Année :
2008
Genre : Femme-corbeau au corps beau.
Durée: 1 h 03
Avec:
Rika Fujii
(Akira / Lady Crow)
Yukari Oono
(Mai)

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Les gens de ZEN PICTURES sont de fins renards: avec leurs films de super-héroïnes, ils sont sûrs d'attirer aussi bien les féministes qui aprécient les personnages féminins forts remettant les super-vilains à leur place à grands coups d'atemis dans la figure, et les otakus qui se régalent de leurs tenues sexy et des nombreuses scènes de péril émaillant leurs aventures. Mais attention, car il arrive parfois que le spectateur par la bande-annonce alléché se retrouve devant un navet bien soporifique, jurant (dans tous les sens du terme), mais un peu tard, qu'on ne l'y reprendra plus. Qu'en est-il de ce LADY CROW? Le corbeau est-il un nanar, ou bien son ramage se rapporte-t-il à son plumage?


Deux amies d'enfance, Mai et Akira, se retrouvent après une longue séparation. Leurs retrouvailles sont cependant perturbées par un voyou qui agresse Mai. Combattante aguerrie, Akira met rapidement hors de combat l'agresseur qui est aussitôt abattu par un sniper. Mai résume rapidement les derniers événements à Akira (Ca évite de filmer les scènes correspondantes): je suis devenue journaliste – stop – un ami m'a confié des documents sur le politicien Mikimoto – stop – l'ami a disparu sans laisser de traces – stop – des tueurs à la solde de Mikimoto me poursuivent pour récupérer les documents – stop.


Les bonnes.


La brute.


Le truand.

Akira devient donc la garde du corps de Mai et se charge de repousser ses agresseurs, jusqu'à ce que Mikimoto lui-même entre en scène. Ce dernier possède deux personnalités: une maléfique et une encore plus maléfique, baptisée "Zeus", qui s'exprime avec une voix différente qui n'est pas synchro avec le mouvement de ses lèvres (connaissant les méthodes de tournage de ZEN PICTURES, je ne serais pas surpris que le comédien se soit contenté de remuer les lèvres tandis que le "voice-actor" récitait son texte à côté du caméraman). Doté d'une force surhumaine, Zeus tue Akira avant d'enlever Mai.


Une posture de combat vraissemblablement destinée à déconcentrer l'adversaire.


Zeus a le pouvoir de frapper ses adversaires à distance.


Mélomane, il aime jouer au chef d'orchestre en écoutant "La Chevauchée Des Valkyries".
(On échappe cependant à un cliché: il n'y a aucun hélicoptère dans cette scène)

Akira se retrouve aux portes de l'au-delà, qui se résument à un fond noir avec de la fumée et une grande lumière. Là, le dieu Hadès lui apparaît sous la forme d'une voix-off et lui tient à peu près ce langage: "je te ramène à la vie si tu me promets de tuer Zeus." Akira accepte le marché et, sous le nom de Lady Crow, revient dans le monde des vivants, vétue d'un uniforme emprunté aux GATCHAMEN, tandis que Zeus va lui-aussi adopter un look super-héroïque pour la combattre. Lady Crow, sur ses talons-aiguilles perchée, réussira-t-elle à vaincre Zeus et à délivrer Mai? Ou bien cette prise de bec sera-t-elle son chant du cygne?


- C'est très surfait, l'au-delà, finalement.
- Mais non, c'est juste le hall d'entrée, là.


- Qui es-tu?
- Crow. Messagère des ténèbres, Lady Crow.
(Si, si, c'est comme ça qu'elle se présente)


La trainée bizarre, à gauche, c'est Lady Crow qui se déplace à super-vitesse.


Zeus sous sa véritable apparence.

Après ce résumé, même ceux que le titre n'avait pas fait tilter auront compris que ce film est inspiré par THE CROW, mais aussi par SKY HIGH, sauf que le gardien de l'au-delà n'est plus Yumiko "Princess Blade" Shaku, mais une voix off masculine (c'est clair qu'on perd au change). Pour le reste, on retrouve la recette classique des films ZEN, avec l'alternance de scènes de combat et de tortures pour nos deux héroïnes mais l'ensemble reste de bonne facture.


Tu vas subir mes foudres, Zeus!


Je vais te voler dans les plumes, Lady Crow!

Débutant comme un thriller pour évoluer progressivement vers le fantastique avant de se conclure en film de super-héros, LADY CROW n'est peut-être pas le phénix des DVDs de cette boîte, mais sa vision en vaut bien le péage, sans doute.


Le clou de cette chronique : une petite séance d'acupuncture.