Année :
2008
Genre : Mamy fait de la résistance.
Durée: 1 h 13

Avec:
Chyoko Asami
(Miyoko)
Nao Nagasawa
(Ippon Ashi)

Le commander sur cdjapan (édition normale) : http://www.cdjapan.co.jp/detailview.html?KEY=ADE-943
Le commander sur cdjapan (édition spéciale) : http://www.cdjapan.co.jp/detailview.html?KEY=ADE-944




"Ne vous fiez pas aux apparences." Voilà une expression qui s'applique bien à de nombreux héros japonais qui cachent des armes et des techniques de combat meurtrières derrière une apparence inoffensive. Ainsi, le parapluie d'une jeune femme ou la canne d'un masseur aveugle se révéleront être des sabres, un landeau dissimulera des mitraillettes, un innocent bambin sera en réalité un extra-terrestre à la force surhumaine, etc... Dans ce contexte, rien d'étonnant à ce qu'une SDF sexagénaire, petite et rondouillarde dissimule un passé de maîtresse shaolin.


C'est ainsi qu'alors qu'il fait sa tournée, un facteur découvre une vieille dame morte chez elle. Après avoir alerté les secours, il découvre une série de rouleaux dans lesquels la victime raconte sa vie. En les lisant, notre facteur va découvrir que celle-ci n'était pas une vieille dame ordinaire.


Le générique est conçu pour donner l'impression d'un vieux film,
avec pellicule abimée et image qui saute.


L'autobiographie de l'héroïne.

Cette femme, Miyoko, dirigeait autrefois un temple shaolin où elle formait de nombreux combattants, tout en repoussant impitoyablement les intrus venus se mesurer à elle, jusqu'au jour où la redoutable Ippon Ashi (littéralement: une jambe) prit sa place après l'avoir chassée à grands coups de pieds au derrière, ou plutôt dans la figure.


Pépé, larbin de Ippon Ashi et lookalike de Jim Kelly.


Malgrè son âge respectable, Miyoko sait encore se faire respecter.


Madame, elle m'a tapé!


Place aux jeunes!


Une des techniques de combat de Ippon Ashi:
hypnotiser son adversaire en faisant des moulinets avec sa jambe.


Après avoir pris la place de Miyoko, Ippon Ashi fait la promo de son dojo.

Ayant perdu son honneur, son dojo et ses élèves, Miyoko du quitter le temple pour la première fois de sa vie et rejoindre le monde extérieur, accompagnée au début par les deux seuls élèves à lui être resté fidèles. Evidemment, n'ayant pas pris soin de cotiser pour sa retraite et malgré une brève tentative de reconversion dans une boîte de nuit où elle cumulait les fonctions d'hôtesse, de service d'ordre et de danseuse, Miyoko se retrouva rapidement SDF.


On fait pas un peu "touristes", comme ça?


Home, sweet home.

Un jour, elle fit la connaissance d'un séduisant jeune ho ... Pardon, d'un séduisant vieil homme qui l'initia au croquet, ce qui ne plut guère à la soupirante de ce dernier, Fuumin, qui s'empressa d'humilier Miyoko lors de son premier match. Miyoko remporta cependant leur second tournoi par abandon.


Il faut dire aussi qu'une balle dans la tête, même de croquet, ça ne pardonne pas!


Document prouvant la préméditation.

Après cette écrasante mais peu orthodoxe victoire, Miyoko partit vivre avec son joueur de croquet, découvrant, par la même occasion, les plaisirs de la chair. Notre pauvre facteur est d'ailleurs obligé de zapper deux rouleaux entiers qui tiennent plus du kamasutra que de l'autobiographie: il n'y a plus de vieillesse! Enfin bref, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Fin.


Les feux de l'amour.


Alors? Heureuse?

Ah, non, pas tout de suite, excusez-moi. Car en retrouvant ses deux anciens élèves reconvertis en hommes-sandwiches, Miyoko décida qu'avant de se marier, elle devait d'abord restaurer son honneur en affrontant une nouvelle fois Ippon Ashi en combat singulier. Et après s'être imposé un entraînement draconien et avoir intégré le croquet à ses techniques de combat, Miyoko retourna à son ancien dojo pour y défier Ippon Ashi.


Elle a un petit côté Rocky Balboa, non?


Ippon Ashi, t'es foutue! Les shaolins sont dans la rue!


Je sens que ça va faire mal...


A-O-U-C-H-!

Miyoko, incarnée par Chyoko Asami, est ce qu'on appelle un personnage: combattante redoutable (bien que doublée pour certains combats), taciturne (elle ne prononce pas un mot de tout le film, ni même dans les bonus) et monolithique (tout au plus se permet-elle un léger sourire en cas de satisfaction) encaissant les coups durs du destin avec stoïcisme mais souffrant en silence. Le film joue sur le décalage entre son physique et le fait que le scénario la décrive comme une guerrière redoutable et une créature désirable. Un peu comme si Marie Pierre Casey incarnait Lara Croft au cinéma. (Pardon pour la vision mentale)


Vive la mariée.


Profitez-en, elle ne sourit pas souvent.

Alternant combats "larger than life" et bourrés d'humour à la "Shaolin Soccer", et séquences intimistes douces-amères, les aventures de cette "Mémé shaolin" font passer le spectateur du rire aux larmes. D'ailleurs, le "happy end" ne le sera qu'en apparence. Une chose est certaine, en tout cas: après ce film, vous ne regarderez plus les retraités de la même manière ...


Je vais t'apprendre, moi, à lire mon journal intime!

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