Année :
2006
Genre : Le carnaval de Ryô.
Durée: 1h21 + 1h27 + 1h29

Avec:
Ryô Shihono, Kei Akamatsu, Yui Akamatsu, Arisa Kamishima, Kana.

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Aaah, le prestige de l'uniforme... Que ce soit celui d'une policière, d'une infirmière, d'une soubrette ou simplement d'une écolière, ce genre de cosplay constitue avec le bikini une figure imposée des Idoles japonaises. Sur ce thème, la trilogie RYÔ-CHAN représente un exercice de style original: trois fictions correspondant chacune à un cosplay précis, scénarisées par trois Idoles différentes et mettant en vedette la Junior Idol Ryô Shihono.


Rien ne vaut une Ryô.


Cette allusion à une vieille publicité pour une boisson gazeuse m'a donné faim.

Chaque film voit donc Ryô exercer une profession différente: serveuse, policière, puis infirmière. Bien qu'âgée de 14 ans à l'époque du tournage et donc bien trop jeune pour exercer la plupart de ces métiers, Ryô est, du haut de son mètre soixante-douze, nettement plus grande que les autres actrices et parvient donc à passer pour une adulte sans qu'on ait besoin de recourir à la suspension d'incrédulité.


Dans les trois films, le micro apparaît tellement souvent à l'écran qu'il mériterait d'être crédité au générique. (Et je ne vous montre que l'exemple le moins flagrant !)

Mais Ryô ne se contente pas d'un seul cosplay par film, ne laissant passer aucune occasion d'en porter d'autres, y compris dans les situations qui s'y prêtent le moins. D'ailleurs, chaque DVD comporte en bonus des séquences dans lesquelles Ryô pose dans les différents cosplays qu'elle a portés dans le film correspondant.


Ryô trouve même le moyen de se mettre en bikini dans un hôpital !


Et inversement, de s'habiller en infirmière pour aller à la plage.

Dans chaque volet, Ryô joue son propre rôle et incarne le même personnage aussi plein de bonne volonté que gaffeuse et écervelée, ce qui risque de surprendre ceux qui, comme moi, l'ont découverte dans des rôles sérieux comme CLAIMER ou WECKER SIGNA.


Ryô devrait se méfier, ça ne lui a pas trop réussi de prendre une douche dans CLAIMER.


MAID-NA RYÔ-CHAN

Dans le premier film, scénarisé par Kei Akamatsu, Ryô fait partie d'un quatuor féminin dirigeant un café dont les affaires ne sont guère florissantes, d'où la décision de changer la formule de leur établissement pour en faire un café à thème susceptible d'attirer plus de clients.


D'accord, mais quel thème va-t-on utiliser?


Non.


Non.


Non.


Non.


Atchoum! Non, je suis allergique.


Non.


Laissons tomber !

Dans un premier temps, elles tentent de recruter du personnel et voient défiler les candidats les plus improbables avant de trouver la perle rare en la personne de Haruka (Le fait que son interprète, Yui Akamatsu, soit la sœur de la scénariste (qui joue en outre le rôle de la patronne du café) me fait soupçonner qu'il y aurait du népotisme là-dessous).


On recherche une serveuse.


Une première candidate peu aimable.


Suivie d'une idole.


Suivie d'un duo comique pas drôle.


Suivi d'une revenante.


Candidate suivante !


Bonjour, je suis Miss Parfaite.


Vous commencez demain !

Reste ensuite à trouver le thème de leur établissement. Après quelques essais malheureux, elles décident d'utiliser celui des maids (un cosplay très populaire au Japon et inspiré des tenues des soubrettes), ce qui implique de nouveaux uniformes, ainsi qu'un entraînement draconien de la part d'une coach tyrannique interprétée par Arisa Kamishima.


A partir d'aujourd'hui, vous ne parlerez que quand on vous parlera et les premiers et derniers mots qui sortiront de votre sale gueule, ce sera "chef", tas de punaises, est-ce que c'est bien clair ?


Chef, oui, chef !


Ne te retourne pas tout de suite, Ryô, mais je crois savoir où est passée la tasse que tu as perdue.


