Année :
2005
Genre : Les gendarmettes et les envahisseurs.
Durée: 1h16 + 1h07 + 1h12

Avec:
Ayaka Tsuji
(Hikari / Spark)
Shiori Inoue
(Youko / Flash)
Rie Tanabe
(Aya / Thunder)
Ayumi Yoshida
(Yuri)
Eagle Sawai
(Gloria)
MiWa
(Shupelter)
Ai Suzuki
(Dekorz)

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Quand la société de production ZEN PICTURES fut fondée en 2004, sa toute première création fut une série de trois DVDs mettant en scène un trio de superhéroïnes prépubéres, les DREAM KNIGHTS. Quelques mois plus tard, ZEN allait utiliser la même formule avec WIN MIRAGE et ses gendarmettes en culottes courtes luttant contre des envahisseurs d'une autre dimension dirigés par un catcheur transsexuel obèse. Parfaitement!




L'histoire commence avec un détenu servant de cobaye à une expérience qui consiste, heu... à lui envoyer des décharges électriques jusqu'à ce que, heu... il disparaisse. Ensuite, heu... il réapparaît dans un décor vaguement futuriste, se met à hurler et, heu... se transforme en une grosse femme. Et, heu... il y a aussi deux femmes et un groupe d'hommes masqués qui étaient agenouillés sans qu'on sache pourquoi, qui sont visiblement surpris par son arrivée et son changement brutal de sexe avant, heu... de lui obéir sans discuter quand il décide de conquérir le monde. À ce moment-là, les premiers mots qui viennent à l'esprit sont: "Oh, punaise, ça démarre fort!"



Z'êtes sûrs que c'est pas une chaise électrique, votre truc?


Comprenne qui pourra...


Gloria, une grosse légume (ha, ha!).


Dekorz (à gauche) et Shupelter (à droite), les commandantes en second qui passent leur temps à se disputer.


Cette scène a visiblement été tournée avant le premier café du matin.


Renseignements pris, le transsexuel se nomme Gloria (incarné par la catcheuse Eagle Sawai) et dirige l'organisation Karubari qui vit dans la "dimension miroir" et projette de conquérir la notre. Les fans de tokusatsu auront certainement noté l'analogie entre cette "dimension miroir" et le "monde miroir" de KAMEN RIDER RYUKI. D'ailleurs, si vous avez regardé cette série avant WIN MIRAGE, vous vous exposez à de fréquentes impressions de déjà-vu.



Devine qui j'imite.


Alors, c'est ça, la dimension miroir? On comprend qu'ils veuillent déménager.


Ceci-dit, WIN MIRAGE n'est pas pour autant une copie conforme de KAMEN RIDER RYUKI, car autant le scénario de ce dernier brillait par sa complexité et son anti-manichéisme, autant celui de WIN MIRAGE comporte autant de lignes que celui d'un film porno dont on aurait remplacé les parties de jambes en l'air par des scènes de combat entre les méchants de Karubari et les gentilles de Win Mirage, un trio de justicières qui, comme les Biomen, utilisent un code couleur pour se différencier. Nous avons donc:



Spark (Hikari) alias Cravate Jaune.


Flash (Youko) alias Cravate Rouge. Signalons au passage qu'elle est la meilleure amie de Spark qui ne la reconnaîtra pourtant que quand elle retirera son casque. Encore moins vive que Lois Lane!


Thunder (Aya) alias Cravate Verte.


Une pour toutes, toutes pour une!


À l'occasion, elles sont aidées par Yuri qui a le pouvoir de se téléporter.


Bon, c'est vrai, elles ressemblent plus à trois gamines déguisées en policières pour un cosplay qu'au dernier espoir de l'humanité contre les forces du mal, mais admettons. Et puisqu'on parle de costumes, si les trois cheftaines de Karubari s'en tirent plutôt bien dans ce domaine, leurs sbires ne sont pas aussi chanceux, leur uniforme consistant en un costume de ville entièrement noir, une cravate (parfaitement!), un masque de catcheur mexicain et une paire de lunettes noires.



Auto-promo: Flash regarde le DVD de DREAM KNIGHTS, une autre production ZEN.


Ce qui permet de meubler avec des stock-shots du film, d'abord en filmant directement l'écran.


Puis en incrustant les images, avec de nettes différences de qualité d'image et de volume sonore (Aïe, mes oreilles!).


Tiens? Au Japon aussi, on reçoit Canal+?


Ceci n'est pas une défaillance de votre téléviseur.


Un sbire qui crève l'écran.


Le "scénario" de WIN MIRAGE consiste donc en une succession de combats, quelquefois justifiés par de vagues McGuffins du style: "Les méchants ont enlevé ma mère / ma prof / Yuri (rayez les mentions inutiles)". Concernant les scènes de combat, si le très jeune âge des trois actrices principales laissait présager le pire, il faut bien reconnaître que leurs capacités de combattantes et de comédiennes, bien que perfectibles, sont quand même supérieures à ce à quoi on pouvait s'attendre. Et pour peu qu'on soit assez indulgent, on se surprend à suivre leurs combats en oubliant combien il est improbable que trois gamines un peu raides et maladroites soient capables de vaincre une armée d'adultes surentrainés.



