Année :
2012
Genre : C'est du propre !
Durée: 1h29

Avec:
Yui Aikawa
(AnNuviazemuski)
Yui Akamatsu
(Mamimami)
Hiromi Nakata
(Shûji)

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C'est bien connu : les japonais raffolent de bains et leurs bains publics ainsi que leurs onsens sont mondialement réputés. D'ailleurs, à en croire la mangaka Mari Yamazaki, auteur de la série THERMAE ROMAE, les bains japonais auraient même influencé les thermes romains via une déchirure du continuum spatiotemporel. Quand Orustak Soft, firme spécialisée dans les productions pour adulte (pas toujours du meilleur goût, soit dit en passant), décide de s'inspirer de ce manga en remplaçant l'architecte romain de l'œuvre originale par une alien érotomane en mission pour un dictateur extraterrestre, le résultat ne peut qu'attirer notre curiosité. Plongeons nous donc dans ce THERMAE ALIEN.


Avant d'aborder THERMAE ALIEN, il convient de parler de THERMAE ROMAE dont il ne cache pas l'inspiration. Ce manga de Mari Yamazaki (adapté en DA et en film) met en scène Lucius Modestus, architecte romain spécialisé dans la construction de thermes qui, à chaque fois qu'il est à court d'inspiration, se retrouve projeté à notre époque où il découvre des objets ou des procédés qu'il met en pratique dès son retour dans l'antiquité.


Devine qui j'imite.

Comme le titre l'indique, le personnage principal de THERMAE ALIEN ne vient pas de la Rome Antique mais d'une autre planète, Garmiras, dirigée d'une main de fer par le tyrannique empereur Parodrianus. Les bains n'existant pas sur sa planète, Parodrianus veut y construire des établissements inspirés des thermes romains. Comme il a évidemment besoin de documentation pour son projet, il charge la très sexy prisonnière politique An Nuviazemuski de se rendre dans la Rome Antique pour y étudier les thermes. Sitôt après avoir remplacé sa tenue de prisonnière qui ne cachait rien de son anatomie par un costume de citoyenne romaine agrémenté de sous-vêtements on ne peut plus anachroniques, An se jette à l'eau.


Mwahahahaha ! Je suis méchant !


Et j'ai des goûts de ch*** pour ma déco.

La méthode utilisée par An pour voyager dans l'espace-temps ne coule cependant pas de source, puisqu'elle consiste à plonger la tête dans l'eau pendant l'orgasme. Oui, vous avez bien lu. Sauf que sur cette planète, on ne fait pas l'amour directement mais à l'aide d'une culotte équipée d'un tuyau relié au partenaire masculin. Je ne sais pas si cette invention est destinée à assouvir le fétichisme du tentacule ou celui du futanari, mais elle permet d'intéressantes variations du Kâma-Sûtra. En tout cas, ce n'est pas tous les jours qu'on voit une scène d'amour où les deux partenaires se tournent le dos.


L'amour cablé.


Glblblglblblblb ...


An voyage dans l'espace-temps (allégorie).

Quoi qu'il en soit, le voyage spatiotemporel n'étant pas une science exacte (n'est pas Valérian qui veut !), An se retrouve non-pas dans un thermes de la Rome Antique, mais dans la baignoire 100% contemporaine de Shûji, un obsédé sexuel dont le passe-temps préféré consiste à filmer sa petite amie, la ravissante ingénue Mamimami, posant dans divers cosplays ... mais aussi à son insu quand elle se change. Inutile de dire que cet amateur de rinçage d'œil ne se fera pas prier pour aider An à retourner chez elle via la même méthode que pour le voyage aller, lui démontrant au passage que la culotte avec tuyau est facultative. Même si elle ne s'est pas rendue à l'époque prévue, la mission d'An ne sera pas complétement tombée à l'eau puisqu'elle aura ramené sur sa planète d'origine divers accessoires de bain made in Japan ... et initié l'empereur à l'amour sans culotte à tuyau.


L'arrivée d'An surprend Shûji ... mais pas le spectateur, puisqu'un mauvais choix de cadrage la rendait visible à l'écran bien avant.


Allo ?


C'est quoi, ce machin ? Ca se mange ?


Ah, d'accord ...


Mais ça non plus, ça ne se mange pas, voyons !

Si Yui Akamatsu joue plutôt bien son rôle habituel d'adorable ingénue, le cabotinage à la limite de l'hystérie de Yui Aikawa rend le personnage d'An vite saoulant. Quant à Shûji, on éprouve rapidement l'envie de l'utiliser comme mannequin de crash test à la vision de son comportement oscillant entre le pervers soft et le goujat intégral faisant passer sa libido avant les sentiments d'An et de Mamimami qui se retrouvent mouillées malgré elles dans un ménage à trois.


La mimi Mamimami : miam, miam !


Très réussi, son cosplay de Léonie Gratin.


Qui veut jouer au docteur avec moi ?


Oscar de la goujaterie : mettre sa petite amie devant un film avec un casque sur les oreilles pour pouvoir se taper sa maitresse en toute impunité.

A la vision de THERMAE ALIEN, on a l'étrange impression d'assister à un montage entre plusieurs films différents. On alterne en effet entre une comédie loufoque, des séquences où Yui Akamatsu (Mamimami) pose dans des cosplays plus ou moins sexy qui semblent sortir tout droit d'un DVD de gravure idole, d'autres où la beaucoup moins sage Yui Aikawa (An) se dénude lascivement, et enfin des parties de jambes en l'air qui, si elles sont clairement simulées (on distingue même parfois les cache-sexes des acteurs) n'en sont pas moins TRES explicites et réservent ce film aux adultes avertis (J'ai d'ailleurs du mérite à avoir trouvé des images correctes pour illustrer cet article).


Pour info, je n'ai rien retouché, la censure est d'origine.


Même les personnages du film s'autocensurent !

Même si les différents personnages ne sont pas gâtés par le scénariste (une ingénue, une hystérique, un tyran et un pervers), Il n'en reste pas moins que l'humour fonctionne plutôt bien (évidemment, il faut aimer l'humour japonais) dans ce film au scénario improbable et au budget anémique. Certains spectateurs zapperont les séquences olé-olé pour se concentrer sur l'histoire tandis que les plus pervers feront exactement l'inverse. La fonction "avance rapide" risque donc d'être particulièrement sollicitée et en cas de surchauffe de votre lecteur, je ne saurais trop vous déconseiller de rafraichir l'appareil par un bon bain.


Alors, ça vient, ce rapport de mission ?
Toku-Actrice(s) :