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LA SÉRIE |
La vengeance par procuration est un thème déjà abordé dans Jigoku Shôjo (La Fille des Enfers en VF). Néanmoins, ceux qui trouvent que la damnation éternelle est un prix un peu lourd à payer pour une simple vengeance feront plutôt appel à Uramiya qui, contrairement à Ai Enma, préfère être payée en espèces sonnantes et trébuchantes. Vous voulez savoir comment la contacter? Ne vous en faites pas pour ça, c'est elle qui vous contactera en vous laissant sa carte. La carte noire d'Uramiya Honpo.
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SÉRIE 1 - Uramiya Honpo |
Personne, pas même ses plus proches collaborateurs, ne connaît son vrai nom. Elle se fait simplement appeler Uramiya, la marchande de rancune. Si quelqu'un vous a fait du tort, que ce soit l'assassin d'un proche, un beau-père incestueux, un collègue de travail arriviste ou une admiratrice trop entreprenante, il y a de grandes chances pour que vous croisiez le chemin d'Uramiya qui vous remettra sa carte, vous promettant la vengeance moyennant une forte rémunération ou un service ultérieur.
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FILMS & ÉPISODES SPÉCIAUX |
Adaptée du manga de Shôshô Kurihara (qui se poursuit toujours à l'heure actuelle où il compte 71 volumes répartis sur 6 séries, excusez du peu!), la série live en 12 épisodes d'Uramiya Honpo connaîtra un tel succès que ses héros reviendront dans deux téléfilms puis une nouvelle série de 12 épisodes intitulée Uramiya Honpo Reboot. Le premier téléfilm, Monster Family, a pour particularité de proposer deux fins alternatives: dans l'une d'elle, un des personnages principaux de la série trouve la mort, tandis que dans l'autre, il n'est que blessé.
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SÉRIE 2 - Uramiya Honpo Reboot |
La série suivante, Uramiya Honpo Reboot, est marquée par plusieurs changements, à commencer par son format: à l'exception d'un "épisode 0" résumant la série précédente, chaque histoire est en deux parties (l'édition DVD permet d'ailleurs de visionner les deux épisodes séparément ou compilés en un épisode unique). Changement de ton également car cette nouvelle série est encore plus sombre que l'originale avec une violence plus crue, des situations sexuelles TRÈS clairement suggérées et une morale plus ambiguë, les cibles pouvant être autant victimes que bourreaux (Chiharu Aoyama dans les épisodes 9-10 en est le meilleur exemple) tandis que les clients paient parfois un lourd tribut pour leur vengeance.
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BILAN (URAMIYA HONPO) |
Concept = 5 / 5 Une vengeuse à louer punissant les cibles qu'on lui désigne dans une série mêlant enquête policière et humour noir.
Scénario (Intrigue globale) = 2 / 5 La série ne tient malheureusement pas ses promesses en matière d'intrigues fil rouge avec des inconsistances assez gênantes et d'autant plus inexcusables que tous les épisodes ont été écrits par le même scénariste: les révélations sur Kiyomi Shinjô ne collent pas avec les indices suggérant clairement qu'elle et Uramiya étaient la même personne et la sous-intrigue de la vengeance contre Yadorogi n'est conclue que dans la fin alternative du premier épisode spécial (qui n'est pas celle canon) et ignorée par les épisodes ultérieurs.
Scénario (Épisodes) = 4,5 / 5 Même si certains sont plus réussis que d'autres, ils bénéficient tous d'un suspense efficace et les punitions qu'Uramiya inflige à ses victimes sont riches en humour noir et souvent surprenantes (Voir la section Épisodes pour plus de détails).
Héroïne = 5 / 5 Uramiya est un anti-héroïne aussi machiavélique que charismatique.
Assistant(s) = 5 / 5 Un sans faute! Les assistants d'Uramiya sont attachants, ont des personnalités et des spécialités bien définies et apportent souvent à la série un humour décalé bienvenu.
Personnage(s) régulier(s) = 2 / 5 En revanche, il n'y a que deux autres personnages récurrents et la plus mémorable est la chienne Linda-chan (3 / 5) qui a de sympathiques interactions avec Jôhôya et Takeomi, tandis que le rôle de Shûichi Noda (1 / 5) se limite le plus souvent à interagir avec Yadorogi, même si le scénariste tente de le développer un peu dans l'épisode 8 où on a l'occasion de le voir en dehors des heures de service et dans la conclusion de la série où il connaît une fin tragique.
