Année :
2008
Genre : La belle et la bête.
Durée: 1h02

Avec:Rina Akiyama (Ren)
Sayoko Hagiwara (Rei)

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S'il y a bien une formule scénaristique éprouvée, c'est bien celle du "buddy movie", qui consiste à associer deux héros aux personnalités antagonistes. "L'Arme Fatale" a beau être le premier exemple qui vienne à l'esprit, il n'est certainement pas l'inventeur du concept qu'on trouvait déjà à l'époque des récits mythologiques (par exemple, Thor, guerrier bourrin, accompagné de Loki, nain astucieux). La formule a été tellement utilisée, jusqu'aux duos les plus improbables (humain-chien, humain-robot, humain-alien et même humain-voiture avec "K-2000") qu'on pourrait penser avoir tout vu. Ca, c'était avant de découvrir "The Battle Cats".


Ren, le membre féminin de l'équipe n'a pourtant à priori, rien d'exceptionel: lycéenne ordinaire, doublée d'une détective amatrice s'intéressant à tous les événements insolites qu'elle trouve dans le journal de sa mère (laquelle aimerait bien que sa fille arrête de partir avec alors qu'elle n'a pas fini de le lire). Seulement voilà: Ren est aussi une sorcière! De plus, elle brise régulièrement le quatrième mur en s'adressant directement au spectateur.


Bonjour à tous.


Mais à qui tu parles, là?

Au passage, la mère de Ren est jouée par Sayoko Hagiwara, vedette du tokusatsu des années 80. THE BATTLE CATS comporte d'ailleurs des clins d'oeil aux séries qui l'ont rendue célèbre, à commencer par le prénom de son personnage, Rei, qui est le même que celui qu'elle incarnait dans DYNAMAN.


- C'est sûrement un coup de Jashinka !
- Euh, Sayoko, tu n'es plus dans DYNAMAN, là.
- Oh, pardon.


Autre guest-star: l'Abominable Homme Des Neiges.

Si le personnage de Ren sort déjà de l'ordinaire, ce n'est rien à côté de son partenaire, Tamasaburoo, puisque ce dernier est... un chat humanoïde en costume-cravate!


Ren a parlé trop vite en disant qu'il n'y avait pas un chat


Une des techniques de combat de Tamasaburoo consiste à pousser des miaulements assourdissants.


Mais l'épée-laser, c'est bien aussi.


Sans compter les pouvoirs magico-psychédéliques de Ren.


Ensemble, Ren et Tamasaburoo forment une équipe redoutable...
Quand ils ne se disputent pas, bien sûr!


Le problème, c'est qu'ils se disputent tout le temps!

Un duo insolite, donc, pour des adversaires qui ne le sont pas moins. Le premier épisode les oppose à deux monstres cybernétiques, Burner-Kappa et Heater-Kasa, le second à une barmaid terroriste armée d'un sèche-cheveux incendiaire, Dryer-Onna. En fait, ces personnages sont inspirés de trois Yookais, les célèbres monstres de la mythologie japonaise: le Kappa (qui ressemble à une tortue mais dont le nom signifie aussi "concombre"), le Kasabake (un parapluie vivant) et Yuki-Onna (littéralement: la femme des neiges). Tout ce beau monde travaille pour le Professeur Shinigami, dont le nom signifie "Mort". Pour sa défense, il faut avouer qu'un patronyme pareil ne prédispose guère à une carrière dans l'humanitaire.


Burner-Kappa et Heater-Kasa
ou, si vous préférez,le Kappa-Lance-Flamme et l'Ombrelle-A-Vapeur.


Heater-Kasa nous a à l'oeil!


Burner-Kappa se prend pour Mary Poppins.


Yuki, alias Dryer-Onna, la Femme-Au-Sèche-Cheveux!


Dans l'ombre, le diabolique Professeur Shinigami tire les ficelles.

Les deux épisodes qui composent ce DVD commencent tous les deux par les mêmes scènes: un des sbires du Professeur Shinigami commet des actes de destruction massive après avoir agressé un passant innocent (toujours le même, qui subira d'ailleurs d'autres sévices durant son séjour à l'hôpital) . Le lendemain, Rei lit les détails de l'incident dans le journal de sa mère et décide de mener son enquête, enquête consistant à discuter avec sa meilleure amie, puis à aller voir la victime à l'hôpital, avant d'être rejointe par Tamasaburoo.


La tête de Turc atitrée du scénariste.


Leur enquête conduit Ren et Tamasaburoo à Atami,
où ils profitent des célèbres ryokan (hôtel de style japonais)...


...et rotenburo (bain extérieur alimenté par une source thermale).


Ren enfile son kimono selon la méthode "Wonder Woman".


- Et pourquoi moi, je n'ai droit qu'à ça?
- Parce que tu es un chat!


Trahison! Nous avons été drogués!

Ce qui frappe le plus avec "Battle Cats", c'est la volonté des auteurs de coller à l'esprit des séries et films japonais des années 70 dans le fond (les monstres engendrés par la pollution) mais surtout dans la forme avec des costumes et des effets-spéciaux volontairement kitschs. Ou alors, c'est que tout le budget est passé dans les cachets de Rina et de Sayoko, allez savoir! En tout cas, le film ne se prend pas au sérieux une seule seconde. A un moment, on voit même les acteurs commenter la scène qu'ils viennent de tourner: du pur Mel Brooks!


Ces immeubles en carton sont-ils conformes aux normes parasismiques?


Halte au massacre des mannequins en mousse!

Entre sa kitscherie totalement volontaire et assumée, et son humour omniprésent, THE BATTLE CATS est un film autoparodique qui se regarde avec d'autant plus de plaisir que le couple de héros est des plus sympathiques.


- En route vers de nouvelles aven...
- QUI C'EST!?