La coach est aussi expansive avec celles qui échouent aux exercices ...


... Qu'avec celles qui les réussissent.


Heu ... Cette fois, vous allez vous contenter de me féliciter oralement, d'accord ?


Finalement, l'entraînement aura été moins éprouvant pour les élèves que pour la coach.

Grâce à ce changement de formule, leur café attire de nombreux clients, tous plus farfelus les uns que les autres (mais pour un café dont tout le personnel est habillé en soubrettes, ça aurait pu être pire: il aurait pu y avoir DSK). Citons en vrac:


Un ventriloque.


Un animateur.


Heu ... Ça, je ne veux même pas savoir ce que c'est.


Un couple de yakuzas.


Un travesti et sa compagne.


Deux voleurs venus pour piquer la caisse et qui se retrouveront cuisiniers à la suite d'un concours de circonstances.


Un type qui drague par SMS.


Au secours !


(Le pire, c'est que ça marche.)


Et bien sûr, de nombreux voyeurs.


Coucou, les garçons.


Ah, oui, tout de suite, ça calme.


Est-ce bien prudent de goûter aux cocktails de Ryô ?


C'était pas prudent.


Gaston Lagaffe n'a plus le monopole de la cuisine d'épouvante.


Houston, on a un problème.


La nouvelle tenue de travail de Ryô a beaucoup de succès auprès des clients.

Le scénario de MAID-NA RYÔ-CHAN est donc avant tout une succession de sketchs s'articulant autour d'un quintet d'héroïnes aussi ravissantes que sympathiques et d'une galerie de personnages secondaires hauts en couleurs. Pour peu que l'on soit sensible à ce genre d'humour, on passe un très agréable moment. Ça vaut bien trois étoiles !


Snif ! Nous sommes très sensibles aux belles histoires qui finissent bien.


POLICE-NA RYÔ-CHAN

Dans le deuxième film, Ryô est une policière rêvant d'être confrontée à des affaires autrement plus excitantes que de verbaliser les voitures mal garées. En attendant, elle multiplie les bavures et les initiatives malheureuses, au grand désespoir de sa supérieure.


Des bavures au propre (façon de parler) comme au figuré.


La hiérarchie ne semble pourtant pas se faire trop de cheveux.


Ciel ! Un crime !


L'infirmière désinfecte les plaies à l'ancienne.


Arrêtez, au nom de la loi !


Ne me demandez pas comment elle a réussi ce coup-là.


Arrêtez, au nom de la loi !


C'est une erreur ! Je suis innocent !


Ton sépia et musique larmoyante pour la scène où l'héroïne meurt.


C'était pour rire, je suis pas morte !


Pourquoi est-ce toujours dans ce genre de situations que l'on croise sa supérieure ?

Pour la défense de Ryô, il faut cependant avouer que ses collègues ne sont guère plus efficaces. Ce qui va nécessiter leur prise en charge par une coach tyrannique qui, si elle ne porte pas le même nom que celle du film précédent, est toujours incarnée par Arisa Kamishima, par ailleurs scénariste de ce deuxième opus.


Maman, nous avons peur.


Interro surprise ! Donnez-moi la signification de ce panneau.


Mauvaise réponse.


Mauvaise réponse.


Mauvaise réponse.


Bonne réponse?


Fausse alerte : mauvaise réponse.


Bonne réponse!


Fayotte!


Re-fayotte!


Une, deux! Une, deux!


Un peu plus de grâce dans le geste.


N'exagérons pas non plus.

Ryô voit cependant son rêve se réaliser le jour où elle est enlevée par la terroriste Black Pink Panther qui ambitionne de détruire Akihabara pour assouvir sa haine du cosplay suite à une déception amoureuse (pour ceux qui l'ignorent, Akihabara est une véritable capitale du cosplay). Et oui, c'est bien le scénario du film.


Tiens ? Une peluche abandonnée sur la route des vacances.


Ah, ah ! C'était une diversion !


Le secret d'un bon kidnapping, c'est la discrétion.


Miam, du bondage.


Ouin ! Les origines de la méchante, elles sont trop tristes !