Personnage(s) secondaire(s) = 3,8 / 5 Les clients d'Uramiya sont généralement de bons personnages dont le spectateur comprend les motivations et partage le désir de vengeance. On a aussi droit à des victimes et complices qui sont parfois de simples personnages fonctions mais peuvent aussi être particulièrement marquants, comme Keita Minorikawa.
Antagoniste principal = 5 / 5 Quelle meilleure opposition au cynisme et à l'immoralité d'Uramiya qu'un policier intègre et idéaliste comme Satoshi Yadorogi, dont les valeurs se heurtent souvent à la noirceur du monde dans lequel il évolue?
Autres antagonistes = 4,3 / 5 Les cibles d'Uramiya vont du banal (Gigolo maître-chanteur, voisine odieuse, gang de voyous) à l'excellent (Otaku déjantée, meurtrière manipulatrice prise à son propre piège, famille en apparence exemplaire mais qui est en réalité inhumaine, gourou terrifiant) mais toutes ont en commun de connaître des punitions mémorables inspirées de leurs propres méfaits.
Casting = 5 / 5 Ayumi Kinoshita est parfaite dans le rôle titre, tout comme les acteurs incarnant ses assistants et son ennemi juré.
Musiques = 5 / 5 La série bénéficie d'une partition efficace et mémorable signée 五十嵐 由美 (Igarashi Yumi) et P.P.M.
Générique(s) = 2 / 5 Chaque épisode s'ouvre sur un trailer de l'épisode à venir précédé d'un micro-trottoir où un journaliste faisant la promotion de la série demande à différents passants s'ils ont envie de se venger de quelqu'un, la dernière personne interrogée étant le client ou la cible d'Uramiya dans l'épisode, ce qui constitue une rupture manifeste du quatrième mur! Cette séquence tranche volontairement avec le style sombre de la série avec les sourires des personnes interviewées, les images surexposées pour accentuer l'ambiance lumineuse et une chanson joyeuse et légère en fond sonore, à savoir いつまでも 響く この melody (Itsumademo hibiku kono melody) = Elle résonnera éternellement, cette mélodie.
Après une scène d'introduction qui se conclue sur le client du jour découvrant la carte de visite d'Uramiya, on enchaîne sur le générique de début proprement dit qui consiste en un monologue de l'héroïne expliquant: 人 は 誰も が 2つ の 顔 を 持つ。 笑顔 の 裏 に 般若 の 面。 ほんの 一瞬 で 愛 は 憎しみ に 変わり 積もる 怨み が この 世 を 血 の 海 に 変える。 一寸 先 は 闇。 振り返れば そこ に 闇。 でも その 闇 に 人 は 誰も 気づいていない。 (Hito wa daremo futatsu no kao o motsu. Egao no ura ni hannya no Omote. Honno isshun de ai wa nikushimi ni kawari tsumoru urami ga kono yo o chi no umi ni karu. Issun saki wa yami. Furikaereba soko ni yami. Demo sono yami ni hito wa daremo kidzuiteinai.) = Tout le monde possède deux visages. Un masque d'hannya derrière un visage souriant. En un instant, l'amour se change en haine, la rancune accumulée transforme le monde en une mer de sang. Devant nous, il y a les ténèbres. Si on se retourne, il y a les ténèbres. Mais personne ne réalise qu'il est dans les ténèbres. Le tout accompagné d'images d'Uramiya portant un masque d'hannya, de photographies de personnes aux yeux barrés, d'articles de journaux et de papillons bleus. (2 / 5)
Le générique de fin montre à chaque fois une scène différente suivie du trailer de l'épisode suivant, le tout accompagné de Final your song de SeanNorth, une chanson très agréable mais dont la douceur contraste trop avec la noirceur de la série. (2 / 5)
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NOTE FINALE (URAMIYA HONPO) = 16,2 / 20 |
BILAN (URAMIYA HONPO REBOOT) |
Concept = 5 / 5 On reprend la formule de la première série mais en encore plus sombre, violent et sexué.
Scénario (Intrigue globale) = 5 / 5 L'intrigue fil rouge, centrée sur le passé de Shizuka Hoshikage, est nettement mieux maîtrisée que dans la série précédente et aboutit à une conclusion cynique à souhait.
