume par leurs proches. A l'issue de leur premier combat, elles appellent même Hiwa à l'aide pour qu'il leur explique comment reprendre leur apparence normale.



Pour faire patienter les spectateurs le temps que les héroïnes se changent, Hiwa affronte les forces de Gekka.


Ou du moins, il fait de son mieux.


C'est bon? On n'a pas été trop longues?


Dis donc, tu trouves vraiment que c'est le moment de jouer à saute-mouton?


Mais où sont-elles? Je ne les vois pas. Elles sont drôlement bien cachées.


Cela ne veut cependant pas dire qu'il ne faut pas, de temps en temps, changer les costumes et les décors entre deux scènes. Curieusement, au lieu de simplement zapper les entractes, l'édition DVD les conserve, sans doute pour permettre au téléspectateur de connaître les mêmes sensations que le public du théâtre. Et comme il n'y a pas de raison que les lecteurs de cet article en soient privés, savourez ce plan fixe noir avec le logo des Soul Guardian:



La seule différence étant qu'au moins, sur le DVD, il y a une musique d'attente.


Face à nos héroïnes, on retrouve Gekka et ses séides mais leur organisation est quelque peu différente. Ainsi, si on reconnaît les costumes de Yumihari (toujours incarnée par Miwa) et de Gebbaku, elles se nomment désormais Guren (fleur de lotus cramoisie) et Jaki (esprit maléfique). Jaki ne sert d'ailleurs pas à grand-chose. Elle intervient dans le premier combat contre les Soul Guardians mais se contente ensuite de quelques apparitions aussi brèves qu'éparses, histoire de rappeler au spectateur que son personnage existe. Sa dernière apparition a lieu durant la bataille finale où on la voit traverser la scène d'un bout à l'autre, poursuivie par Hiwa, pour une durée totale de 7 secondes.



Le colis chronopost n'étant pas disponible, Gekka sera cette fois interprétée par un projecteur.


Mais elle impose toujours autant le respect.


Enfin, Oboro est absente de la pièce, avantageusement remplacé par Kisaragi, le fidèle larbin de Guren (même s'il a horreur d'être qualifié ainsi). Ce dernier est interprété par Yoshihiro Masujima alias Blue Racer de CARRANGER (il refait d'ailleurs sa henshin pose à un moment) également vu dans KAMEN SOLDIER MIYUKI. Toujours aussi charismatique et bon combattant, l'acteur campe à merveille ce tueur sournois qui fait semblant de trahir Gekka et de s'allier à nos héroïnes pour mieux les piéger en faisant enlever les parents de Shinobu (hors-champ). Signalons au passage que cette sous-intrigue n'est pas résolue à la fin de la pièce et que le sort des deux otages reste inconnu.



La première apparition des parents de Shinobu. Comme l'indique le décor derrière eux, la scène se passe en pleine rue.


Ah, ils se sont enfin décidés à passer une tenue plus apropriée.


Mes parents ont été enlevés par Gekka. Allons les délivrer sans tarder!


Enfin, juste le temps de changer de tenue, quoi.


Malheureusement, la scène d'introduction de Kisaragi le présente clairement comme un psychopathe sadique tuant gratuitement un des sbires de Gekka avant de menacer Jaki juste pour le fun. Le spectateur ne croit donc pas un instant à son changement de camp et voit venir sa trahison à 200 années-lumière. En revanche, Shinobu, qui n'a pas vu ce passage de la pièce, n'y voit que du feu. Il faut dire aussi qu'elle n'est pas insensible au charme de Kisaragi, se disputant même avec sa camarade de classe Rena (déjà présente dans le film) qui veut le lui piquer.



Kisaragi prétend trahir Gekka pour sympathiser avec Shinobu.


Mais en réalité, c'est du pipeau!


La preuve!


Mieux amenée sera la trahison du propre père d'Amane, qui retrouve sa fille après une longue absence mais qui travaille en réalité pour Gekka. Même s'il aide les méchants à capturer sa fille (hors-champ), il se rachète par la suite en se sacrifiant pour la sauver.



Un bref moment de tranquillité, mais ça ne va pas durer.


Ho, ho! L'éclairage change et le musique devient menaçante, c'est mauvais signe.


Qu'est-ce que je disais, voilà la méchante principale qui débarque!


Hé, vous tous, dans la salle: venez m'aider au lieu de rester bêtement sur vos sièges!


Mode "rédemption par sacrifice héroïque" on!


Cette fois, le deus-ex-machina arrive légèrement en retard.


Au final, cette unique incursion de ZEN PICTURES dans le domaine du théâtre est plutôt réussie. Les acteurs sont bons, les scènes d'action de qualité, l'humour omniprésent et les contraintes d'une représentation sur scène par rapport à un film live sont plutôt bien gérées. On regrettera que des scènes capitales se déroulent hors-champ (la capture d'Amane, l'enlèvement des parents de Shinobu) et que certains personnages et sous-intrigues soient oubliées en cours de route (Jaki, les parents de Shinobu), d'autant plus que, contrairement aux films, la fin est ouverte, puisque la pièce se termine alors que Hiwa et les Soul Guardians s'apprêtent à affronter le reste des forces de Gekka. Rideau!



Soyez prêtes à combattre, les filles, au cas où le public n'aurait pas aimé la pièce.

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