Si Shin Iizawa est surtout connu pour être le producteur de ZEN PICTURES, il lui arrive de produire en dehors de ce studio des DVDs s'adressant à un public plus jeune (et/ou moins pervers, dirons ses détracteurs). C'est le cas du duo de magical girls à la sauce pâtissière de SWEET FAIRY dont les aventures ont toutes les apparences d'un dessin animé pour la jeunesse transposé en live.
Première remarque: le scénario de SWEET FAIRY ne s'embarrasse pas de complexité en ce qui concerne les objectifs et motivations de ses héroïnes et de leurs adversaires. Ainsi, Sweet Cherry et Sweet Honey sont deux fées du Royaume des Pâtisseries envoyées dans le monde des humains pour "les rendre heureux" et quel meilleur moyen pour cela que d'ouvrir une pâtisserie sous leurs identités humaines de Sakura (cerise) et Mitsuki (mitsu = miel)?
Le décor du Royaume des Pâtisseries vous est offert par les élèves du cours alimentaire.
Bienvenue dans l'uncanny valley.
Cerise sur le gâteau: la studieuse Sakura alias Sweet Cherry, fée de l'amour et du courage.
Tout sucre, tout miel, voici l'ingénue Mitsuki alias Sweet Honey, fée du rêve et de l'espoir.
Une pâtisserie française dans le texte depuis 2011.
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Du gâteau? Malheureusement non, car leur mission est rapidement compliquée par l'arrivée de Perorinko-chan du royaume de Kusatteeru (nom probablement dérivé du japonais "kusatteru"="être en train de pourir", tout un programme) et de son fidèle larbin Bachino. Le but avoué de ces deux malfaisants? "Embêter les humains!"
Perorinko-chan, un look plutôt sympa à mi-chemin entre la starlette et la gothic lolita.
Elle possède un bon coup de fourchette.
Son fidèle larbin Bachino se désole de devoir toujours tout faire lui-même.
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Gourmande invétérée (la fourchette géante qui lui sert d'arme l'a trahie), Perorinko-chan décide de joindre l'utile à l'agréable en s'appropriant tous les desserts du monde et pour cela, rien de plus simple: il lui suffit de capturer les fés associés à ces desserts, lesquels ont l'apparence de peluches humaines pour parc à thème. Au cours des deux aventures des Sweet Fairy, on fera ainsi connaissance avec le fé des flans Kyappurin (contraction de "kyappu" (cap = chapeau) et "purin" (flan)), et le fé des gâteaux sablés Shortora (contraction de "shortcake" (gâteau sablé) et de "tora" (tigre)).
Kyappurin: un flan moustachu avec chapeau, cane et nœud papillon.
Shortora: un tigre blanc avec un nez en forme de fraise.
Un félin chassé par des souris? C'est le monde à l'envers!
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Naturellement, ces "cakenappings" attirent l'attention de Sakura et Mitsuki qui s'empressent d'exécuter un pas de danse avant d'activer leurs pendentifs, reprenant en un éclair leur véritable apparence pour affronter Perorinko-chan et délivrer ses prisonniers.
Et une petite danse de transformation.
Whip up!
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Chaque combat se déroule en deux temps. Tout d'abord, les Sweet Fairy affrontent les Damembers, des soldats en tenue de majordome et à masque de souris grimaçante que Bachino invoque à l'aide de cartes.
Perorinko-chan n'est pas partageuse, c'est là son moindre défaut.
- Perorinko-chan, les Sweet Fairy nous attaquent!
- Et alors? Tu vois bien que je suis en train de manger.
- Mais elles veulent vous confisquer vos gâteaux!
- QU'ON LES ANEANTISSE IMMEDIATEMENT!!!
A moi de jouer!
Les Damembers ont une tête à aimer le camembert.
Les cartes de Bachino se retrouvent rapidement au tapis.
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Une fois ses cartes battues après quelques tartes, Bachino sort un dernier atout de sa manche: un téléphone vintage avec lequel il commande l'arrivée du robot massif Oh-Zapper. On regrettera au passage que cet adversaire soit le même modèle pour chaque combat (un peu comme si Goldorak avait affronté le même golgoth à chaque épisode) malgré une petite innovation pour le deuxième modèle, équipé d'une arme aussi originale que délirante: un canon à fromage au milieu de la poitrine!
Allo? Pouvez-vous nous envoyer un golgoth, s'il vous plaît?
Merci pour la diligence.
SWEET CHERRY - Que... Qu'est-ce que c'est que ça?
SWEET HONEY - Ça ... Ça n'est pas mignon du tout!
(dialoque authentique!)
Comme le montre cet extrait du making of, l'acteur avait beaucoup de mal à rester debout avec son costume ... et encore plus à se relever.
Après avoir identifié Sweet Cherry comme une ennemie, Oh-Zapper a le choix entre quatre options:
1 – Combattre
2 – Jouer
3 – Conseil de la semaine
4 – Fuir
On ne va pas en faire tout un fromage.
Ou plutôt si.
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Face à cet adversaire mécanique, la difficulté du combat va croissant jusqu'à ce que le fé échappe à ses ravisseurs et fasse apparaître un énorme gâteau qui booste les pouvoirs de nos héroïnes qui n'ont plus qu'à frapper le robot à coup de ruban de GRS avant de le bombarder de bonbons, l'explosion résultante catapultant Perorinko-chan et Bachino au loin dans le plus pur style "Team Rocket". Bref: c'est la déconfiture pour les méchants.
Ha, ha! Ça rigole moins, maintenant!
Allez, un petit coup de glucose et ça ira mieux.
Les méchants en sont comme deux ronds de flan.
Sweet happy attack!
Noooon! Des bonbons! Ma faiblesse secrète!
BAOUM!
Une fois de plus, le royaume Kusatteeru s'envole vers d'autres cieux.
Delicious, precious, marvelous !
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Voici donc résumé le scénario que suivent religieusement les deux aventures compilées sur ce DVD, chacune se concluant sur une morale gentillette du style "l'échec est la mère de la réussite" suivie de la recette du gâteau mis en scène dans l'épisode.
Morale du jour.
Recette du jour.
Danse du jour.
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Même si SWEET FAIRY vise clairement un public enfantin (scénario gentillet, morale de fin d'épisode, ennemis plus ridicules que menaçants malgré un soin indéniable apporté à leurs costumes), les grandes personnes peuvent quand même l'apprécier, le film se prend en effet tellement peu au sérieux qu'il en devient agréable au second degré. A noter que less aventures des Sweet Fairy ne se limitent pas à ce DVD et qu'elles ont également fait l'objet de plusieurs spectacles live. Sur ce, je vous laisse: c'est l'heure de ma piqûre d'insuline.
Et bon appétit, bien sûr.
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AYAKA TSUJI