Argh, je meurs!


Avant de porter le coup de grâce, Spark et Flash courent en zig-zag à super-vitesse.


Coïncidence: leur adversaire tire la même tronche que les spectateurs.


Du moins, à la première vision, parce qu'à la deuxième, les nombreuses approximations sautent aux yeux: un sbire commence à tomber avant même de subir un croche-pied, Spark réajuste son casque en plein milieu d'un coup, ou bien tente de parer le coup de son adversaire, le rate et se remet en position vite fait bien fait. À un moment, on la voit même glisser, manquer de tomber, se rétablir, se remettre debout et reprendre le combat comme si de rien n'était. Ça, c'est de la conscience professionnelle! En tout cas, s'ils ont fait plus d'une prise à chaque fois, je serais curieux de voir à quoi ressemblaient celles qu'ils n'ont pas gardées.



Le méchant projeté à Terre qui glisse sur plusieurs mètres, c'est déjà ridicule en soi.


Mais ça l'est encore plus quand, au plan suivant, on distingue clairement la planche à roulettes sur laquelle il est couché.


Et là, ils ne font plus aucun effort. (Non, ce n'est pas le making of, cette image provient réellement du film!)


Il n'y a parfois même pas besoin de ce genre de ratage pour qu'un des combats suscite le sourire voire l'hilarité, que ce soit à cause de l'arme utilisée (quille, boule de bowling, bouteille de lait), de la durée de certains passages (une des héroïnes mord son adversaire pour lui faire lâcher prise et celle-ci met plusieurs secondes à réagir, telle Rantanplan dans "La Guérison des Dalton") ou de son déroulement. Un exemple: Flash et Shupelter sont à terre, Flash est au dessus et commence à étrangler Shupelter, puis elles roulent sur le côté, Shupelter se retrouve au dessus et étrangle Flash, puis elles roulent à nouveau sur le côté et Flash recommence à étrangler son adversaire... Et ainsi de suite je ne sais combien de fois pendant deux minutes. Deux looooooooooongues minutes.



Exemple de meublage: une scène du premier volet repassée dans le deuxième, mais en noir et blanc et avec des défauts de pellicule pour qu'on comprenne bien que c'est un flashback. (Le comble, c'est que dans le premier volet, c'était DEJA un flashback)


Non, mais, elle croit vraiment que c'est le moment de jouer à saute-moutons?


Faute d'un budget suffisant pour conquérir le monde, Karubari achète ses armes chez Toys'r'Us.


Sans compter que les héroïnes font tout pour que les combats durent le plus longtemps possible, attendant souvent le dernier moment pour se transformer et encore plus longtemps avant d'utiliser leur arme la plus puissante. Et dans le camp adverse, ce n'est pas mieux: ainsi, Dekorz possède un rayon hypnotique qu'elle utilise deux-trois fois lors de son premier combat, puis plus du tout, alors qu'une telle arme devrait lui assurer une victoire rapide.



Dekorz déguisée en civile.


En garde.


Rayon hypnotique!


Autre source d'hilarité: les innombrables figurants involontaires qu'on voit discuter ou vaquer à leurs occupations sans sembler remarquer le pugilat qui se déroule sous leurs yeux, quand ils ne regardent pas la scène avec indifférence. Le pompon, c'est ce passage où la mère journaliste de Spark et un de ses collègues surprennent un méfait de Karubari, photographient discrètement la scène mais sont quand même repérés et capturés. Bon, sur le papier, c'est une scène convenue mais qui tient la route. Le problème, c'est qu'on distingue nettement un attroupement d'une bonne dizaine de personnes derrière les deux journalistes!



Jeu: Trouve les figurants involontaires cachés dans cette image.


Plus fort que les Déménageurs de l'Extrême: l'immeuble qui change de côté entre deux plans à plusieurs reprises.


Quand elles sont à l'intérieur, il fait nuit à l'extérieur alors qu'il fait jour quand elles sont dehors... avant et après cette image!


Là, on est bien d'accord, il fait jour.


Maintenant, il fait nuit. Bon, on n'a qu'à dire que le soleil s'est couché entretemps.


Par contre, comment expliquer ces rideaux qui se baissent en un changement de plan?


WIN MIRAGE constitue une œuvre de jeunesse pour ZEN PICTURES et il est donc normal qu'on y retrouve les maladresses bien sympathiques des débuts de la firme. En revanche, l'absence de scénario et les nombreuses longueurs font que beaucoup risquent de trouver la saga ennuyeuse. Enfin, cette trilogie est l'occasion de découvrir les débuts d'une Ayaka Tsuji (Spark) encore maladroite mais appelée à devenir une actrice régulière des productions ZEN et une valeur sûre de leurs scènes d'action (Signalons en outre que depuis, elle est devenue adulte ... et sacrément canon!).



Voici un nouveau cas de violences policières filmées par un vidéaste amateur.

Toku-Actrice(s) :