Année :
| 2008 |
Genre : | Le gendarme contre Jackass. |
Durée: | 1 h 51 |
Avec: | Hayato Ichihara
| (Mamachari)
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Takuya Ishida
| (Saijo)
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Masaki Kaji
| (Takaki)
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Kento Kaku
| (Great Inoue)
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Satoshi Tomiura
| (Jaime)
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Yuu Koyanagi
| (Tsujimura)
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Tomohiro Waki
| (Chiba-kun)
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Kuranosuke Sasaki
| (Le Policier)
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Kumiko Asoo
| (Kanako)
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Ellie Toyota
| (Minako)
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Kana Kurashina
| (Kazumi)
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Kotoria Narushima
| (Mika)
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Mako ishino
| (Tamiko)
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Site officiel : |
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"L'année 1979 allait être marquée par trois événements majeurs: l'arrivée de SPACE INVADERS, la standardisation des examens scolaires, et ... la guerre de 700 Jours entre nous et le policier!" C'est sur ce petit cours d'histoire que s'ouvre BOKUTACHI TO CHUZAI-SAN NO 700 NICHI SENSOO, film consacré à la reconstitution de cet événement méconnu de l'histoire du Japon. Mamachari, à la fois héros du film et narrateur, est le genre de lyéen que tous les profs de l'époque redoutaient d'avoir comme élève (aujourd'hui, il compterait plutôt parmi les moins dissipés). Moins intéressé par les études que par les plaisanteries en tout genre, il serait une vraie terreur s'il ne perdait pas tous ses moyens devant deux personnes: sa mère, Tamiko, vendeuse dans un convini, et la jolie Kazumi qui attend désespéremment qu'il accepte de sortir avec elle. Mamachari doit son surnom à son vélo fétiche. Born to be wild. La spécialité de Tamiko: les glaces difformes. Elle a beau dire que le goût est le même, ses clients ne sont pas très chauds. Kazumi, la soupirante de Mamachari. Heu, je veux dire: Kazumi, la soupirante de Mamachari. Petite mise en abime: l'affiche à la devanture du convini représente la chanteuse Mako Ishino, autrement dit: l'actrice qui joue le rôle de Tamiko. Mais ce qui rend Mamachari si redoutable, ce n'est pas seulement son goût immodéré pour les farces en tout genre, mais surtout le fait qu'il agit toujours en groupe. Et quel groupe! Cette bande de joyeux drilles dont Mamachari est le leader incontesté a tout d'un chaînon manquant entre JACKASS et les héros de HIGH SCHOOL ! KIMENGUMI (LE COLLEGE FOU, FOU, FOU en VF). Il n'y a qu'à en regarder les membres pour en être convaincu: Takaki (ici en compagnie de sa soeur), aîné d'une famille nombreuse. Très, très nombreuse. Saijo, le bagarreur obsédé sexuel non-pratiquant. (Là, il vient de croiser un troupeau de tenniswomen en train de faire leur jogging) Chiba-kun , le goinfre. (Mais si vous lui demandez, ce sont ses vêtement qui le font paraître gros.) Jaime, l'effeminé. Doublé d'un travesti occasionnel. Et ça les fait marrer, en plus! Tsujimura, le redoublant dont la majorité est bien pratique quand il s'agit de conduire une voiture ou de se procurer des revues SM. "Great" Inoue, le romantique amoureux de Minako, la belle-soeur de l'ennemi juré de la bande, ce qui complique quelque peu la situation. Mika, écolière au coeur fragile (au sens propre), leur apporte une aide occasionnelle. Bien sûr, tout héros a besoin d'un adversaire à sa hauteur et la bande à Mamachari va en trouver un en la personne du policier qui a eu l'outrecuidance de verbaliser Saijo pour excès de vitesse. En guise de représailles, nos joyeux drilles n'auront de cesse de faire tourner le malheureux en bourrique. Et comme sous des dehors professionnel et respectueux des lois, leur adversaire se montre au moins aussi immature que nos héros dès qu'il s'agit de se venger d'eux, leur guéguerre est partie pour durer longtemps (700 jours, selon le titre du film). Un adversaire de taille (1m83). On ne le dirait pas à la voir aujourd'hui, mais sa charmante épouse, Kanako, est une bikeuse repentie. Ce n'est pas tellement leurs tenues qui sont ridicules, c'est leur façon de les justifier. Tentative (ratée) pour impressionner une jolie fille. On peut diviser le film en deux parties, la première étant conçue à la manière d'un film à sketch permettant de nous présenter les différents personnages du film, tandis que dans la deuxième partie, nos héros se lancent dans une entreprise périlleuse pour leur casier judiciaire: dérober du matériel d'artificier et organiser un feu d'artifice pour remonter le moral de Mika, hospitalisée pour une opération du coeur. Mamachari à un plan subtil. Mamachari se prend une loose (allégorie). Car le film comprend aussi sa dose de séquences émotions, que ce soit avec la sous-intrigue de Mika ou quand on découvre que le policier a en réalité une certaine sympathie pour nos héros et cherche surtout à leur éviter des ennuis. Rassurez-vous cependant: ces scènes évitent soigneusement de sombrer dans la miévrerie et sont surtout là pour mieux nous faire éclater de rire l'instant d'après. Recette: Prenez des vieux chiffons, 1200 ml de lait, 4 boîtes de natto (soja fermenté célèbre pour sa forte odeur), 2 maquereaux sechés, laissez reposer 8 jours à température ambiante, lavez le tout soigneusement à l'eau d'égout, et laissez le charme agir! A manipuler toutefois avec certaines précautions. Au final, on s'attache bien à cette bande de joyeux farceurs et on rit de bon coeur à leurs tours pendables, d'autant que leur entourage n'est pas triste non-plus. Histoire d'en rajouter une couche, les bonus nous montrent les acteurs principaux se livrer eux-aussi à des plaisanteries en tous genres sur les autres acteurs et l'équipe du film. Et comme le film bénéficie de sous-titres anglais, vous n'avez aucune excuse pour ne pas l'acheter, en attendant un suite éventuelle. Après tout, comme le souligne Mamachari, le film se termine alors que la "guerre de 700 jours" n'en est qu'au 108eme, autant dire au Jurassique. Quel suspense! |