Scénario (Épisodes) = 5 / 5 Contrairement à la série précédente, chaque épisode est signé par un scénariste et un réalisateur différent (à part le 3 et le 6 qui marquent le retour du scénariste de la première série) et ils sont tous excellents, jouant sur les attentes du spectateur pour mieux le surprendre et l'amener à s'interroger sur le bien fondé de la vengeance avec des morales ambigües, les clients d'Uramiya n'étant pas toujours tout blanc, tout comme certaines victimes sont ambivalentes (Voir la section Épisodes pour plus de détails).
Héroïne = 5 / 5 Uramiya est aussi réussie que dans la série précédente.
Assistant(s) = 5 / 5 On retrouve ceux de la série précédente, à l'exception de Jôhôya dont le remplaçant est tout aussi haut en couleur et a droit à un épisode centré sur lui.
Personnage(s) régulier(s) = 3 / 5 On retient surtout la bizarre Obachan (2 / 5) qui est pourtant à la limite de l'élément du décor mais Shinichi Jôjima (4 / 5) est bien plus intéressant que Noda en supérieur odieux et sans scrupules qui finira par récolter ce qu'il a semé.
Personnage(s) secondaire(s) = 4,5 / 5 Clients ayant de bonnes raisons de se venger ou victimes s'attirant immédiatement la sympathie du spectateur, cette deuxième série fourmille de personnages marquants.
Antagoniste principal = 5 / 5 Journaliste idéaliste cherchant à démasquer Uramiya tout en étant hantée par son passé, Shizuka Hoshikage est une excellente remplaçante pour Yadorogi qui évite la redite en étant plus timorée et en connaissant une évolution différente, finissant par adopter la vision du monde d'Uramiya là où le premier s'efforçait de rester tant bien que mal fidèle à ses principes.
Autres antagonistes = 4,2 / 5 Comme dans la série précédente, ils ont tous droit à des punitions mémorables faisant parfois écho à leurs méfaits mais si certains sont effectivement de véritables monstres qu'on est ravis de voir payer (Nobuyuki Tezuka, Waku-Waku Loan, Manabu Kugayama), d'autres sont plus intéressants comme la Compagnie Ôtaki, rivaux d'Uramiya qui n'ont pas son code relativement moral, les déjantés frère et sœur Kitsune, Tokiko Matsumura et ses amies dont la jeunesse, censée symboliser l'innocence, met le spectateur mal à l'aise, aussi bien pour la cruauté de leurs actes que pour leur punition, ou Chiharu Aoyama qu'on se surprend à plaindre en découvrant son passé qui a fait d'elle ce qu'elle est.
Casting = 5 / 5 Aussi réussi que celui de la première série.
Musiques = 5 / 5 五十嵐 由美 (Igarashi Yumi) et P.P.M. restent aux commandes et reprennent de nombreux morceaux de la première série tout en en ajoutant de nouveaux, notamment une mélodie mélancolique à la guitare.
Générique(s) = 3,5 / 5 Chaque épisode de la deuxième série débute par un journal télévisé (News 24) qui présente des titres en rapport avec l'épisode à venir avant d'être interrompu par un incident technique qui nous fait enchaîner sur le générique, comme si Uramiya Honpo Reboot était une série diffusée de façon pirate. Cette fois, la chanson est plus agressive car il s'agit de 夢 (Yume) = Rêve du groupe de rock 鴉 (Karasu), tandis que les images sont désaturées pour renforcer l'impact des seules couleurs vives: le rouge, synonyme de violence, et celles de l'Hypericacée tenue par Uramiya, une fleur symbolisant la rancune et la vengeance. Le DVD comporte d'ailleurs parmi ses bonus le clip de la chanson, dans lequel Ayumi Kinoshita joue les sabreuses. (4 / 5)
Le générique de fin reprend la formule de celui de la première série, mais en commençant par le trailer pour se terminer par une séquence inédite, tandis que la chanson 放熱 ララバイ (Hônetsu lullaby) = Berceuse irradiant la chaleur de ウニョン (Union) est plus appropriée car, bien que relativement douce, elle dégage une certaine tristesse. (3 / 5)
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NOTE FINALE (URAMIYA HONPO REBOOT) = 18,4 / 20 |
MOYENNE GÉNÉRALE = 17,3 / 20 |