Année :
2005
Genre : Buffys nipponnes.
Durée: 1h04

Avec:
Rieko Kawahara
(Reika)
Kaede Okukawa
(Shizuku)

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Tout le monde connaît Buffy, héroïne du feuilleton éponyme et experte dans l'extermination des vampires et autres créatures diaboliques qui pullulent dans la petite ville de Sunnydale, à croire qu'ils se sont tous donné le mot. Mais avez-vous pensé que les vampires pouvaient aussi sévir dans d'autres régions du monde? Le Japon, par exemple? Hé bien, faute d'avoir Buffy sous la main, ils sont bien obligés de se rabattre sur ce qu'ils ont de plus proche: Reika et Shizuku.


Dans un futur proche, devant la multiplication des attaques de vampires, le gouvernement japonais a mis en place une organisation top secrète chargée de combattre ces créatures de la nuit (encore que dans ce film, elles opèrent surtout de jour). Cette organisation est principalement composée de membres d'élite de la police et de la JSDF (l'armée japonaise) mais comporte aussi quelques civils dotés de capacités exceptionnelles, telles que la froide et taciturne Reika et la joviale et exubérante Shizuku. Et comme dans tout bon buddy movie qui se respecte, leur supérieur a bien pris soin de mettre ensemble ces deux lycéennes aux personnalités diamétralement opposées, formant ainsi une équipe qui, dans la vraie vie, n'aurait aucune chance de faire du bon travail.


Salut, je suis ta nouvelle partenaire.


Surtout cache ta joie!


Reika chausse du James West.


Shizuku a l'étrange habitude de ne se déplacer qu'en monocycle.


Lequel lui sert parfois d'arme.

Et donc, entre deux cours, Reika et Shizuku revêtent des tenues militaires et partent chasser le vampire. Et c'est là qu'on se rend compte que les vampires qu'elles affrontent n'ont décidemment pas un look traditionnel: masque de soldat de Shocker (KAMEN RIDER), costard-cravate noir et béret assorti.


Look écolières.


Look chasseuses de vampires.


Look vampires. On est loin de TWILIGHT.

A ces sbires vampires, s'ajoutent trois vampirettes en chef:


Shima ("Démon de la mort") et son maquillage très discret.


Yomi ("Hadès") qui porte une version jupe-au-ras-des-fesses de la robe de Mireille Darc dans LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE.


Et la reine Yoohime ("Hime" signifie "Princesse" tandis que "Yoo" est souvent utilisé pour désigner des créatures surnaturelles, notamment les fameux yookais) qui se cache sous les traits de l'infirmière de l'école (pas dans cette tenue-là, évidemment) et adore frimer avec son éventail.

Toutes trois sont invulnérables aux faiblesses habituelles des vampires mais Reika et Shizuku découvriront leur point faible grâce à la maladresse des élèves du club de science à qui elles avaient demandé d'étudier un des cheveux de Yoohime. Si les passages mettant en scène ces scientifiques en herbe apportent de l'humour au film, ils sont totalement illogiques puisqu'on découvrira par la suite que l'organisation pour laquelle travaillent nos deux héroïnes possède sa propre section scientifique!


Les Experts: Tokyo.


Dans la catégorie "personnages secondaires inutiles", ces deux journalistes apparaissent dans 3 scènes et demie ("et demie" car il y en a une avec un seul des deux), totalisent un temps de présence à l'écran d'à peine 2 minutes et n'apportent STRICTEMENT RIEN à l'intrigue.

D'ailleurs, les points faibles des vampires ne sont pas très bien définis. Loin de les attaquer au pieu et au crucifix, Reika et Shizuku se contentent de leur tirer dessus… et ça marche! En tout cas, pour les sbires, parce que pour les vampirettes en chef, ça dépend de l'humeur du scénariste: parfois, on peut les cribler de balles sans que ça leur fasse le moindre effet et à d'autres moments, elles pissent le sang. Ne parlons pas de Yoohime qui, dans la scène finale, détale comme une lapine devant de simples militaires armés d'armes à feu ordinaires avant de succomber à des balles classiques (le scénariste a dû brusquement oublier que seules trois balles spéciales en possession de nos héroïnes pouvaient venir à bout des vampirettes en chef).


