Année :
2013
Genre: Code de la déroute.
Durée: 1h

Avec:
Narumi Ôkawa
(Leona)

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Apparue pour la première fois en 2011, Leona est probablement l'héroïne récurrente de Zen Pictures qui a connu le plus d'aventures. A l'heure où j'écris ces lignes, pas moins de 9 films lui ont été consacrés avec presque autant d'interprètes différentes. Et comme je vous ai déjà parlé du quatrième, nous allons étudier aujourd'hui le cinquième, "Leona V", dans lequel elle nous fait un petit cours de sécurité routière.


Vous vous souvenez peut-être que dans ma critique de l'opus précédent, je m'étais étonné que Leona ait changé de nom civil alors que tout le reste de son background restait inchangé. Dans ce cinquième épisode, la question ne se pose pas puisque l'héroïne n'apparaît jamais sous son identité civile et porte son costume en permanence. Ledit costume a d'ailleurs subi quelques retouches, supprimant la cape et la jupe pour un résultat des plus sexy. La présence de Sanpei, personnage récurrent de la série, indique néanmoins qu'on est dans la continuité des précédents épisodes.


C'est cette fois Narumi Ôkawa qui revêt le costume de Leona pour protéger l'innocent et voir cette actrice sexy et athlétique dans ce costume constitue un réel plaisir coupable.


Son costume est déchiré sous la manche droite et une fois qu'on l'a remarqué, on ne voit plus que ça.

Pour ce qui est du scénario, "Leona V" fait partie de la collection "Heroine Pinch Omnibus", ce qui signifie que l'histoire est fragmentée en quatre chapitres d'un quart d'heure, confrontant chacun l'héroïne à un péril ou une torture différente. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que la malheureuse prend cher face à Abuneejan (j'en reparlerai plus loin, de celui-là). C'est bien simple: en un peu plus d'une heure, elle n'est pratiquement jamais en position de force et se prend une raclée à chaque fois qu'elle tente de l'affronter.


Affronter les soldats de Garunte, à la rigueur...


...ça va.


Par contre, contre Abuneejan...


...ça va toujours, mais droit dans le mur.

Même si les films de Zen Pictures ont pour principale fonction de satisfaire le fantasme masculin de la superhéroïne en détresse, je préfère quand leurs héroïnes ont une ou plusieurs scènes où elles sont en position de force. Et inversement, je déteste quand elles passent tout le film à se faire laminer sans jamais être mises en valeur. La raison en est simple: dans le premier cas, on a l'impression d'une superhéroïne puissante et efficace qui se retrouve face à un ennemi bien plus fort que d'habitude; tandis que dans le deuxième, on se dit qu'elle devrait changer de métier parce qu'elle est vraiment nulle.


A nous deux, Abuneejan!


Banzai!


PAF!


Bon, ben, ça valait la peine d'essayer.


Leona délivrera-t-elle l'infortuné prisonnier?


Ou sera-t-elle capturée à son tour?

"Leona V" représente un cas particulier. Certes, Leona y perd tous ses combats et passe la moitié du film prisonnière et on devrait donc se situer dans le deuxième cas de figure. Sauf que Leona étant un personnage récurrent de Zen Pictures, elle a déjà eu l'occasion de briller dans ses précédentes aventures, ce qui place ce cinquième opus dans le premier cas: une héroïne efficace mise en échec par un ennemi plus puissant que les précédents.


Abuneejan sait s'y prendre pour emballer les filles.


Notez le prisonnier inconscient à l'arrière-plan qui reste immobile pendant des plans séquences de plusieurs minutes. Je soupçonne d'ailleurs l'acteur d'en avoir profité pour faire la sieste.
(Encore que, il y a certains passages où on le voit changer de position sans se préoccuper de la superhéroïne malmenée sous ses yeux)


Leona viendrait en fait de Krypton?

Et puisqu'on parle de l'ennemi principal, Abuneejan représente une très bonne surprise puisque c'est un personnage bien plus complexe qu'un simple "monstre de la semaine". En effet, il était autrefois Mohamed, un "gaijin" qui surveillait un certain croisement afin d'éviter les accidents. Comme il avait l'habitude de corriger les piétons imprudents à coups de porte-voix sur le crâne en criant "Abunee ja n!" (La phrase signifie littéralement "N'est-ce pas dangereux?" et équivaut à notre "Faites attention!"), le surnom lui est resté.


Je ne suis pas très calé en culture vestimentaire mais il me semble que ce genre de coiffe se porte plutôt en Inde, ce qui est curieux pour un personnage au prénom musulman. Quelqu'un s'y connaissant mieux pourrait-il confirmer ou infirmer?


Kanpei n'ayant pas vu le feu rouge, Mohamed voit rouge.

Personnage pittoresque, Abuneejan était une figure appréciée du quartier jusqu'au jour où il assista à un terrible accident dans lequel un enfant fut percuté par une voiture sur un passage piéton et tué sur le coup. Rendu mauvais par cette tragédie, Abuneejan fut corrompu par Garunte, l'ennemi juré de Leona, qui le transforma en un monstre à son service. Son but est de se venger de Yanagi, le conducteur responsable de l'accident et rongé par la culpabilité, et dans la scène d'ouverture, il tente de provoquer un accident identique dont la victime serait Tsuyoshi, le fils de Yanagi. Leona interviendra heureusement à temps pour sauver l'enfant.


Abuneejan habilement déguisé.


Tes paupières sont lourdes, tu n'entends que ma voix, traverse la voie.


Ciel! Adieu, monde cruel!


Ciel! Adieu, mon permis!
(Au passage, dans cette scène, Tsuyoshi est censé traverser alors que le feu est rouge pour les piétons mais sur ce plan, on voit clairement qu'il est vert (Ou plutôt bleu puisqu'on est au Japon).)


Ouf, sauvé par une paire de fesses!

Et ironiquement, alors que Leona n'est pas de taille à vaincre Abuneejan, c'est finalement l'intervention du jeune Tsuyoshi qui lui permettra de triompher. En effet, alors que l'héroïne est inconsciente et que son adversaire est sur le point de lui asséner le coup de grâce, Tsuyoshi s'interpose et Abuneejan, voyant en lui l'équivalent de l'enfant dont la mort l'avait traumatisé, est incapable de le frapper et perd la volonté de combattre en réalisant le monstre qu'il est devenu, permettant à Leona de se relever et de lui porter un coup fatal.


Vous ne passerez pas!


Oh my god, what have I done?


Banzai!


Bobo!

Pour un film sorti dans une collection principalement dévolue à la mise en scène de superhéroïnes en péril, ce cinquième volet des aventures de Leona se révèle étonnamment plus profond qu'on s'y serait attendu avec un méchant principal complexe et tragique et un scénario tournant autour de la sécurité routière et des drames que la moindre seconde d'inattention au volant peut engendrer. Cette chronique est à présent terminée, vous pouvez rentrer chez vous, mais faites attention en traversant la rue.


Car Leona ne sera pas toujours là pour interrompre le trafic.

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