Année :
2013
Genre: Ai loves Yû.
Durée: 59 mn
Avec:
Ayaka Tsuji
(Ai / Sailor Lion)
Asako Murase
(Yû / Sailor Varseau)

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La mangaka Naoko Takeuchi n'a jamais caché que le sentai était une de ses inspirations pour SAILORMOON, de même que GRANSAZER était clairement la réponse de la Toho aux séries de sentai de la Toei. Etant donné cette influence commune, pourquoi ne pas mélanger GRANSAZER et SAILORMOON? J'ignore si tel a été le raisonnement suivi par ZEN PICTURES au moment de créer les SAILOR SAZERS, mais avouez que l'hypothèse est tentante.




Les SAILOR SAZERS sont donc des Sailor Senshis portant des noms de code inspirés des signes du Zodiaque. En théorie, il devrait donc y en avoir 12 mais reconnaissez que ça aurait fait beaucoup de personnages à gérer pour seulement une heure de métrage. Par conséquent, et bien que les dialogues évoquent parfois l'existence d'autres membres, seules deux Sailor Sazers apparaissent dans cette histoire: Sailor Lion et Sailor Varseau (oui, avec un "a").



Il y a aussi un micro et une partie de l'équipe de tournage qui y apparaissent.


Si au début du film, Ai (Sailor Lion) est déjà une Sailor Sazer expérimentée, ce n'est pas le cas de Yû (Sailor Varseau) qui n'est qu'une lycéenne ordinaire ignorant tout de ses pouvoirs. Cela ne l'empêche pas d'être assez courageuse pour intervenir quand elle voit le bien nommé Cruel agresser des passants innocents. Yû n'est malheureusement pas de taille contre ce monstre et ne doit la vie sauve qu'à l'arrivée de Sailor Lion qui se retrouve elle-aussi rapidement en difficulté face à ce redoutable adversaire. Mais alors que Yû regrette de ne pas pouvoir l'aider, ses pouvoirs de Sailor Sazer commencent à se manifester.



Le cruel Cruel.


Ciel! Un crime! Vais-je:
A – Appeler la police?
B – Affronter seule le monstre?


J'aurais mieux fait de cocher la réponse A.


Sailor Lion à la rescousse.


Déconcerté par ce retournement de situation imprévu, Cruel préfère battre en retraite pour attaquer à nouveau Sailor Lion, une fois celle-ci seule mais toujours affaiblie par ses blessures. Malheureusement pour lui, le scénario de SAILOR SAZERS obéit à une règle immuable: à chaque fois qu'un ennemi attaque une des deux héroïnes alors qu'elle est seule, la seconde arrive à la rescousse au moment le plus désespéré. (D'ailleurs, c'est peut-être pour ça que leur dernier adversaire, après avoir vu échouer lamentablement ses trois prédécesseurs, préfèrera attaquer les deux ensemble histoire de gagner du temps.) Ça ne rate donc pas: Sailor Varseau se précipite au secours de Sailor Lion et les deux Sailor Sazers terrassent Cruel en combinant leurs attaques, à la grande surprise de leur ennemi qui, contrairement au spectateur, n'avait rien vu venir.



Une transformation très sailormoonienne.


Et là, je dis: temps mort! Comment la débutante et inexpérimentée Sailor Varseau sait-elle lancer son attaque finale? Il y a quelques minutes à peine, elle ignorait tout de ses pouvoirs et a même eu besoin que Sailor Lion lui explique comment se transformer (un bon point au scénariste pour y avoir pensé). Et ce n'est pas comme si son attaque était similaire à celle de Sailor Lion et qu'il lui suffisait d'imiter sa collègue après l'avoir vue en action: Sailor Lion génère des boules de feu qu'elle lance sur son adversaire, ce qui, à la rigueur, est une attaque assez facile à improviser, tandis que Sailor Varseau fait apparaître un arc géant pour tirer une flèche réfrigérante. Pas vraiment le genre d'attaque qu'on utilise instinctivement!



Burning Spheres!


Blizzard arrow!


Suis-je le seul à avoir l'impression qu'il a reçu la blizzard arrow dans les ... ?


Quoi qu'il en soit, nous voici arrivés à la fin du premier épisode, car SAILOR SAZERS se compose de quatre épisodes d'une quinzaine de minutes, chacun agrémenté d'un générique de début et d'un générique de fin. Curieusement, le générique de début est toujours le même tandis que les quatre génériques de fin montrent des images différentes. De plus, les crédits sont les mêmes à chaque fois, mentionnant même à quatre reprises un "homme mystérieux" qui n'apparaît pourtant que dans le deuxième épisode.



Le générique de début montre Sailor Lion effectuant des chorégraphies de combat.