Les seules balles efficaces contre les vampirettes en chef.


Pour les utiliser, le flingue est facultatif.


En mourant, les vampirettes en chef se transforment en tas de cendres avec un fumigène au milieu.


Rends-toi, tu es cernée.


Notez l'acteur de droite qui frime à mort.

Concernant les combats, outre les approximations habituelles chez ZEN PICTURES, ils "bénéficient" d'effets de style totalement décalés avec alternance d'arrêts sur image intempestifs (j'ai même d'abord cru que c'était mon lecteur qui déconnait), de ralentis et d'accélérés, mais aussi de passages totalement surréalistes.


Même en voyant la scène en mouvement, on ne comprend rien à ce qui se passe.

Exemple 1: A peine arrivés dans le repaire des vampires, nos deux héroïnes se font canarder, sautent le cul le premier sur deux chaises à roulettes qui trainaient sans raison devant l'entrée et se laissent glisser tout en tirant sur leurs adversaires.


Le hasard (et surtout l'accessoiriste) fait bien les choses.

Exemple 2: Reika dépose son arme par terre pour en ramasser une autre et Shima, qui se trouvait juste derrière elle alors qu'elle n'était pas visible le plan d'avant, récupère son arme et tire sur Shizuku. De plus, par la magie d'un mauvais montage, on a l'impression que la balle met plusieurs secondes à atteindre sa cible.


La balle change sérieusement de gabarit entre l'instant ou Shizuku et touchée et celui ou Reika la soigne. Mais bon, comme ça, au moins, elle sera plus facile à extraire.

Comme on est dans une production ZEN, VAMPIRE HUNTER comporte son lot de scènes de bondage et pour ça, tous les prétextes sont bons! Que Reika soit entravée après avoir été capturée, c'est cohérent (ce qui l'est beaucoup moins, c'est que c'est elle qui reçoit des coups de fouet mais que c'est sa tortionnaire qui crie) mais les deux autres scènes de bondage ne sont vraiment là que pour remplir les quotas. La première montre Reika ligoter et bâillonner Shizuku pour pouvoir plus facilement extraire la balle qu'elle a reçu dans l'épaule (oui, comme dans les westerns). Dans la deuxième, qui suit la précédente, c'est au tour de Reika d'être attachée par la mère de Shizuku car elle a été mordue par Yomi et risque de se changer en vampire. En tout cas, ça ne devait pas être si grave que ça puisque dès la scène suivante, qui ne doit pourtant pas avoir lieu plus de quelques minutes plus tard, Reika est de nouveau libre et dort paisiblement. Je ne sais pas si ça vient du scénariste, du réalisateur ou du monteur, mais il y a un des trois qui a décidément de sérieux problèmes avec la continuité!


C'est plus saignant que les productions ZEN habituelles.

VAMPIRE HUNTER REIKA & SHIZUKU aurait pu bénéficier d'une intrigue correcte si elle ne multipliait pas les incohérences. Mais au fond, si on aime les productions ZEN PICTURES de l'époque, c'est pour les passages WTF assénés avec le plus grand sérieux, les combats et effets spéciaux plus qu'approximatifs, et les méchants cabotinant au-delà du raisonnable. Et de ce côté-là, le contrat est largement rempli! Malheureusement, VAMPIRE HUNTER REIKA & SHIZUKU n'est pas facile à se procurer. Initialement disponible en téléchargement payant sur le site officiel de ZEN PICTURES, on ne le trouve plus qu'en vente sur le site heroine-ec et il faut passer la commande via un intermédiaire tel que Celga.


Bouh!

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