Année :
2013
Genre: Superprof contre Peignoirman.
Durée: 1h12

Avec:
Mikuru Uchino
(Machiko)
Kana Asô
(Kentai)
Mitsue Saitô
(Hiromi)
Banbi Watanabe
(Reika)
Yuna Hashimoto
(Femme fantôme)

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Durant ce long calvaire que fut notre scolarité, nos seules consolations furent les quelques fois où les cours nous étaient dispensées par d'accortes enseignantes. Ne niez pas, on a tous connu au moins une prof pour laquelle on avait le béguin, genre Mademoiselle Chiffre du PETIT SPIROU ou son homologue japonaise Machiko, héroïne sexy d'un manga culte de Takeshi Ebihara. Preuve de son succès, ce manga publié de 1980 à 1982 et adapté en série animée de 1981 à 1983 connaît encore aujourd'hui des adaptations live, dont celle qui nous intéresse aujourd'hui: MAICCHING MACHIKO SENSEI – KIMODAMESHI DE MAICCHING. Bien qu'elle soit signée ZEN PICTURES, surtout connu pour ses pastiches officieux, il s'agit là d'une adaptation tout à fait officielle.


Autant le dire d'entrée de jeu, cette adaptation est beaucoup plus sage que le manga d'origine puisqu'elle ne comporte ni nudité, ni situation sexuelle. Ce qui n'empêche pas la malheureuse Machiko (interprétée ici par Mikuru Uchino) d'être perpétuellement victime d'un véritable harcèlement sexuel de la part de ses élèves masculins qui ne laissent passer aucune occasion de soulever sa jupe ou de lui toucher les seins. Et la pauvre ne peut guère compter sur le soutien de ses collègues qui sont tout aussi pervers, qu'il s'agisse du gaffeur Yamakage ou de la saphique Reika. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Machiko se contente à chaque fois de prendre la pose en prononçant sa phrase fétiche "Maicching" (ce qu'on pourrait traduire par "c'est embarassant"). Et donc, s'il y a des féministes parmi vous, je leur conseille de ne pas poursuivre leur lecture plus avant.


Ces figurants découvrent avec horreur le scénario du film.


2673 km à pied, ça use, ça use!


BANZAÏ!


Et ils en sont fiers, en plus!


Maicching!

D'ailleurs, je parle d'élèves masculins mais ils sont incarnés par des comédienNES! Il faut cependant reconnaître que les responsables du casting ont fait du bon travail en choisissant des actrices aux visages androgynes et aux cheveux courts. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'on n'y voit que du feu, mais l'illusion fonctionne plutôt bien. Kana Asô, qui incarne le meneur Kentai et chante la chanson du générique, fait même l'effort de prendre une voix masculine assez bluffante.


Les élèves garçons étant joués par des filles ...


... on ne peut s'empêcher d'avoir des doutes sur les élèves filles!

Le film commence quand Machiko et ses collègues emmènent leurs élèves en classe d'été. Si la première journée de cours se passe relativement bien, la soirée est beaucoup plus agitée. Pour commencer, Reika, qui partage la chambre de Machiko, veut en profiter pour la peloter dans son sommeil et notre héroïne la corrige accidentellement pendant une crise de somnambulisme. Ensuite, fidèle à sa réputation d'affreux Jojo, Kentai s'introduit en douce dans le lit de Machiko sans savoir qu'elle et Reika ont involontairement échangé leurs places à la suite de cette crise de somnambulisme. Enfin, Yamakage, qui a eu la même idée que Kentai, s'introduit à son tour dans la chambre et prend son jeune élève pour Machiko. Bref, on nage en plein vaudeville!


Nettoyez-moi cette salle de classe, et que ça brille.


N'y pense même pas, Kentai!


Yamakage décide de leur montrer comment il faut s'y prendre.


A votre avis, il va lui falloir combien de temps pour réaliser qu'il s'est fait avoir?