Tandis que le générique de fin montre Sailor Varseau prenant la pose. Chacune sa spécialité!


A chaque épisode, nos deux héroïnes sont confrontées à un nouvel adversaire au nom bien de chez nous. Ainsi, à Cruel succède le lâche et mythomane Menteur. Profitant du fait que Sailor Lion refuse que Sailor Varseau combatte à ses côtés, Menteur se grime en humain et suggère à Yû de gagner la confiance d'Ai en triomphant seule d'un adversaire dont il prétend connaître la cachette. La pauvre Yû tombe évidemment dans le panneau et ne doit la vie sauve qu'à l'arrivée de Sailor Lion. Malgré la piteuse performance de Sailor Varseau devant l'adversaire le plus faible de la série (Menteur est le seul à être tué au corps à corps par une adversaire unique et non par une attaque collective), Ai accepte de la prendre pour partenaire. A mon avis, elle a dû se dire que comme ça, au moins, elle pourrait la surveiller.



Est-ce bien prudent de suivre un inconnu?


Voilà ce qui arrive quand on ne connaît pas l'histoire du Petit Chaperon Rouge!


Je t'avais dit qu'il y avait un monstre ici et je suis là. Je n'ai donc pas menti. (Raisonnement authentique)


Pitié, plus taper! Pitié, plus taper! Pitié, plus taper!


Ce monstre s'autodétruire dans 3, 2, 1 ...


Zéro!


Le troisième épisode les oppose à Glouton, chasseur autoproclamé de Sailor Sazers; mais quand Sailor Lion lui pose la question angoissée de savoir combien de Sailor Sazers il a déjà tué, Glouton lui répond qu'elle est censée être sa première victime. Il va de soi que malgré son armure, ses griffes et son aspirateur à énergie, nos deux héroïnes prouveront à Glouton qu'il a eu les yeux plus gros que le ventre en s'attaquant à elles.



Excuse-moi, le combat a déjà commencé? Parce que je n'ai rien senti.


L'aspect dangereux des griffes de Glouton en prend un coup quand on les voit plier à la moindre contrainte.


Et une petite Sailor Sazer pour la route!


Enfin, dans le quatrième et dernier épisode, nos deux héroïnes se retrouvent face au chef de leurs ennemis, Rusé, qui les téléporte dans son repaire sans leur laisser le temps de se remettre de leur combat contre Glouton et profite de l'effet de surprise pour les blesser avec une lame empoisonnée. Affaiblies par le poison, les deux Sailor Sazers sont incapables de lutter contre Rusé, jusqu'à ce que Sailor Varseau tente une manœuvre désespérée en transférant au péril de sa vie sa propre énergie vitale à Sailor Lion.



Rusé dont l'intelligence machiavélique ne s'étend pas à ses choix vestimentaires.


On est mal.


Je t'emprunte ton énergie cinq minutes.


Burning blizzard Spheres!


Noooooon!!! Un chaud-et-froid! Ma faiblesse secrète!


Le prix de la victoire?


SAILOR SAZERS appartenant à la collection HEROINE PINCH OMNIBUS, on pouvait redouter que le film se résume à une série de scènes de péril sans réel scénario et sa vision n'en est que plus agréable. Si surprenant que cela puisse paraître, les quatre épisodes qui composent ce DVD ne sont finalement pas si répétitifs qu'on pouvait s'y attendre malgré la formule un épisode = un ennemi et le fait qu'on retrouve souvent la situation "le monstre attaque une Sailor Sazer isolée et la met minable jusqu'à l'arrivée de sa partenaire qui renverse la situation". Dès qu'on y regarde de plus près, on se rend compte que chaque épisode suit un déroulement qui lui est propre et que les résolutions des combats sont presque toutes différentes (seuls ceux des épisodes 1 et 3 se terminent de la même façon). Il n'y a que le troisième épisode qui soit réellement dispensable malgré le fait qu'il contienne le seul monstre ayant un look plutôt réussi. Concernant les deux héroïnes, le casting est plutôt bien vu avec la vétérane Ayaka Tsuji incarnant l'expérimentée Sailor Lion tandis que la débutante Asako Murase prête ses traits à la novice Sailor Varseau, et on voit avec plaisir leurs relations évoluer à mesure que Sailor Lion accepte l'aide de Sailor Varseau et qu'une solide amitié se forge entre elles. Peut-être même plus que de l'amitié quand, dans la scène finale, Ai dit à Yû qui semble morte qu'elle l'aime et ne veux pas la perdre. D'accord, avec le récent débat sur le mariage pour tous, j'ai tendance à voir du yuri partout, mais connaissant ZEN PICTURES, cela vous surprendrait-il vraiment?



Cachez cette chronique que nous ne saurions voir.