Ryô victime du syndrome de Stockholm ?


Contrefaisant habillement sa voix ...


... Ryô transmet les exigences de Black Pink Panther à ses supérieurs ...


... Avant de neutraliser ses ravisseurs malgré elle.


Mauvaise perdante, va !

POLICE-NA RYÔ-CHAN souffre malheureusement de la comparaison avec son prédécesseur. L'humour y est beaucoup moins efficace, de nombreux personnages sont dispensables et l'intrigue met beaucoup trop de temps à démarrer. Il comporte toutefois suffisamment de passages où on rit de bon cœur pour en justifier la vision, mais de justesse. Allez, ça va pour cette fois.


ZZZZZ !


NURSE-NA RYÔ-CHAN

Enfin, dans le troisième volet, Ryô devient une infirmière et dès les premières scènes, le film semble suivre les traces des deux précédents avec une héroïne aussi serviable qu'exubérante et gaffeuse et les patients hautement farfelus dont elle doit s'occuper.


C'est le même hôpital qui sert de base aux Death Dealers dans BIONIC FORCE.


Il doit s'agir du service psychiatrique.


Heu ... Ce n'est pas ce que vous croyez, je ne dors pas encore avec mon nounours à mon âge.


C'est l'heure de la piqûre.


Restez où vous êtes ! J'ai une seringue et je n'hésiterai pas à m'en servir.


C'est pas rassurant, le service de nuit.


Surtout qu'un des docteurs s'est amusé à lui raconter des histoires de fantômes juste avant.


Bouh !

Mais le ton change rapidement avec l'arrivée de Kana, une jeune patiente passionnée de dessin mais qui se montre difficile et irascible auprès des médecins et des autres patients. Seule à ne pas se décourager, Ryô fait l'impossible pour sympathiser avec la jeune malade.


Parées pour l'opération "Amadouer Kana"?


Deux collègues de Ryô improvisent un numéro comique ...


... Qui fait un bide.


Caramba ! Encore raté !

Après avoir enfin réussi à fraterniser avec Kana, Ryô apprend que cette dernière souffre d'une maladie incurable du cœur et n'a plus beaucoup de temps à vivre. Tout en lui cachant la vérité sur son état, l'infirmière l'encourage à participer à un concours de dessin réservé aux jeunes artistes.


Kana, artiste en herbe au palpitant fragile.


Ryô vue par Kana.


Et Kana vue par Ryô. Ce n'est clairement pas le même niveau.


Cette fois, Arisa Kamishima n'incarne pas une coach tyrannique mais la mère de Kana.

Si l'humour loufoque qui caractérisait les deux premiers films est présent au début de NURSE-NA RYÔ-CHAN, le scénario (écrit cette fois par Yui Akamatsu) adopte rapidement un ton plus sérieux pour narrer cette histoire d'amitié entre une infirmière et sa jeune patiente. Certes, l'histoire n'a rien de novateur et on en devine aisément la conclusion (surtout qu'elle est amplement spoliée par le trailer) mais on marche quand même. Il faut dire que la jeune actrice Kana (Oui, elle porte le même nom que son personnage) se montre très douée dans un rôle assez complexe et sait rendre son personnage attachant. Du coup, même s'il tranche avec les deux autres films de la série, ce troisième opus n'en constitue pas moins une agréable surprise que je vous prescris volontiers.


Snif ! Je suis également très sensible aux belles histoires qui finissent mal.

La trilogie RYÔ-CHAN évite soigneusement de se contenter de faire du fan-service pour les fétichistes de cosplay et les fans de Ryô Shihono (ou ceux des autres actrices qui sont tout aussi charmantes). Le scénario n'est jamais négligé avec deux premiers films jouant la carte de l'humour loufoque, et un troisième qui surprend en débutant comme ses prédécesseurs pour mieux bifurquer vers la comédie dramatique. Ce qui prouve qu'en plus d'être de charmantes idoles et comédiennes, Arisa Kamishima et les sœurs Akamatsu ont un réel potentiel de scénaristes.


Comme c'est son jour de congé, Ryô s'habille normalement.
Toku-Actrice(s) :