Mais le principal incident de la soirée a lieu quand, dans le cadre d'une épreuve de courage (d'où le titre), les élèves se rendent dans un endroit prétendu hanté et se retrouvent effectivement face à une revenante. A partir de ce moment, l'une des élèves, Hiromi, est harcelée par la revenante qui tente chaque soir de l'étrangler alors que son corps est paralysé et que ses camarades sont plongés dans un profond sommeil.


Bouh!


MAMANS!


Pas de panique! Si ça se trouve, c'est juste une petite paralysie du sommeil de rien du tout.


C'était pas une paralysie du sommeil.

Mise au courant de la situation, Machiko propose au fantôme de s'en prendre plutôt à elle. Après s'être attaquée à Machiko une première fois, la revenante est finalement émue par son courage et après s'être excusée d'avoir, je cite, "juste un tout petit peu tourmenté Hiromi", elle demande à Machiko et ses élèves de l'aider à trouver le repos. Une tâche d'autant plus urgente qu'en restant un fantôme trop longtemps, elle risque de devenir un esprit maléfique.


Si vous ne m'aidez pas, je risque de devenir un esprit maléfique.


Ou plutôt, un vieux peignoir noir avec une bouche verticale.

Pour pouvoir l'aider, les élèves mènent l'enquête pour découvrir sa véritable identité. Malheureusement, sa métamorphose a lieu plus tôt que prévu, obligeant Machiko à se transformer en Supergirl pour l'affronter. Attendez un instant ... Je viens d'écrire QUOI!?


Machiko ...


... se transforme ...


... en Supergirl!


Oh, et le monstre se dédouble aussi. Après tout, pendant qu'on y est!

S'ensuit un combat entre, heu ... disons Supermachiko et l'homme-peignoir au cours duquel notre (super)héroïne est désavantagée par son refus de faire du mal à celle qu'elle avait promis d'aider. Finalement, ce sont les élèves qui, après avoir découvert la véritable identité du fantôme, l'aident à faire la paix avec son passé et à trouver enfin le repos.


Adieu, madame la fantôme.

Il leur reste néanmoins un mystère à élucider: pourquoi leur professeur est-elle déguisée en Supergirl? Plutôt que de leur avouer qu'elle vient en réalité de la planète Maicching (QUOOOOOOOIIIIIII!?!?!?!?!?), Machiko leur répond que c'est un secret et ses élèves lui infligent un gage en lui touchant les seins à tour de rôle, ce qui fait que Machiko se retrouve en bikini et s'exclame "Maicching!" (Re-QUOOOOOOOIIIIIII!?!?!?!?!?) Attendez, j'ai besoin de récapituler parce que je veux comprendre la logique de tout ça.


Les élèves demandent à Machiko pourquoi elle est habillée comme ça.


Elle leur répond que c'est un secret.


Ses élèves lui touchent les seins à tour de rôle. Jusque-là, c'est logique.


Machiko se retrouve en bikini.

Ça y est, j'ai compris! Il n'y a qu'une explication rationnelle à tout ça! Les scénaristes vont tout simplement nous sortir le twist cliché N°3628, à savoir:


Ce n'était qu'un rêve.


Machiko s'est endormi en classe, ça veut dire qu'elle a un gage!


A savoir: se faire touchre les seins par tous ses élèves et collègues à tour de rôle.


Tous ses élèves et collègues? Nous aussi, alors?


Non, vous, vous avez pas droit!


C'est de la discrimination!

Il faut bien avouer qu'avec MAICCHING MACHIKO SENSEI – KIMODAMESHI DE MAICCHING, on ne sait pas trop ce qu'on regarde au juste. Ça commence comme une comédie sexy avec une pointe de vaudeville pour bifurquer vers le film de fantôme, puis nous sortir de nulle part un duel superhéroïne/monstre-pas-beau, avant de se finir dans le nawak intégral. Certes, le film aurait gagné à être plus consistant et cohérent mais pour peu qu'on soit amateur de ce genre de délire, sa vision n'en constitue pas moins une sympathique récréation.


J'y vas-t-y ou j'y vas-t-y pas?


T'y vas-t-y pas!

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